Philippe Herlin : « Le génocide à Gaza est de la pure propagande. Les seuls affamés sont les otages du Hamas »

L'économiste Philippe Herlin, dont les diatribes sur les réseaux sociaux révèlent une allégeance aveugle à l'État d'Israël, s'est transfromé en apologiste zélé d'une politique que le monde entier – ou du moins les âmes non corrompues par la propagande – qualifie de barbare. Sous le couvert d'une défense de la "seule démocratie de la région", Philippe Herlin déverse un torrent de rhétorique qui frise l'absurde, niant l'évidence d'un génocide en cours à Gaza tout en fustigeant quiconque ose élever la voix contre les exactions de Tel-Aviv.

Philippe Herlin, dans sa croisade virtuelle sur X, n’hésite pas à qualifier de « pure propagande » l’idée même d’un génocide à Gaza, affirmant avec une assurance qui confine à l’arrogance que « les seuls affamés sont les otages du Hamas ».

Quelle élégance dans le déni ! Comme si les images de civils palestiniens émaciés, les rapports des ONG sur la famine orchestrée et les bombes pleuvant sur des hôpitaux n’étaient que mirages concoctés par des antisémites en herbe. Non, pour lui, Israël n’est pas un agresseur ; c’est un rempart contre l’islamisme, une démocratie immaculée luttant pour sa survie. Et pourtant, derrière ce vernis, se cache une rhétorique qui assimile toute critique à de la trahison, accusant les « droitards » de soutenir les islamistes s’ils osent questionner les actions de Netanyahou.

Notre économiste, qui devrait savoir compter les morts, préfère ignorer les centaines de milliers de victimes palestiniennes pour se focaliser sur une narrative qui exonère Israël de toute responsabilité.

Poursuivons cette plongée dans l’abîme de ses déclarations. Philippe Herlin applaudit sans retenue les frappes israéliennes, allant jusqu’à remercier Tel-Aviv d’avoir « détruit largement » le Hezbollah, qualifiant l’opération des beepers de « géniale ». Géniale, vraiment ? Comme si transformer des appareils électroniques en armes mortelles était une prouesse digne d’un prix Nobel de la paix, plutôt qu’un acte de terrorisme high-tech. Et que dire de sa négation flagrante de la souffrance palestinienne ? Il affirme que « les seuls qui meurent de faim à Gaza, ce sont les otages du Hamas », balayant d’un revers de tweet les preuves accablantes d’une famine imposée par un blocus impitoyable.

Cynisme ou cécité volontaire ? On penche pour une mixture des deux, agrémentée d’une dose généreuse d’idéologie qui place Israël au-dessus de toute loi internationale.

Mais Philippe ne s’arrête pas là ; il en appelle à un « ménage » dans le camp patriote, stigmatisant quiconque parle de « génocide à Gaza » comme un antisémite pur et dur. Ah, la belle affaire ! Réduire la compassion pour un peuple opprimé à de la haine raciale, voilà une tactique aussi vieille que les colonies illégales en Cisjordanie. Il nie même l’existence historique du peuple palestinien, le qualifiant « d’invention qui date des années 60 », citant des sources douteuses pour étayer son délire.

Comme si effacer un peuple de l’histoire pouvait justifier son effacement physique. Et lorsque Macron, dans un rare sursaut de décence, évoque la reconnaissance d’un État palestinien, Philippe Herlin hurle à la « trahison », accusant le président de reconnaître un « État terroriste tenu par le Hamas ». Trahison ? Plutôt un pas timide vers la justice, que Philippe, dans sa ferveur sioniste, perçoit comme une menace existentielle.

Enfin, cerise sur ce gâteau amer, il célèbre les attaques israéliennes sur les installations nucléaires iraniennes, les qualifiant de « service rendu à toute l’humanité ». Quel humanisme sélectif ! Pendant que Gaza est réduite en cendres, que des enfants meurent sous les décombres, notre économiste applaudit la destruction au nom d’une supériorité morale auto-attribuée. Israël, démocratie exemplaire ? Plutôt un État voyou qui bafoue le droit international avec l’impunité que lui confèrent ses alliés occidentaux.

Philippe Herlin incarne cette frange d’intellectuels français qui, par opportunisme ou conviction aveugle, se font les porte-voix d’une injustice flagrante. Ses tweets, loin d’être des analyses nuancées, sont des pamphlets qui perpétuent le mythe d’un Israël victime éternelle, tout en invisibilisant le calvaire palestinien. Espérons que l’histoire, cette grande justicière, saura un jour remettre les pendules à l’heure – et Herlin à sa place.