La crise de la représentation, c’est ça

Qui est fier de ses… de ces dirigeants ? Même en excluant toute morphopsychologie – qui serait désastreuse –, pas grand-monde, à vrai dire, et ça fait partie du mal français.
On dirait qu’ils font exprès de tout foirer, de tout casser, alors qu’ils sont là pour trouver des solutions, améliorer la vie des Français. À l’arrivée, le pays s’enfonce dans la dèche. Objectivement, les présidents et ministres successifs sont là pour couler le pays, il n’y a pas d’autre explication. Et ils le font très bien. Alors, il ne s’agit plus d’incompétence, mais bien d’une volonté acharnée, rusée, efficace. Ceux qui ont connu la France des années 70 peuvent tourner de l’œil.
On va prendre pour exemple le dernier gouvernement en date, celui de Bayrou. Personnellement, on n’a rien contre ce type, survivance de la IIIe ou de la IVe République. On dirait un bon gros radsoc de province, un peu franc-mac, un peu socialo, un peu bistrot. Dernièrement, on l’a vu monter dans un avion de chasse.
Bayrou coincé dans un avion de chasse ! Je suis mort pic.twitter.com/blYnrTuiS5
— Bleu Blanc Rouge ! (@LBleuBlancRouge) June 18, 2025
Il ne sait même pas ce qu’il raconte. On dirait Biden.
— Marcel (@realmarcel1) July 1, 2025
Vite, Bayrou démission !
pic.twitter.com/LXlVkDGDx4
Il est gros, et alors ? On a eu des gros qui étaient compétents et des maigres qui étaient incompétents, donc argument refusé. Le problème, pour Bayrou, n’est pas d’avoir fait le casting de Top Gun, mais bien de demander des efforts à des Français déjà rackettés à mort.
Finances publiques: "Tout le monde va devoir participer à cet effort" sinon "nous échouerons", assure François Bayrou #BFM2 pic.twitter.com/E1E1IHR6TQ
— BFMTV (@BFMTV) June 13, 2025
Le discours « tout le monde doit faire des efforts », c’est-à-dire s’appauvrir, « et nous réussirons », ça fait quarante ans qu’on l’entend, et tout va de mal en pis. C’est du chantage. Cela fait porter à la population la charge de l’échec, un échec gouvernemental, mais seulement vu d’en bas : vu d’en haut, c’est une réussite totale ! Les oppositions sont soumises, les syndicats écrasés, la Banque a gagné, au prix d’une économie en perdition. Elle fait du profit sur la dette, il n’y a que ça qui compte. Cela nous rappelle la définition du fascisme selon un certain Bardèche.
Pour lui, le fascisme ce n’était pas Vichy, c’était même le contraire de Vichy, avec ses inspecteurs des finances, ces pré-Giscard. On l’écoute. On verra qu’une seule figure française se rapproche du fascisme version Bardèche.
Le fascisme, c’est presque en tous points le contraire de ce que les antifascistes appelles le fascisme. […] Il y a trois choses essentielles au fascisme : c’est un régime socialiste, c’est un régime hiérarchique, c’est un régime national.
Par le socialisme, il s’oppose à la puissance de l’argent dans les démocraties modernes, prend en charge la protection du travailleur et la justice sociale, établit un pouvoir contre lequel l’argent échoue parce qu’il ne repose ni sur les élections ni sur la pluralité des partis, ni sur aucun des mécanismes par lesquels les démocraties modernes se trouvent à la merci de l’argent. Un régime autoritaire est en effet le seul régime qui puisse briser la toute-puissance des intérêts privés, forger une économie complète et invulnérable même au détriment de puissants groupes financiers, briser l’autorité bureaucratique, imposer des salaires justes et en même temps briser l’action des professionnels de l’agitation et de la revendication. Ce socialisme va nécessairement jusqu’à la nationalisation ou au contrôle de tranches entières de l’industrie nationale. Il a pour but de subordonner la production à la force et à la prospérité de la nation et d’assurer la distribution du revenu national aux seuls hommes qui participent effectivement au travail commun.
