Diplôme fantôme : Le mensonge qui éclabousse Sébastien Lecornu, le nouveau Premier ministre

La lumière serait-elle enfin faite sur l'imposture qui entoure Sébastien Lecornu ? Alors qu’il vient d’être nommé à la tête du gouvernement, il est accusé d’avoir falsifié son curriculum vitæ pendant des années, mentant effrontément sur l’obtention d’un master en droit public – un diplôme qu’il n’aurait jamais décroché. Cette supercherie, soigneusement entretenue au fil de ses mandats ministériels, jette une lumière crue sur le mépris de cette caste pour la vérité et l’intégrité publique.

Un mensonge institutionnalisé au plus haut niveau de l’État

Il ne s’agit pas d’une simple omission ou d’une approximation anodine, mais d’une falsification délibérée, inscrite noir sur blanc dans ses biographies officielles pendant près de huit ans. Alors qu’il n’a jamais terminé son cursus au sein de l’université Panthéon-Assas, ses fiches ministérielles – y compris lorsqu’il était en poste aux Armées – mentionnaient ce prétendu master avec un aplomb déconcertant. Ce n’est qu’au moment même de sa nomination à Matignon, alors que des interrogations commençaient à émerger sur les réseaux sociaux, que le mensonge a été discrètement retiré, sans explication ni excuse. Une modification tardive qui témoigne d’une tentative maladroite d’étouffer le scandale, mais qui confirme surtout la duplicité d’un homme prêt à travestir la réalité pour servir son ambition.

Sébastien LECORNU caviardait-il pendant des années son CV sur les pages officielles du Gouvernement comme l'affirme @anatolium ?

La réponse est OUI.

Voici sa page officielle en 2024 vs. 2025

Le mensonge sur leurs compétences, sur tout, toujours. pic.twitter.com/AVBGWVc5ZV

— Gabriel de Varenne (@G_deVarenne) September 10, 2025

Une culture de l’embellissement et du copinage qui mine la démocratie

Ce mensonge répété n’est malheureusement pas une exception dans l’entourage macroniste : il s’inscrit au contraire dans une tradition bien établie de glorification de parcours souvent surévalués, où le réseau et la loyauté aveugle priment sur les compétences réelles. Comme pour Gabriel Attal ou le président Macron lui-même, accusés à plusieurs reprises d’avoir enjolivé leur passé, M. Lecornu a visiblement estimé que la fin – accéder au pouvoir – justifiait les moyens, y compris la falsification pure et simple. Son parcours, marqué par une ascension fulgurante – maire à 28 ans, ministre à 31 ans – doit davantage à son sens de l’opportunisme politique qu’à une quelconque légitimité académique ou intellectuelle. Une forme d’imposture qui nourrit un sentiment profond de défiance chez les citoyens, lassés de ces élites qui se croient tout permis.

Le silence d’un système qui méprise les Français

Face aux accusations, le mutisme de M. Lecornu – comme celui de l’Élysée – est aussi éloquent qu’accablant. Aucun démenti, aucune explication, encore moins des excuses : seule une forme de mépris silencieux, comme si l’affaire était trop insignifiante pour mériter une réponse. Pourtant, mentir sur son CV n’a rien d’anodin, surtout lorsque l’on prétend incarner l’autorité de l’État et diriger le gouvernement. Ce silence traduit une arrogance de caste, celle d’un pouvoir qui estime être au-dessus des règles et qui pense pouvoir contourner impunément l’exigence de vérité. Ce comportement est une insulte à tous ceux qui croient encore en l’exemplarité et en l’honnêteté publique.

Le plus grave n'est pas tant que deux des trois derniers premiers ministres de Macron aient menti et triché lourdement au cours de leur parcours: c'est qu'ils n'aient même pas été capables d'obtenir un master.

En France, en 2025.

C'est le signe d'un régime qui se renferme sur… https://t.co/BnTxzB0Wit

— Juan Branco (@anatolium) September 9, 2025

Après tout, l’exemple vient d’en haut. Emmanuel Macron prétend avoir soutenu une maîtrise de philosophie auprès d’Etienne Balibar qui n’en a aucun souvenir. Il est sorti en 2004 parmi les tout premiers de l’ENA, mais… le Conseil d’État a annulé ce classement pour fraude.

Un symbole de l’effondrement moral du pouvoir

L’affaire Lecornu n’est pas qu’une polémique de plus : elle est le symbole d’un pouvoir malade du mensonge, où l’apparence prime sur le réel, et où la probité n’est plus qu’un argument de communication. En nommant à sa tête un homme qui a triché sur son parcours, Emmanuel Macron envoie un signal désastreux : dans la macronie, il n’est pas nécessaire d’être compétent ou honnête – il suffit d’être fidèle. Une leçon qui restera dans les annales de la Ve République, et qui contribue un peu plus à délégitimer une classe politique en perte de crédit.