Le « Macron Label » : Une nouvelle tentative de contrôle de l’information
Emmanuel Macron a profité d'une rencontre feutrée avec La Voix du Nord, à Arras, pour dévoiler sa dernière lubie : la création d'un label décerné aux sites d'information jugés « dignes de confiance ». Cette annonce, le 19 novembre, s'inscrit dans la croisade personnelle du chef de l'État contre les réseaux sociaux, cet espace qu'il qualifie avec mépris de « Far West ». À seize mois d'une présidentielle cruciale, le timing est pour le moins… opportun.
Une main de fer dans un gant de velours
Notre cher Président le martèle avec une candeur calculée : l’État ne dictera pas sa loi. Ce label serait l’œuvre des « professionnels » du secteur, une instance indépendante chargée de distinguer le bon grain informationnel de l’ivraie mensongère. Une distinction qui s’annonce aussi simple qu’arbitraire. Qui définira les critères de la confiance ? La transparence des sources, l’indépendance éditoriale… des notions aussi nobles que malléables. Ce projet sent la résurgence de la loi « anti-fake news » de 2018, habillée cette fois des atours consensuels de l’auto-régulation.
Genre un label comme ça ? https://t.co/bKmACL8osv pic.twitter.com/oD3myu2yp1
— Didier Maïsto (@DidierMaisto) November 24, 2025
La presse régionale enrôlée
Pour asseoir sa légitimité, l’exécutif a intelligemment mobilisé la presse quotidienne régionale. Perçue comme plus crédible aux yeux des Français, elle sert de caution morale à une entreprise qui la dépasse. En s’affichant comme rempart contre la désinformation, elle se positionne en bénéficiaire potentielle de ce label, au détriment des voix dissonantes qui encombreraient le débat public. Une alliance objective qui arrange bien les desseins du pouvoir.
Le retour de la censure qui n’ose dire son nom
Les réactions, elles, ne se sont pas fait attendre. Sur les réseaux sociaux, la proposition est tournée en dérision, certains évoquant déjà les futurs « médias collabos » du système. Les craintes sont fondées : ce mécanisme, sous une apparence technique, institue une barrière invisible entre une information certifiée et une autre, suspecte par défaut. Il ouvre la voie à une censure indirecte, déléguée mais non moins réelle, où les sites non labellisés comme le nôtre seront tacitement discrédités. Le gouvernement se donne le beau rôle en se défaussant, mais l’ombre de l’Élysée plane sur l’ensemble du processus.
Oh oui !
— AuBonTouiteFrançais 🍾🍾🍾 (@VictorSinclair3) November 25, 2025
Qu'il fasse ça !
Ce serait top !
Il le sait que vu ses résultats de merde, plus personne (même chez les plus débiles des normies) ne croit un mot de ce qu'il raconte ?
Macron qui juge les médias, c'est un peu comme si Pierre Palmade devenait moniteur d'auto-école...
🤡 pic.twitter.com/oRQSyacukh
Une ambition européenne en ligne de mire
Rien ne se perd dans la stratégie macronienne. Cette initiative « made in France » vise clairement à essaimer au niveau européen. Fort de son influence à Bruxelles, le fada de l’Élysée pourrait tenter d’imposer son modèle de labellisation à l’échelle de l’UE, au nom de « la lutte contre les ingérences étrangères ». Derrière les grands principes affichés se profile l’uniformisation de la pensée et de marginalisation des contre-pouvoirs médiatiques. La bataille contre la désinformation sert souvent de prétexte aux puissants pour asseoir leur propre récit. L’histoire se répète.
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- Source : Le Média en 4-4-2















