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Lundi, 06 Oct. 2025

Enthoven, Praud, Raguenel, génocidaires sans complexes

Auteur : E&R | Editeur : Walt | Lundi, 06 Oct. 2025 - 13h38

Pendant le génocide des Palestiniens de Gaza – on rappelle le chiffre officiel plancher, 65 000 morts et 150 000 blessés graves, soit plus de 200 000 victimes sur une population de 2 millions d’habitants (ça ferait exactement ces chiffres là à Paris, puisque Paris égale Gaza en population) –, la chaîne de Bolloré a complètement dérapé dans l’inversion accusatoire et l’apologie de crimes contre l’humanité.

Si encore on n’était que dans la description clinique des faits... Mais non, on accompagne le mouvement, on approuve l’armée israélienne, on applaudit Netanyahou dans cette ratonnade à l’échelle d’un pays. Comme si la même ratonnade était attendue chez nous... À ce propos, il est bon de remonter une archive de 2011 :

Quatorze années, plus tard, on y est : la maison mère génocide à tours de bras, et certains, en France, du côté de l’extrême droite israéliste, se sentant protégés par le régime de Tel-Aviv (malgré la définition de la souveraineté française et de la république), se sentent pousser des ailes d’aigle bombardier. On le voit ici avec un auditeur face à l’équipe de Praud, qui les colle au mur :

Il y a de la malhonnêteté mais aussi de l’honnêteté dans cet extrait : Praud et ses sbires avouent leur penchant génocidaire, tout en refusant de reconnaître l’évidence, le génocide. Pour faire coller ces deux morceaux qui s’excluent l’un l’autre, on invoque deux arguments falsifiés :

Louis de Raguenel tente de sauver son patron de la noyade : « En fait qui a attaqué qui ? »

Pascal Praud : « Moi je dis que je ne peux pas les condamner parce que ça s’appelle une réponse ».

Le conflit israélo-alestinien serait donc né un 7 octobre 2023, comme ça, tombé du ciel. Et la riposte israélienne, qui n’en finit plus (et qui curieusement déborde sur le Liban, la Syrie et l’Iran), serait justifiée par cette sombre et unique journée.

Que l’équipe de Praud soit israéliste, c’est une chose, et un droit, mais pourquoi des arguments aussi malhonnêtes ? Parce que du point de vue humaniste, il n’y en a pas. Dans ce cas, mieux vaut avouer son cynisme, comme les commandants des Einsatzgruppen en URSS à leur procès en 1947-1948 (tiens, au moment de la création d’Israël). Là, c’est assumé, et cohérent dans leur idéologie. En France, en 2025, du côté de l’extrême droite israéliste, on n’ose s’avouer que les Palestiniens sont des sous-hommes. Pourtant, on le pense si fort que ça transpire dans les propos !

Du côté de l’extrême gauche antigénocidaire, on est cohérent avec les faits et avec les droits de l’homme, ou l’humanisme. Démonstration avec l’intenable Pierre-Emmanuel Barré, qui ne semble pas suicidaire. Enfin, on l’espère.

Il y a des voix qui sauvent l’honneur français.
Et maintenant, le jeu du miroir, pour nos amis du clan Praud : si le Hamas, équipé d’armes lourdes, avait tué 70 000 israéliens en réponse à une prise d’otages (ou de prisonniers) par le groupe terroriste Tsahal, serait-on dans un génocide ?

Dans la logique tordue d’un Enthoven, sûrement pas. C’était l’instant mathématique, la démonstration par l’absurde.


- Source : E&R
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