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Jeudi, 27 Nov. 2025

« J’ai été un pion. Ma vie est ruinée » : Avery Jackson, l’enfant star de la « révolution du genre » de National Geographic, témoigne huit ans après

Auteur : Le Média en 4-4-2 | Editeur : Walt | Jeudi, 27 Nov. 2025 - 13h10

En 2017, Avery Jackson, 9 ans, cheveux roses, faisait la couverture de National Geographic avec cette phrase : « La meilleure chose d’être une fille, c’est que je n’ai plus à faire semblant d’être un garçon ». Huit ans plus tard, l’ado de 17 ans déclare publiquement : « J’ai ruiné ma vie, je n’ai jamais connu l’orgasme, j’ai été un pion ». L’icône est devenue l’avertissement le plus puissant contre la médicalisation précoce des enfants.

Quand National Geographic a mis en couverture de son numéro spécial Gender Revolution de janvier 2017 une fillette de 9 ans aux cheveux roses, la phrase imprimée en gros était censée devenir un symbole d’espoir :

« La meilleure chose à être une fille, c’est que je n’ai plus à faire semblant d’être un garçon ».

Huit ans plus tard, la même personne, aujourd’hui âgée de 17 ans, dit exactement l’inverse : « J’ai ruiné ma vie. »

Qui est Avery Jackson ?

Avery est né garçon en 2007 au Kansas. À 4 ans, il commence à dire qu’il est une fille. Ses parents décident de l’accompagner immédiatement dans une transition sociale, puis médicale. À 8 ans, Avery reçoit des bloqueurs de puberté (Lupron), le même médicament utilisé comme castration chimique chez certains délinquants sexuels. À 11 ans, il apparaît en couverture du magazine le plus prestigieux du monde, présenté comme « la première personne transgenre » à décrocher cet honneur.

Le numéro remporte même le prix du meilleur magazine de l’année aux États-Unis.

Le revirement à l’adolescence

En 2020, la chaîne HBO diffuse le documentaire Transhood, qui suit Avery et trois autres enfants trans pendant cinq ans. On y voit encore un enfant souriant.
Mais entre 2023 et 2025, les choses basculent. Avery se déclare non-binaire et asexuel. Dans des lives Twitch et des messages publics, il explique qu’il ne ressent plus aucune libido et qu’il n’a jamais connu l’orgasme. Il parle ouvertement de dépression, d’ostéopénie et d’un sentiment d’avoir été « exposé trop tôt ».

« J’ai été un pion. Mes parents et les médecins ont décidé pour moi alors que je n’avais aucune idée de ce que ça signifiait », a-t-il déclaré lors d’un live en 2024.

Les bloqueurs de puberté : le médicament qui divise le monde

Le Lupron bloque la production d’hormones sexuelles. L’argument officiel : c’est « réversible ». La réalité, reconnue même par certains pionniers :

  • Marci Bowers, chirurgienne transgenre et ancienne présidente de la WPATH, a déclaré en 2022 : « Chez les garçons mis sous bloqueurs avant la puberté, 100 % n’atteindront jamais l’orgasme à l’âge adulte. C’est une castration chimique. »
  • Le rapport Cass (2024) conclut que les preuves des bénéfices sont « remarquablement faibles » et recommande une restriction drastique des bloqueurs chez les mineurs, priorisant les approches non médicales (thérapies psychosociales, suivi holistique) et des évaluations multidisciplinaires.

Depuis, la Suède, la Finlande, la Norvège et le Royaume-Uni ont fortement restreint ou interdit ces traitements pour les moins de 18 ans. La France reste l’un des derniers pays européens où la Sécurité sociale rembourse ces traitements (bloqueurs et hormones) à 65 % pour les mineurs diagnostiqués avec dysphorie de genre, sans restriction d’âge claire au-delà de l’évaluation médicale.

Un symbole devenu un avertissement

L’histoire d’Avery n’est pas isolée. On parle désormais des « détransitionneurs » : des jeunes, souvent des filles autistes ou victimes de traumas, qui regrettent les traitements commencés trop tôt. Aux États-Unis, les plaintes contre les cliniques explosent. Au Royaume-Uni, la clinique Tavistock a été fermée après le scandale révélé par le rapport Cass.

En 2025, alors que certains laboratoires et associations poussent encore pour abaisser l’âge des traitements, le visage d’Avery Jackson, jadis icône rose bonbon, est devenu le portrait le plus parlant des risques d’une médicalisation précipitée de l’enfance.

Aujourd’hui, l’ado du Kansas ne veut plus qu’on l’appelle « elle ». Il ne veut plus être un symbole. Il veut juste qu’on arrête de faire la même chose à d’autres enfants.

« Si j’avais su, je n’aurais jamais commencé », dit-il.

Et cette fois, le monde entier l’écoute.

Photo d'illustration: Capture d’écran tirée du documentaire Transhood (HBO, 2020) – « J’ai ruiné ma vie. Je n’ai jamais connu l’orgasme. J’ai été un pion. »


- Source : Le Média en 4-4-2

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