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Mardi, 08 Juill. 2025

Dominique de Villepin fracasse le CRIF : « Vous n’êtes pas une institution d’État ! Vous étouffez la liberté d’expression et divisez le pays »

Auteur : Le Média en 4-4-2 | Editeur : Walt | Lundi, 07 Juill. 2025 - 19h56

Dominique de Villepin a violemment critiqué le CRIF sur RMC le 4 juillet 2025, dénonçant son arrogance et son influence antirépublicaine après les attaques de Yonathan Arfi lors du dîner du CRIF. Il accuse l’association de se comporter comme un État dans l’État, menaçant la laïcité et la cohésion nationale.

Le 3 juillet 2025, au très chic Carrousel du Louvre, le Conseil Représentatif des Institutions Juives de France (CRIF) déroulait le tapis rouge pour son 39e dîner annuel, un événement où le Tout-Paris politique se presse pour prêter serment d’allégeance. Enfin, presque. Car Dominique de Villepin, lui, n’a pas eu besoin d’y poser un orteil pour faire trembler les dorures. Invité des Grandes Gueules sur RMC ce vendredi 4 juillet 2025 (voir vidéo en bas de l’article), l’ancien Premier ministre a dégainé une réplique qui restera dans les annales, visant directement le président du CRIF, Yonathan Arfi :

« Le CRIF devrait se rappeler qu’il n’est ni une institution d’État, ni un ministère des Affaires étrangères israélien. En France, on a encore le droit de critiquer un État, même Israël, sans être accusé d’antisémitisme. Le vrai danger, c’est cet amalgame systématique que vous faites entre juif et israélien, entre critique politique et haine raciale. Vous croyez défendre une communauté ? En réalité, vous la mettez en danger. Vous étouffez la liberté d’expression. Vous divisez le pays. La France n’est pas une extension du Likoud. Et vous n’êtes pas l’arbitre de ce qui peut être dit ou pensé ici ».

Boum. Un résumé qui claque comme un uppercut, et qui met en lumière l’arrogance d’une organisation qui, sous couvert de représenter la communauté juive française, se comporte comme un État dans l’État.

Un CRIF qui se rêve en censeur de la République

Reprenons. Lors de ce dîner, Yonathan Arfi, dans un élan de suffisance, a cru bon de qualifier de Villepin de « Mélenchon des beaux quartiers ». Une attaque mesquine, lancée devant un parterre de ministres et d’élus, qui n’a pas bronché – habitués, sans doute, à courber l’échine face à ce genre de sermon. Mais de Villepin, lui, n’a pas laissé passer. Sur RMC, il a démonté, avec la verve qu’on lui connaît, l’outrecuidance du CRIF. Car soyons sérieux : qui est ce CRIF pour se permettre de distribuer des bons et des mauvais points à des figures politiques de premier plan ? Une association, rappelons-le, qui prétend parler au nom de la communauté juive française – un sixième à peine de cette communauté, elle-même 1 % de la population hexagonale. Et pourtant, chaque année, c’est le même cirque : les politiques, de gauche comme de droite, se bousculent pour s’asseoir à la table du CRIF, comme si leur carrière en dépendait. Pathétique.

Ce que de Villepin a pointé du doigt, c’est la confusion savamment orchestrée par le CRIF entre la politique israélienne, l’État d’Israël et la communauté juive française. Une équation toxique, qui nourrit l’amalgame et fragilise la lutte contre l’antisémitisme. « Quand on préside une institution comme le CRIF, on a le devoir de respecter les principes républicains », a-t-il martelé. Et il a raison. En s’érigeant en gardien autoproclamé de la vérité, le CRIF prend le risque de diviser, de stigmatiser, et de réduire au silence ceux qui osent critiquer la politique de Netanyahou sans pour autant remettre en cause l’existence d’Israël ou la douleur de la communauté juive face au 7 octobre. Cette posture, c’est tout sauf républicain. C’est même un danger pour la cohésion nationale.

La laïcité à géométrie variable : où sont les catholiques ?

Et pendant ce temps, que voit-on ? Une République qui brandit la laïcité comme un étendard dès qu’il s’agit de pointer du doigt les musulmans ou de sermonner les catholiques, mais qui ferme les yeux quand le CRIF joue les petits chefs. Où est la cohérence ? Les catholiques, majoritaires en France, se voient régulièrement rappeler à l’ordre au nom de cette laïcité – un concept que certains soupçonnent de n’être qu’un faux nez pour la franc-maçonnerie et son agenda. Mais le CRIF, lui, peut se permettre de convoquer des ministres et de sermonner des anciens Premiers ministres sans que personne ne moufte. Deux poids, deux mesures. Et après, on s’étonne que la fracture sociale s’élargit.

Un CRIF qui falsifie et harcèle

Pire encore, de Villepin a rappelé un épisode sordide : les accusations mensongères portées contre lui par Arfi sur BFM, où il aurait soi-disant évoqué une « domination financière juive ». Des propos qu’il n’a jamais tenus, et pour lesquels l’Arcom a mis en demeure la chaîne, tandis que le conseil déontologique des journalistes a condamné cette manipulation. Mais Arfi, lui, n’a jamais présenté d’excuses. Au contraire, il persiste et signe, lançant ce que de Villepin qualifie de « chasse à l’homme » contre ceux qui osent penser différemment. Résultat ? L’ancien ministre, sa famille, ses enfants, reçoivent des menaces de mort quotidiennes. Voilà où mène l’arrogance du CRIF : à une polarisation dangereuse, à un climat de peur, et à une République qui vacille.

