L’insécurité est gouvernementale
Le Système qui nous dirige – en l’occurrence l’État macronien –, qui vient des hommes et qui s’applique aux hommes (ce n’est pas une entité désincarnée), est intrinsèquement insécuritaire.
On sait tous depuis dix ans, avec les grands attentats, l’opération covid et maintenant la guerre Europe-Russie, que l’insécurité est l’objectif politique foncier de l’exécutif. On n’ajoutera pas à cette liste l’insécurité sociale et matérielle, l’insécurité de rue avec des migrants volontairement montés contre les Français, le blocage des salaires, l’inflation déguisée par l’INSEE, la destruction des collectifs, la paupérisation des services publics, qui étaient la sécurité numéro un des Français, héritée du CNR de 1945. Tout ça, on connaît.
Les messages que l’oligarchie envoie au peuple sont de nature anxiogène, volontaire et permanente. L’idée est d’injecter de l’agressivité dans le corps social, qui n’a pas le droit de la renvoyer d’où elle vient, sinon répression automatique. Cette injection d’agressivité produit un stress dans les éléments du corps social – nous – car le stress, c’est un choc électrique permanent dans le corps. Le corps, qu’il soit individuel ou social, peut accepter une certaine dose de perturbations, mais pas une surdose, qui plus est permanente. Il n’y a pas de fatalité, puisque tout ou presque est politique. On ne met pas en doute que la mondialisation a rebattu les cartes économiques entre les pays, ce qui a permis au tiers-monde de se développer, et à l’Occident de régresser, mais pas totalement non plus. Des disparités demeurent.
Ceci étant, une chose est sûre, c’est que les dominants actuels appliquent un programme sadique pour tenir les gens par la peur, ce qui éprouve les esprits et les organismes. L’autre jour on lisait un article mainstream qui se demandait pourquoi autant d’AVC et de morts chez les coureurs de marathon, et de moins de 35 ans. Pas une ligne sur le satané vaccin, comme par hasard... Si en plus de la propagande, ce poison de l’esprit, on empoisonne les corps, on vole l’immunité aux gens, alors là, la domination est totale.
Dimanche, en allant acheter trois merdes chez Ikea avec une gonzesse, on a remarqué, enfin, elle a remarqué, qu’il n’y avait aucune déco de Noël. Tout est raccord : on efface la tradition, on efface l’esprit de fête, on refuse la magie de Noël à ceux qui en ont besoin, on sape l’espérance, on la joue antichrétien, on détruit l’esprit sain.
Rien de nouveau sous le soleil de Satan, mais là, chez les Suédois, c’est très concret. Là-dessus, parce que c’est pas fini, en zappant sur Facebook, on tombe sur un texticule, un dialogue entre le philosophe Gilles Deleuze et Claire Parnet, qui parle justement de cette politique de tristessisation, si l’on peut se permette un petit barbarisme.
Nous vivons dans un monde plutôt désagréable, où non seulement les gens, mais les pouvoirs établis ont intérêt à nous communiquer des affects tristes. La tristesse, les affects tristes sont tous ceux qui diminuent notre puissance d’agir. Les pouvoirs établis ont besoin de nos tristesses pour faire de nous des esclaves. Le tyran, le prêtre, les preneurs d’âmes, ont besoin de nous persuader que la vie est dure et lourde. Les pouvoirs ont moins besoin de nous réprimer que de nous angoisser, ou, comme dit Virilio, d’administrer et d’organiser nos petites terreurs intimes. La longue plainte universelle qu’est la vie …On a beau dire « dansons », on est pas bien gai. On a beau dire « quel malheur la mort », il aurait fallu vivre pour avoir quelque chose à perdre. Les malades, de l’âme autant que du corps, ne nous lâcheront pas, vampires, tant qu’ils ne nous auront pas communiqué leur névrose et leur angoisse, leur castration bien-aimée, le ressentiment contre la vie, l’immonde contagion. Tout est affaire de sang. Ce n’est pas facile d’être un homme libre : fuir la peste, organiser les rencontres, augmenter la puissance d’agir, s’affecter de joie, multiplier les affects qui expriment un maximum d’affirmation. Faire du corps une puissance qui ne se réduit pas à l’organisme, faire de la pensée une puissance qui ne se réduit pas à la conscience.
Dernière chose, en allant chez Ikea, il y a eu une série d’accidents (la superlune) sur une voie rapide, un engin de chantier du service des autoroutes a bloqué la voie pendant 30 minutes, l’échappatoire (la sortie) était bloquée par le comportement anarchique des automobilistes (sur la voie d’urgence), et on n’a pas vu un flic faire le boulot. Pas un flic n’est arrivé pour remettre de l’ordre. Ils préfèrent taper sur les Gilets jaunes, et étaient 80 000 (dont 40 000 gendarmes) pour neutraliser le mouvement du 10 Septembre.
Plus de service public, l’abandon total de la population. Pendant ce temps, Macron, terrorisé par le peuple en colère, se balade avec pas moins d’une centaine de flics autour de lui, sans compter les équipes façon GIGN qui défoncent les portes des appartements des civils qui ont osé manifester pour la Palestine, contre le génocide.
Les gardiens de l’ordre sont devenus les gardiens du désordre et de l’injustice. Dîtes-nous que nous rêvons.
- Source : E&R















