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Samedi, 09 Août 2025

Sumud, l’ode intemporelle à la résilience et la ténacité signée Roger Waters

Auteur : Pepe Escobar | Editeur : Walt | Vendredi, 08 Août 2025 - 15h27

Roger Waters a une toute nouvelle chanson. Elle s’intitule Sumud. Une ballade, mais pas n’importe laquelle : une ode intemporelle à la résistance.

Roger Waters a écrit une toute nouvelle chanson. Intitulée Sumud, c’est une ballade, mais pas n’importe laquelle : un hymne intemporel à la résistance. Il s’agit d’une ballade, mais pas n’importe laquelle : un hymne intemporel à la résistance. Ce morceau et son cri de ralliement devraient désormais idéalement se propager à travers le monde, du Mali à Java, et forger une Alliance mondiale de résistance déjà en gestation.

Dans un murmure, presque à la manière de Leonard Cohen, il commence par présenter «Sumud» en arabe : «inébranlable résilience». Comme dans la résistance non violente quotidienne, à tous les niveaux, contre l’occupation, l’exploitation et la colonisation cynique et barbare de la Palestine. Mais l’enjeu est encore plus grand, plus élevé que la vie, lorsqu’il évoque la façon dont «les voix s’unissent en harmonie» jusqu’au refrain positif et cathartique. La résistance contre l’injustice devrait impliquer un engagement total de chacun d’entre nous.

Il évoque les «martyrs», de Rachel Corrie à Marielle Franco, et supplie :

«Oh mes sœurs, aidez-moi à leur ouvrir les yeux». Il comble les fractures «au-delà du grand fossé» jusqu’à cet état de conscience où «la raison se fait jour».

Le thème persistant et hypnotique de Sumud évoque la lutte pour atteindre ce stade de conscience collective «où les voix s’unissent en harmonie».

Alors que nous «suivons notre boussole morale», les voix finiront inévitablement par «avancer main dans la main». Et «du fleuve à la mer», «les femmes et les hommes résilients» laisseront leur empreinte.

Les longs nuages sombres qui s’amoncellent encore et encore sont sans effet sur l’intuition de Roger. Il choisit de conclure Sumud de la manière la plus pertinente, en évoquant des parallèles avec le bouddhisme : «Ensemble, tous ces gens ordinaires reviendront vers la lumière».

Comment inverser la tendance ?

L’idée qu’un collectif de gens ordinaires puisse redresser la barre du navire (dangereux) qui nous entraîne dans sa course ne pourrait être en plus grande contradiction avec la folie orchestrée par l’oligarchie du totalitarisme libéral et du techno-féodalisme, totalement hors de contrôle et déterminée à normaliser le génocide et la famine organisée. Ce schéma est précisément conçu pour effrayer, harceler, décourager et détruire ces «gens ordinaires».

Avec une simple ballade, Roger montre que changer la donne est peut-être possible. Cette intuition vient avec l’âge, l’expérience et la maîtrise de son art. Après tout, Roger est, depuis les années 1960, l’une des principales incarnations de l’intuition de Shelley selon laquelle les poètes sont «les législateurs ignorés de l’humanité».

Nombre d’entre nous sont en effet fascinés depuis leur jeunesse par l’exploration incessante et la joie expérimentale qui se dégagent des albums comme «Relics», «Ummagumma» ou «Meddle», avant même l’expédition spatiale vers la face cachée de la Lune.

«Sumud» peut être perçu comme l’écho contemporain de l’expérience transcendantale épique «Echoes», dont les paroles sont aussi essentielles que le parcours musical :

«Des étrangers dans la rue / Par hasard, leurs regards se croisent / Je suis toi, et ce que je vois, c’est moi / Puis-je te prendre par la main / Et te guider à travers le pays / Pour t’aider de mon mieux à y voir plus clair ?»

Le Londres de la fin des années 1960 et la Résistance mondiale du milieu des années 2020 ne font qu’un : tout est question d’interconnexion humaine. Et une fois qu’elle est établie, rien n’est plus noble que la quête d’un idéal collectif.

L’esprit qui animait déjà «Us and Them» est le même :

«Avec, ou sans / Et qui peut le nier ? / C’est pour cela que nous nous battons».

Le défi déterminant de notre époque sera de savoir comment inverser la tendance d’un culte de la mort qui sévit en toute impunité, déchaînant un potentiel meurtrier équivalent à 12 bombes atomiques d’Hiroshima sur une population constamment soumise aux tueries de masse, à la famine et à une extermination orchestrée – en direct sur tous les smartphones du monde -, et avec la bénédiction collective de l’Occident.

Est-il possible de mener ce combat en brandissant – et en chantant – une ballade ? Peut-être pas. Mais c’est tout de même un formidable début. Résistez. Persévérez. Comme les Houthis au Yémen, salués comme des héros éthiques par la Majorité mondiale, avec un objectif moral clair. L’encourageant message de Roger est qu’un jour, ce navire gangrené finira par sombrer.

Traduction: Spirit of Free Speech


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