Philippe Aghion : Un « Nobel » bien politique pour un fossoyeur de l’économie française – François Asselineau
Philippe Aghion, énième laudateur zélé de la macronie, se voit aujourd'hui paré des plumes du paon grâce à un prétendu "Prix Nobel" d'économie. Cet artifice de langage masque une récompense créée ex nihilo par la banque centrale de Suède, aussi sérieuse que l'attribution du prix Nobel de la paix à un fauteur de guerre.
Comment qualifier avec retenue le cynisme de cet homme, qui depuis des années conseille un pouvoir ayant méthodiquement ruiné le pays, s’érigeant en censeur des programmes économiques de ses opposants ? L’ironie est trop cruelle pour être honnête. Philippe Aghion partage avec Peter Howitt, l’autre lauréat, la théorie de la « destruction créatrice » qui a inspiré à Macron cette forte déclaration à propos de l’hôpital : « On est en train de réinventer un modèle. C’est plus dur de le réinventer quand tout n’a pas été détruit. » Il s’y emploie. La France qui avait en 2000, selon l’OMS, un des meilleurs systèmes de santé au monde, a dégringolé au 11e rang en Europe en 2025 et au 21e rang mondial sur 38 pays selon l’OCDE.
Pour François Asselineau, ce prix, dont il faut rappeler qu’il n’a jamais été voulu par Alfred Nobel mais forgé de toutes pièces en 1969, n’est qu’une distinction politique servant à légitimer une orthodoxie économique mortifère. Jusqu’en 2004, près d’un tiers de ses lauréats sont issus de l’école de Chicago, qui a offert les doctrines économiques de Pinochet, Reagan et Thatcher.
Le voilà donc nobélisé pour son œuvre de dynamitage, une consécration suprême dans le grand théâtre d’ombres où les fossoyeurs sont célébrés comme des bâtisseurs.
- Source : Le Média en 4-4-2