Pour une diplomatie française libre

Au-delà de cette passe d’armes, de Villepin a plaidé pour une diplomatie française qui retrouve son indépendance et son équilibre, loin des injonctions du CRIF ou des alignements atlantistes. « La France doit être un bouclier pour tous ses citoyens », a-t-il insisté, rappelant l’urgence de défendre les otages français en Iran ou les prisonniers en Algérie. Mais pour cela, il faut cesser de plier face aux pressions, qu’elles viennent du CRIF ou d’ailleurs. La France, a-t-il conclu, doit redevenir une voix de la nuance, de la justice, et de l’humanisme républicain. Un message qui, espérons-le, résonnera au-delà des plateaux de RMC.

Le CRIF doit redescendre sur terre

Le CRIF peut bien se rêver en faiseur de rois, en arbitre des consciences républicaines, il n’en reste pas moins une association parmi d’autres. Sa légitimité ne dépasse pas celle que lui accordent ses membres – une fraction minuscule de la population française. Alors, qu’il cesse de se prendre pour le nombril de la République. Et que les politiques, pour une fois, aient le courage de lui rappeler qu’en France, la souveraineté appartient au peuple, pas à une poignée de convives réunis autour d’un dîner mondain.

***

Dominique de Villepin de la France répond aux accusations de Yonathan Arfi du CRIF

La confrontation était inévitable, entre l’ancien Premier ministre, souverainiste français, et le président du CRIF, souverainiste israéliste.

Le 39e dîner du CRIF, où Arfi a carrément visé le président français, est un modèle de culot menaçant au mauvais moment. Car le moment n’est pas à l’israélisme, depuis les guerres d’agressions israéliennes post-7 Octobre.

Cela n’a pas empêché ces soi-disant autorités juives de condamner encore plus fort le prétendu antisémitisme français, notamment chez LFI, qui n’est en réalité que la réaction humaniste (et politique) aux exactions israéliennes à Gaza.

Ingérence décomplexée dans les affaires françaises

« Ils sont beaucoup trop nombreux, ces élus qui choisissent d’attiser le feu en alimentant les outrances et les raccourcis coupables. Parmi eux, il en est un au populisme mondain et à la faconde inimitable. Invité incongru de la fête de l’Humanité, servile avec les dictatures et les pétro-monarchies mais intransigeant avec les démocraties, Dominique de Villepin est devenu un Mélenchon des beaux quartiers [Applaudissements].

Comment un ancien Premier ministre peut-il ignorer que son discours sur le contrôle des médias ou sur la finance, quelles que soient ses intentions, résonne pour beaucoup comme une rhétorique complotiste ou antisémite ? Mesdames et messieurs les élus : comme le dit le titre de son livre, vous avez “Le pouvoir de dire non” au projet proposé par Dominique de Villepin.

Dans un autre style, Jean-Luc Mélenchon, lui, poursuit inlassablement son travail d’hystérisation du débat public en réduisant Gaza à un slogan électoral. Face aux critiques, le chef de La France insoumise n’a qu’une seule ligne de défense : nous sommes tous d’extrême droite, cette extrême droite dont il est devenu le plus puissant carburant dans les urnes.

Avec lui, Rima Hassan, Thomas Portes, David Guiraud, Aymeric Caron et tant d’autres, ont en commun d’être de faux amis des Palestiniens et de vrais ennemis de la République. Faux amis des Palestiniens, tant pour eux leur détresse n’a qu’une fonction, celle de vilipender l’État juif. Au fond, ils ne craignent pas un génocide : une part d’eux-mêmes l’espère, pour mieux accabler Israël et stigmatiser les juifs, accusés de complicité. Vrais ennemis de la République en revanche, qu’ils sacrifient sur l’autel du communautarisme assumé et du clientélisme décomplexé.

Je le redis ce soir : notre priorité politique doit être de rendre résiduelle l’influence politique de La France insoumise ».

La réponse à cet entrelacs de mensonges et de divagations est venue rapidement de la maison d’en face.

« Le président du CRIF aurait dû mesurer davantage ses propos. Je commencerais par les propos inadmissibles qu’il a portés, gravissimes dans notre république. Quand on est le président d’une institution aussi importante qu’il préside, on a le devoir de respecter les principes républicains. Il y a un principe dans la république, c’est celui de la responsabilité. Or, il prend le risque d’établir une confusion qui est celle contre laquelle tous ceux qui se battent tous les jours contre l’antisémitisme essayent d’éviter : c’est la confusion entre la politique du gouvernement de Benjamin Netanyahou et l’État d’Israël, et la communauté juive ».

Le CRIF, qui n’a que le mot république à la bouche, la bafoue du matin au soir. Pour Villepin, le simple fait de vouloir le bien de la France et des Français en fait un antisémite. On voit que la définition change avec le temps, au gré des besoins de la maison mère, colonisatrice et désormais génocidaire.

Villepin évoque « ceux qui se battent tous les jours contre l’antisémitisme », et c’est très bien. Sauf que dans le cerveau malade des sionistes ce combat contre l’antisémitisme signifie aujourd’hui, clairement, le combat pour l’israélisme, c’est-à-dire la colonisation de la Palestine et le génocide des Palestiniens. Le piège est là.

Tant que la peur paralysera nos institutions, nos politiques et nos journalistes, le pouvoir du CRIF tiendra. Cependant, la peur est un sentiment psychologique, en l’occurrence, un consensus. Et il est en train de voler en éclats sous la force des choses, l’évidence du génocide.

Arfi peut menacer les Français et leur république tant qu’il voudra, il se coupe ainsi – et il coupe sa communauté – de la communauté nationale. Là est le danger, le risque de cette politique jusqu’au-boutiste.

E&R


- Source : Le Média en 4-4-2

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