On sait que ça va défriser pas mal de droitistes mais il n’y a qu’un type en France aujourd’hui qui se rapproche de cette définition, avec quelques écarts bien sûr, et ce n’est pas Bardella. C’est un type que la presse-pute, en chœur, taxe de doriotiste.
Bayrou travaille pour l’argent, ou la Banque, comme tous ses prédécesseurs. Jamais, en France, ce lien n’a été aussi évident, aussi visible, et aussi violent pour les Français. La Banque est impitoyable.
Regardez, derrière l’État, qui lui appartient désormais, c’est elle qui va bouffer les maisons de ceux qui n’auront pas de quoi régler les droits de succession.
Droits de succession : le racket de l’État. pic.twitter.com/aOH9qj2AMz
— Citoyen initié (@CitoyenInitie) June 30, 2025
On n’en veut pas à Bayrou spécialement (que l’on fait chanter avec Bétharram), qui n’est que le produit de ce Système, un Bayrou par définition remplaçable : des Bayrou, le Système en fabrique à la chaîne pour nous entuber. Le deal de la Banque-Diable est simple : contre vil or et argent, ton pays trahiras (façon Nostradamus).
Pour dire la chose, le gouvernement, tous les gouvernements, arrosent les grandes entreprises d’aides publiques, et la commission d’enquête sénatoriale qui bosse actuellement sur le sujet (sans pouvoir aucun) a comptabilisé « 2 200 dispositifs distincts » !
D’audition en audition, les tentatives d’évaluation du coût global n’ont ainsi cessé de fluctuer au gré des périmètres considérés. L’Insee a proposé un premier calcul « plancher » à 70 milliards d’euros en 2023. L’IGF en a proposé un deuxième à 88 milliards d’euros. La direction générale des entreprises un troisième à 150milliards d’euros. D’autres ont encore évoqué 170, 200, voire 250 milliards d’euros. (Le Monde)
À côté de ces cadeaux, on serre la ceinture des Français sur tous les services publics. C’est officiel : la dépense publique doit être réduite. Mais pour les ménages, pas pour les grandes entreprises ! Celles du CAC 40, qui sont liées à la Banque, et qui ne connaissent pas l’inflation, protégées qu’elles sont de ce rongeur vorace...
Le déficit français n'est pas dû à la hausse des dépenses, mais à la baisse des recettes. Si le niveau de recettes était resté au même niveau qu'en 2017, le déficit serait aujourd'hui inférieur à 3 % du PIB.
— Manuel Bompard (@mbompard) June 29, 2025
L’impôt universel sur les entreprises qui ne paient pas leurs impôts… pic.twitter.com/N2Pkf2lO6s
L’État dilapide le trésor national, et ne demande pas de comptes à ces grosses boîtes, qui se gavent et lui crachent à la gueule. Sur les trente dernières années, les ménages ont été clairement ponctionnés au profit des multinationales, qui ne se sont pas privées pour licencier à mort ; bonjour la reconnaissance du ventre. Et à mort, c’est à prendre au sens propre comme au sens figuré, car au bout du chômage de masse, il y a la mort sociale, la violence, et les soulèvements.
Le résultat de cette politique infâme, pour ne prendre qu’un exemple, on le voit dans la santé. On parle bien de mort réelle.
ALERTE INFO
— Tribune Populaire (@TribunePop23) June 30, 2025
Christian Prudhomme évoque "1.500 à 2.000 décès évitables" liés aux "dysfonctionnements des services d'urgence"
C’est sûrement dix fois plus si tu rajoute les déserts médicaux, pendant qu’ils légifèrent sur la fin de vie..pic.twitter.com/TmlyAO63XI
Ceci n’est pas un plaidoyer en faveur de LFI, qui déraille complètement sur le réchauffement, le woke et toutes ces conneries. Mais la situation sociale en France ne peut que déboucher sur de la violence ou sur un authentique fascisme, qui, de manière paradoxale, sauvera la démocratie.
- Source : E&R