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Mercredi, 02 Juill. 2025

Christian Estrosi, son épouse Laura Tenoudji et la présidente de France Télévisions placés en garde à vue

Auteur : Feïza Ben Mohamed | Editeur : Walt | Mardi, 01 Juill. 2025 - 12h29

Ils sont mis en cause dans une enquête pour «prise illégale d’intérêts» concernant notamment l’organisation de l’Eurovision junior à Nice.

Le maire de Nice, Christian Estrosi, son épouse, la journaliste Laura Tenoudji, ainsi que la présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte, ont été placés en garde à vue ce lundi, selon une information révélée par la presse française.

Ces auditions sous le régime de la garde à vue sont menées dans le cadre d’une enquête ouverte par le parquet de Marseille en août 2024 pour des soupçons de détournement de fonds publics, prise illégale d’intérêts et faux en écriture publique.

Les investigations concernent l’organisation, en 2023, du Nice climat summit, organisé par le média La Tribune, et auquel l’épouse du maire de Nice devait participer avant de se rétracter à la dernière minute après en avoir fait la promotion.

Les enquêteurs se focalisent également sur l’organisation de l’Eurovision Junior, co-animé la même année par Laura Tenoudji, salariée de France Télévisions, alors que de généreux financements proviennent de la municipalité niçoise, dirigée par son époux.

Selon les informations de Nice-Matin, le couple Estrosi-Tenoudji est entendu par les enquêteurs de la brigade de recherche de Fréjus tandis que Delphine Ernotte est entendue à Marseille.

La mairie de Nice et une filiale de France Télévisions avaient été perquisitionnés en avril 2025.

***

Christian Estrosi, sa femme et Delphine Ernotte (patronne de France Télévisions) placés en garde à vue : 605 000 euros dans le viseur

Christian Estrosi, sa femme Laura Tenoudji et Delphine Ernotte ont été placés en garde à vue ce 30 juin, dans le cadre d’une enquête sur l’organisation de l’Eurovision Junior et d’un sommet sur le climat à Nice en 2023.

Christian Estrosi, maire de Nice, et Delphine Ernotte, patronne de France Télévisions, ont beau exceller dans l’art de se placer au cœur du pouvoir médiatico-politique, il semble que leur dernier numéro ait un peu trop attiré la lumière — celle des salles d’interrogatoire.

Ce lundi 30 juin 2025, les deux figures incontournables du réseau politico-médiatique français, accompagnées de Laura Tenoudji-Estrosi, épouse du maire et chroniqueuse reconvertie en animatrice « engagée », ont été placées en garde à vue. Motif ? Quelques zones d’ombre autour de l’organisation de deux événements bien médiatisés à Nice en 2023 : l’Eurovision Junior et le Nice Climate Summit.

Eurovision Junior : une fête bien (trop) subventionnée

Quand France Télévisions confie la co-animation de l’Eurovision Junior à Laura Tenoudji, pendant que son mari maire arrose l’événement avec 605 000 euros d’argent public, difficile de ne pas y voir un certain sens de la famille. Ou de la boucle bouclée.

Estrosi finançant, France TV diffusant, Madame animant. Un trio de choc, ou un casting de série B sur la République en copinage avancé ?

L’enquête porte sur les conditions d’attribution de cette animation à Madame Estrosi, dans un contexte où la ville faisait office de mécène très généreux. Coïncidence ? C’est ce que la justice tente de démêler.

Nice Climate Summit : écologie, quand tu nous tiens

L’autre événement dans le viseur des enquêteurs : le Nice Climate Summit, colloque écolo organisé par La Tribune… et apparemment très bien soutenu par la mairie.

Là encore, la star invitée pour modérer deux tables rondes n’est autre que Laura Tenoudji-Estrosi, qui devait intervenir « à titre bénévole » — selon le communiqué de la Ville, bien sûr. Mais face à la polémique, elle finira par renoncer. Les élus écologistes locaux, eux, n’ont pas renoncé à alerter la justice.

Quand les places stratégiques se confondent avec les intérêts privés

Le problème, ce n’est pas qu’un couple politique soit influent. Le problème, c’est quand cette influence semble se monnayer en apparences vertueuses et en contrats familiaux masqués par de jolis mots comme « bénévolat », « co-organisation » ou « engagement ».

Et que dire de cette collaboration apparemment naturelle entre une élue par alliance, un mari maire aux fonds publics bienveillants, et une chaîne publique dirigée par une amie de la maison ? Le tout sous l’œil (tardif) de la justice.

par Le Média en 4-4-2


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