Francis Gillery (« Les ombres du Bataclan ») : « On a interdit à la « BI » d’intervenir. Les minutes qui passent, ce sont des morts en plus ! » (Vidéo)
Le documentaire « Les Ombres du Bataclan » lève un coin de voile sur l'effroyable pagaille policière qui régna lors des attentats. Des unités d'élite, prêtes à l'assaut, se sont vu opposer un veto hiérarchique aussi incompréhensible que meurtrier.
Le réalisateur Francis Gillery dépeint une scène insoutenable : la Brigade d’Intervention (BI), parfaitement aguerrie et sur place, s’est vu refuser l’accès au Bataclan, contrainte de rejoindre le Quai des Orfèvres tandis que les minutes s’égrenaient. « Les minutes qui passent, ce sont des morts en plus ! », témoigne amèrement un de ses membres.
Cette sidérante prohibition, parmi d’autres ce soir-là, interroge sur les priorités d’un ministère de l’Intérieur alors en pleine « guerre des polices ». Les réactions épidermiques de Manuel Valls, allant jusqu’à intenter un procès en diffamation – finalement retiré – pour étouffer ces révélations, confirment que la raison d’État, à Paris, consiste trop souvent à préserver les apparences du pouvoir plutôt que les vies des citoyens.
- Source : Le Média en 4-4-2















