La novlangue laïciste s’attaque aux racines chrétiennes du calendrier scolaire

Le SNUipp-FSU, syndicat majoritaire du primaire, a trouvé la coupable idéale aux maux de l’école : l’ombre encombrante de ses racines chrétiennes. Lors du Conseil supérieur de l’éducation (CSE) du 1er octobre, il a fait adopter, par 44 voix pour et 7 contre, un amendement visant à débaptiser les vacances scolaires.
L’objectif avoué : substituer aux appellations historiques un langage aseptisé, remplaçant « vacances de la Toussaint » par « vacances d’automne » et « vacances de Noël » par « vacances d’hiver » – « vacances de Pâques » étant déjà devenues, dans cette logique, « vacances de printemps ».
Face aux réactionnaires de tous bords, nous continuerons de défendre une école laïque plus juste, plus égalitaire et émancipatrice ! pic.twitter.com/TKDmP5b16v
— FSU-SNUipp Paris (@SNUippFSUParis) October 4, 2025
Le syndicat, affilié à la FSU, justifie cette croisade sémantique par un impératif de « laïcité », arguant que ces termes « pourraient exclure » et ne correspondent plus aux valeurs d’une « école inclusive ». Un bel exemple de novlangue qui, sous couvert de neutralité, entreprend un révisionnisme culturel en douceur. Le gouvernement, par la voix de la Première ministre Élisabeth Borne, a opposé un refus poli, précisant que ce changement « n’a jamais été envisagé ». Cette initiative, purement consultative, n’engage donc en rien le ministère de l’Éducation nationale.
Pendant ce temps, l’opinion publique s’enflamme sur un débat qui masque des enjeux plus criants : pénurie d’enseignants, effondrement du niveau. Alors que des élèves connaissent de moins en moins l’histoire et la culture de notre pays, on s’évertue à gommer les repères qui structurent encore notre mémoire collective. Cette querelle linguistique, symptôme d’une époque désorientée, illustre comment une certaine laïcité, dévoyée de son principe de liberté, peut devenir l’alibi commode d’un appauvrissement civilisationnel.
- Source : Le Média en 4-4-2