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Mardi, 01 Juill. 2025

Finale du championnat de France de rugby : Macron préfère se planquer dans les vestiaires plutôt que d’affronter les huées

Auteur : Yoann | Editeur : Walt | Mardi, 01 Juill. 2025 - 14h59

Emmanuel Macron a encore une fois démontré son talent pour l’esquive. Ce samedi, lors de la finale du Top 14, le président a soigneusement évité la pelouse du Stade de France, préférant saluer les joueurs dans l’intimité moite des vestiaires. Une première dans l’histoire du rugby français, et une nouvelle preuve que l’homme le plus haï de France ne supporte plus le contact avec son peuple.

Un protocole modifié… pour cause d’impopularité record

La tradition voulait que le président de la République aille féliciter les finalistes sur le terrain, sous les applaudissements (ou, du moins, dans l’indifférence polie) des spectateurs. Mais depuis que Macron se fait conspuer dans chaque stade, l’Élysée a opté pour une nouvelle stratégie : la politique du rat en fuite.

En 2023, déjà, il s’était fait houspiller par Uini Atonio, qui lui avait lancé un ironique « Tu fais avancer mon passeport, hein ! » avant la finale. Depuis, chaque apparition publique tourne au cauchemar : huées, « Macron démission ! ». Alors, cette fois, exit la symbolique républicaine, place aux poignées de main furtives dans les couloirs.

La com’ du bunker : quand Macron joue à cache-cache avec les Français

L’Élysée tente de présenter cette retraite stratégique comme un simple ajustement protocolaire. « Le président a préféré un moment plus intimiste avec les joueurs », glissent ses communicants. Traduction : « Il a trop peur de se faire siffler devant les caméras ».

Car la réalité est implacable : Macron ne peut plus mettre un pied dans un stade sans déclencher une bronca générale. Même dans l’univers traditionnellement moins hostile du rugby, le risque était trop grand. Alors, comme un enfant qui se cache derrière un rideau en espérant que personne ne le voie, il a choisi les vestiaires.

Après la défaite politique, la fuite en avant

Le plus grotesque dans cette affaire ? Une fois la victoire toulousaine actée, Macron est pourtant ressorti de sa tanière pour trinquer avec les joueurs, avalant une bière d’un trait sous les rires gênés des rugbymen. Comme si, une fois le danger passé, il pouvait enfin jouer les potaches.

Cette séquence résume à elle seule le quinquennat : un président qui fuit la lumière dès qu’elle révèle son impopularité, mais qui ressort pour la photo une fois le calme revenu. Une stratégie de l’autruche, en somme.

***

Le top de la honte : Macron fuit la pelouse du Top 14

Un président en fuite ?

Le 28 juin 2025, au Stade de France, Emmanuel Macron, autoproclamé « Jupiter 1er», a troqué sa posture de grand leader pour une discrétion de souris. Lors de la finale du Top 14, il a rompu avec le protocole présidentiel initié par François Mitterrand en 1981, qui veut que le président salue les joueurs sur la pelouse avant le coup d’envoi. Craignant une nouvelle vague de sifflets de 80 000 spectateurs, comme ceux qui l’avaient accueilli lors du match d’ouverture de la Coupe du monde de Rugby en 2023, il s’est contenté d’une visite furtive dans les vestiaires, cinq minutes avant le match. Comme je l’écrivais dans France-Soir à propos de ces huées, le sifflet du stade est devenu le cri d’un peuple exaspéré par un président déconnecté, incapable d’affronter la réalité du terrain.

Ce choix n’est pas anodin. Il révèle un président en perte de légitimité, qui fuit le regard de ses concitoyens. Cette anecdote, presque comique si elle n’était pas tragique, illustre la fracture béante entre l’Élysée et la France. À l’heure où Macron multiplie les postures martiales sur la scène internationale, son incapacité à affronter une foule française sans un cordon de sécurité en dit long sur son isolement.

Macron sifflé au Stade de France, lors de la cérémonie d'ouverture de la Coupe du monde de rugby en 2023. Anne-Christine Poujoulat / AFP

Un rejet populaire massif

Le désamour des Français pour Emmanuel Macron n’est pas une simple impression. Selon un sondage IFOP de juin 2025, seuls 29 % des Français approuvent son action, tandis que 71 % s’y opposent, un chiffre qui reflète une impopularité persistante. Corroboré par le fait que seuls 4 % des Français pensent que le président mène le pays dans la bonne direction (Sondage MIS Group pour France-Soir/BonSens.org 12 mai 2025)

Ce rejet ne date pas d’hier. Des manifestations des Gilets jaunes en 2018 aux protestations contre la réforme des retraites en 2023, en passant par les huées lors de ses déplacements, comme à Amiens en 2024 ou à Marseille face aux supporters de l’OM, Macron est devenu une figure repoussoir. À chaque sortie publique, il s’entoure d’une véritable forteresse mobile : CRS, gendarmes, agents des services secrets, tireurs d’élite. Comme le notait un étudiant en science politique s’inspirant des paroles d’un ami sociologue : 

« Dans une démocratie, l’illégitimité, la couardise et la perfidie d’un dirigeant se mesurent aux moyens de protection dont il s’entoure ».

