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Mardi, 19 Mars 2024

Pourquoi l’INSEE se fout de nous avec son inflation à 6 %

Auteur : E&R | Editeur : Walt | Vendredi, 29 Juill. 2022 - 15h18

Le calcul du panier de la ménagère est, et c’est pas une blague, à la fois complexe et secret. On doit croire l’INSEE sur parole. Et quand on croit l’INSEE, et qu’on fait ses courses, au marché, au supermarché, chez les commerçants, on trouve que son inflation de 6,1 % sur un an est bien gentille. Si l’on était moins polis, on dirait que l’INSEE se fout de notre gueule, et derrière elle, le gouvernement, avec la politique nuisible de Le Maire sous les ordres de l’employé de la haute Banque placé à l’Élysée, et tous ceux qui rackettent le peuple français. 

D’abord, ce que l’INSEE ne vous dira pas, c’est ça : 

Ils veulent nous faire croire que l’inflation, comme l’insécurité, est un ressenti !

L’INSEE est là pour nous dire que les prix montent, de 6 % sur un an glissant, c’est pas trop méchant, et TF1 a évalué la surdépense des Français à 90 euros par an. Sauf que pour ceux qui sont à 10 euros près – voire 1, et là on ne plaisante pas, il y a des gens qui font leurs courses à l’euro près avec le dépliant des promos –, 90 euros, c’est beaucoup. C’est un sacrifice, un racket.

L’INSEE ne va donc pas toucher aux mécanismes du Système, c’est-à-dire descendre dans l’explication profonde. Cela irait trop loin et de toute façon, le grand public n’y entraverait que pouic. Pour aller vite, l’argent-dette créé ex nihilo par l’État (ou la BCE) est en train d’être remboursé par l’inflation, soit la TVA sur les produits de consommation, ces 20 % qu’on paye sur à peu près tout et qui partent dans les caisses de l’État, qui est aux mains des libéraux. C’est un fait.

 

Heureusement, les forces du Système (ou du Marché) ont prévu une explication pour les rackettés méfiants. La voici :

L’indice des prix permet de mesurer scientifiquement la hausse des prix. Pourtant, qui n’a pas constaté que les prix semblaient évoluer bien plus rapidement que les chiffres officiels  ? Pour évaluer ce phénomène, l’Insee recueille les opinions personnelles sur l’inflation des ménages, qui permet de constater qu’effectivement, depuis 2004, les Français, en moyenne, estiment la hausse des prix environ 6 points au-dessus de celle mesurée par les statistiques. Comment expliquer une telle différence  ? Tout d’abord, les consommateurs ont tendance à surpondérer dans leurs calculs les biens qu’ils achètent fréquemment, et dont les prix augmentent effectivement plus que la moyenne. De plus, les consommateurs sont plus affectés par les nouvelles défavorables que par celles qui sont positives. Par conséquent, ils donnent plus de poids aux hausses de prix qu’aux baisses dans leur perception de l’inflation. (scienceshumaines.com)

Maintenant, allons voir plus en détails dans le calcul de l’INSEE, pour y décler d’éventuels vices. Le site centralcharts.com commence par ce fameux ressenti (négatif) mais va plus loin :

L’inflation réelle correspond au taux d’inflation mesurée par l’indice des prix à la consommation. L’inflation perçue correspond au taux d’inflation mesurée par une enquête d’opinions auprès des ménages. Cette dernière n’a pas de légitimité d’un point de vue économique, c’est un simple ressenti. Il y a souvent de fortes disparités entre l’inflation réelle et l’inflation perçue. L’écart entre les deux est-il bien réel ? Comment expliquer cet écart ?

Pour calculer le taux d’inflation via l’indice des prix à la consommation, l’INSEE utilise en référence un panier de biens et services de référence. Elle mesure la variation des prix de plus de 1100 familles de produits sur un total de 30 000 points de vente. Le taux de couverture des biens et services est de 97 % en 2016. L’inflation réelle intègre donc l’ensemble des biens et services de consommation avec la répartition suivante en 2010 par secteur (source INSEE) :

 

Pas la peine d’aller plus loin, on a compris l’arnaque, pardon, le biais : 14 % du budget des ménages pour le pack « logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles », c’est une blague !

14 % pour ce poste stratégique, cela veut dire que pour une famille moyenne – un papa, une maman et deux enfants (on met de côté les riches familles homoparentales du type Fogiel et ses filles-GPA, achetés 150 000 dollars l’unité aux USA, voir le dernier Faits & Documents) – qui gagne 3820 euros par mois, chiffre officiel, ça nous fait selon l’INSEE, ne riez pas, 534 euros et 80 centimes. Pour le logement (remboursement de prêt, location), l’électricité et/ou le gaz. Les dieux de l’INSEE sont-ils tombés sur la tête ou sont-ils complices du grand mensonge néolibéral d’État ?

Le site en question reconnaît que ces chiffres de 2010 sont sous-évalués :

Certains postes de dépenses sont sous pondérés par l’INSEE comme le logement et l’énergie. Par exemple, le logement ne représente que 10 % du panier total de biens et services. Or, pour beaucoup de ménages, le logement représente une part bien plus importante de leur budget. L’INSEE n’a pas pris en compte la flambée des prix entre 2000 et 2008. En France, la moyenne de la part du logement dans le budget se situe à 18 % si on prend l’ensemble de la population (y compris ceux ayant déjà remboursé leur emprunt immobilier) et 27 % si on prend seulement les accédants à la propriété. L’inflation ressentie semble donc beaucoup plus importante que l’inflation réelle pour une importante partie de la population. Cet écart est bien réel.

Et ça ne prend pas en compte la flambée des prix de l’immobilier et de l’énergie actuelle. Certes, le camembert de l’INSEE a pu changer depuis 10 ans, mais ses têtes pensants ne communiquent pas sur ce partage très politique, qui permet ensuite aux médias (dépendants de l’État, donc du gouvernement, plus que de leurs lecteurs) d’afficher une petite inflation à 6 %, alors que tout explose. Les prix, comme la colère.

 

En 20 ans, les Français ont subi trois chocs pétroliers, si l’on peut dire : le premier, c’est le passage à l’euro, avec une hausse des prix qui ne sera jamais compensée par la hausse des salaires. Le deuxième, c’est la crise financière de 2008, et le troisième, c’est le pack covidisme-ukrainisme, qui autorise toutes les répressions économiques, autrement dit le racket des ménages. Et on ne parle même pas des dépenses de santé, des mutuelles qui resserrent leurs contrats, et des assureurs qui durcissent par tous les moyens, même les plus tordus, leurs remboursements (voir l’évolution récente de la MAIF, qui se targue d’être un « assureur social »).

De tous côtés, les ménages sont attaqués. La vraie guerre est là, et elle ne fait que commencer. Le Maire, Attal, Macron, Dussopt et compagnie mentent car ils n’ont pas le choix : la Banque, leur employeur, les presse de détruire le système social français, pour le remplacer par un système asocial à l’américaine. Combien de temps ce mensonge tiendra-t-il ? C’est toute la question, et la seule question, politique du moment.


- Source : E&R

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