Trump veut faire éclater l’Union européenne
C’est à 4’42 que le journal de TVL aborde la politique intérieure tchèque, qui bouscule la doxa européiste. Alimuddin Usmani ajoute son analyse à 6’22. Avec la Hongrie et la Slovaquie, l’euroscepticisme, alimenté par Trump, est en marche en Europe centrale. On attend le même réveil à l’Ouest...
Pétrole russe, choc migratoire, sanctions de Bruxelles : la résistance de l’Europe centrale
« Ils [les 27, NDLR] devraient respecter la Hongrie et respecter ce dirigeant très, très fortement, parce qu’il a eu raison sur l’immigration ».
De l’autre côté du monde, le 7 novembre 2025, Trump adoube son alter ego hongrois, qui se retrouve en tête de liste, aux côtés de Meloni, des préférences américaines. L’UE a des raisons de se sentir menacée d’éclatement, l’un des buts de guerre de Trump.
Pour emmerder l’axe franco-allemand, Trump a accordé une dérogation aux Hongrois sur le pétrole et le gaz russes. La Hongrie, qui en a un besoin vital (80 % de son mix énergétique), ne subira pas les foudres de Washington. La raison de ce cadeau ? La politique migratoire hongroise, qui résiste au chantage de Bruxelles, une invasion migratoire ou des amendes record. En France, on ne nous a pas demandé notre avis.
Trump veut affaiblir l’UE en récompensant les régimes qui choisissent le populisme américano-compatible. C’est un regime change à l’échelle européenne. Meloni est sa chouchoute : ce vieux coquin la trouve jeune et jolie.
Fidèle à sa technique qui consiste à embrouiller son opposition, qu’elle soit intérieure ou extérieure, Trump a décidé en une semaine de mettre la pression sur le Venezuela de Maduro, en bombardant les navires qui transportent de la drogue ; de sceller une paix toute relative avec la Chine de Xi pour le partage des terres rares ; enfin, pour répondre à l’avance technologique russe en matière de missiles (le fameux drone sous-marin à capacité nucléaire), de reprendre les essais d’armes nucléaires.
« En raison des programmes d’essais menés par d’autres pays, j’ai demandé au ministère de la Guerre de commencer à tester nos armes nucléaires sur un pied d’égalité. Ce processus commencera immédiatement. Les États-Unis possèdent plus d’armes nucléaires que tout autre pays. La Russie arrive en deuxième position et la Chine loin derrière en troisième, mais elle rattrapera son retard d’ici à cinq ans ». (Source : Truth Social)
En paroles, il a relancé la course qui met le monde entier en danger, un coup de joueur de poker, tout en mentant comme il se doit sur l’arsenal russe, qui devance l’arsenal américain.
On ne peut pas parler de politique intérieure européenne sans passer par Trump, puisque c’est lui qui, sans parler de son rapport à l’OTAN, entretient ou alimente la zizanie actuelle : les sanctions sur l’énergie russe sont un coup terrible pour les industriels franco-allemands plus que pour la Russie de Poutine, qui a su trouver un autre marché.
Derrière sa diplomatie incompréhensible pour les observateurs mainstream, il y a un solide invariant : se partager le monde avec la puissance montante, la Chine, tout en ménageant la Russie, militairement indestructible. C’est le nouveau Grand Jeu, dont l’Europe est non seulement absente, mais victime. Confirmation par le grand Soutou, avec une gifle au petit roquet Tertrais en passant...
Cette petite frappe pistonnée de Bruno Tertrais @BrunoTertrais se permet d'insulter le plus grand historien français encore de ce monde. J'ai hâte de te rencontrer Bruno. pic.twitter.com/fbYgVXmieY
— Stratpol (@stratpol_site) November 8, 2025
Et la France là-dedans ? Guidée par un bouffon qui se prend pour un roi, elle s’enfonce dans une crise sans fin à tous les niveaux (pas la peine de faire la liste). Le roi-bouffon est ivre d’un pouvoir qui lui échappe complètement, sauf pour faire des « conneries », ou des mauvais choix qui vont tous dans le sens de la disparition de notre pays millénaire au profit des puissances mondialistes. Pas si fou, donc.
Le réel à voir en face est à peine crédible : hilare, tactile, palpateur, il jubile dans un autre monde, loin des #gueux de France, de la terre et de la mer, qu’il s’apprête à trahir. https://t.co/k9Doh87bmW
— Alexandre Jardin (@AlexandreJardin) November 8, 2025
PS : la trahison, c’est le Mercosur, contre lequel il fait semblant de résister. Au lieu de cela, après l’industrie, il ouvre la porte à la disparition de l’agriculture française, prise entre les deux grands feux, ukrainien et brésilien.
- Source : E&R