Ce constat est d’autant plus frappant que Macron semble incapable de tirer les leçons de son impopularité. En 2024, sa décision de dissoudre l’Assemblée nationale après la déroute de son camp aux élections européennes a conduit à un Parlement sans majorité, plongeant la France dans une instabilité politique sans précédent. Le gouvernement de Michel Barnier, nommé par Macron, a été renversé par une motion de censure en décembre 2024, et son successeur, François Bayrou, ne bénéficie que de 17 % d’opinions favorables. Ces chiffres traduisent une crise de confiance qui dépasse la personne de Macron pour englober l’ensemble de son système.

Un Don Quichotte du vent

Sur la scène internationale, Macron tente de compenser ce rejet par des postures grandiloquentes. Surnommé la "première éolienne de France" dans une vidéo satirique virale, il multiplie les déclarations belliqueuses, comme lors de ses prises de position sur l’Ukraine ou le Proche-Orient. Mais, ces gesticulations ne trompent plus grand monde. En France, son sourire crispé, digne d’un Jacques Villeret égaré dans « Le dîner de cons », trahit un malaise profond. Pour paraphraser Georges Brassens et son « Parapluie », adapté à la situation : 

« Dans l’orage des critiques, il reste sourd aux cris du peuple, Le président de la discorde, fédère tous les dissidents. »

Ce contraste entre l’image internationale qu’il cherche à projeter et la réalité de son impopularité nationale est saisissant. À l’étranger, il se présente comme un défenseur des intérêts français, mais seuls 38% des Français estiment qu’il remplit bien cette mission. À domicile, il évite les foules, préférant les cercles restreints où les applaudissements sont garantis. Cette déconnexion rappelle une maxime de Voltaire, légèrement adaptée ici : 

« La politique est née le jour où le premier escroc a rencontré le premier imbécile ». 

Les Français, lassés d’être pris pour des imbéciles, ne s’y trompent plus.

Vers une démocratie locale

Face à cette dérive autoritaire, où un président s’isole derrière un rempart de forces de l’ordre, un espoir subsiste : la démocratie locale. Le local, c’est là que se jouent les vrais matchs de rugby tous les weekends, là où les hommes touchent encore terre. Les maires des petites et moyennes communes, en contact direct avec les citoyens, incarnent une gouvernance ancrée dans la réalité, montrant qu’une politique proche du terrain est possible. Ces élus, confrontés quotidiennement aux attentes et aux critiques de leurs administrés, n’ont pas le luxe de se cacher dans les vestiaires. Ils doivent rendre des comptes, dialoguer, agir. 

Cette dynamique locale pourrait devenir le moteur d’une renaissance démocratique. En soutenant des initiatives municipales – comme les budgets participatifs ou les conseils citoyens – les Français peuvent contraindre les échelons supérieurs, Parlement et exécutif, à respecter le principe républicain : « Gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. ». À l’inverse, un pouvoir centralisé, déconnecté, qui impose des réformes impopulaires comme celle des retraites ou le budget 2025, ne fait qu’alimenter la défiance. 

Les maires, en tant que premiers représentants du peuple, ont un rôle crucial à jouer pour rétablir la confiance et redonner du sens à la République.

Un appel au peuple

Le "top de la honte" de Macron au Stade de France n’est pas qu’une anecdote. Il symbolise un mandat marqué par l’arrogance, l’isolement et l’échec à incarner l’unité nationale. Avec encore deux ans de présidence, le risque d’une dérive autoritaire s’accentue, surtout dans un contexte de crise politique et sociale. 

Mais les Français ne sont pas condamnés à subir. En s’appuyant sur leurs élus locaux, en exigeant une gouvernance transparente et participative, ils peuvent poser les bases d’une démocratie revivifiée. Dans de prochains éditos, j’explorerai comment cet élan populaire peut s’organiser pour contraindre les élites à écouter. Citoyens, soutenons nos maires, nos conseils municipaux, nos associations locales. 

Car, comme le disait cet étudiant en science politique, c’est dans la proximité que se mesure la légitimité d’un pouvoir. À nous de reprendre la main, pour que les sifflets du stade deviennent le chant d’une Nation retrouvée.

Source: Xavier Azalbert, France-Soir


- Source : Le Média en 4-4-2

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