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Samedi, 27 Avr. 2024

Nouvelles preuves de l'arrêt du Gulf Stream

Auteur : Alexandre Lemoine | Editeur : Walt | Mardi, 10 Août 2021 - 17h43

Les scientifiques prédisent une catastrophe climatique globale, une période glaciaire. Au moins pour les Etats-Unis et l'Europe du Nord. 

Les pires pronostics semblent se réaliser: le Gulf Stream, le courant océanique qui apporte de la chaleur en Europe et en Amérique du Nord, ralentit effectivement. Et il pourrait s'arrêter complètement. Des symptômes alarmants du cataclysme qui s'avance ont été découverts par le climatologue Niklas Boers, qui représente trois organisations scientifiques: l'Université libre de Berlin (département de mathématiques et d'informatique), l'Institut de recherche de Potsdam sur les effets du changement climatique et l'Université d'Exeter (département de mathématiques, Global Systems Institute). 

Les résultats cités par le chercheur allemand dans la revue scientifique Nature Climate Change indiquent que la situation se déstabilise non seulement dans le Gulf Stream mais également dans toute la circulation méridienne de retournement atlantique (AMOC), qui englobe plusieurs courants, dont le Gulf Stream. Ce puissant courant, des centaines de fois plus puissant que l'Amazonie, transporte chaque seconde des millions de mètres cubes d'eau de l'équateur vers le nord est dans le sens inverse. Initialement chauffée dans le golfe du Mexique elle "chauffe" l'Europe et l'Amérique du Nord. L'eau refroidie près des pôles plonge en profondeur et revient dans la zone équatoriale. Elle y est de nouveau réchauffée, remonte à la surface et repart en direction des pôles. Et à présent cette circulation est sur le point de devenir instable, voire provoquer une crise. 

Niklas Boers a énuméré huit indicateurs principaux de l'état de l'Atlantique montrant qu'une catastrophe approche. Il a déterminé qu'ils ont commencé à empirer il y a près de cent ans, à peu près à partir de 1880. Autrement dit, bien avant le réchauffement actuel généralement accusé de l'impact négatif sur le Gulf Stream, estimant qu'il est principalement ralenti par l'eau douce de la fonte des glaciers en Groenland et en Arctique. 

En d'autres termes, la cause des changements qui s'opèrent sous les yeux de l'humanité ne résiderait pas seulement dans le réchauffement climatique. Le chercheur allemand n'a pas encore compris la raison concrète, mais a appelé, au cas où, à réduire les émissions des gaz à effet de serre qui réchauffent l'atmosphère. La dynamique du processus n'est pas non plus claire. Il est impossible pour l'instant à dire quand la situation deviendra très néfaste. 

En même temps, Niklas Boers a confirmé les craintes de ses collègues effectuant des recherches similaires. Et d'ajouter que la situation actuelle dans l'Atlantique rappelle celle qui, il y a 2,5 millions d'années, a conduit à une période glaciaire. 

Les recherches de Niklas Boers ont été évoquées par le site Science Alert. Mais que prédisent d'autres climatologues? Ils s'attendent également à une nouvelle période glaciaire.

***

L'arme climatique, complot ou réalité?

Les fortes averses qui se sont abattues sur l'Allemagne, les incendies en Turquie, en Russie et en Grèce ont remis sur le tapis la question de savoir si l'homme était capable de contrôler les phénomènes naturels. Les changements climatiques impliquent des cataclysmes, mais dans quelle mesure peuvent-ils être causés par l'homme? En d'autres termes, l'arme climatique (géomagnétique, stratosphérique ou autre) existe-t-elle? 

Pour la première fois le contrôle des phénomènes naturels a été sérieusement évoqué aux Etats-Unis pendant la première moitié du XIXe siècle. La première utilisation "réussie" d'une telle technologie s'est produite en 1916 au Texas, où Charles Hatfield a provoqué de fortes averses à l'aide de son invention. A l'époque, les averses ont causé de nombreuses destructions et victimes civiles. 

Depuis les années 1990, l'Occident parle de la nécessité d'utiliser de telles technologies dans le cadre de "l'agenda environnemental". Et dans les années 2000 est apparu le terme de "géoingénierie". Les gouvernements de différents pays sous-entendent par ce terme une variété de stratégie en politique étrangère. 

Le quotidien The Guardian écrivait il y a 10 ans: "Les systèmes de géoingénierie sont des projets prévus pour éliminer les conséquences des changements climatiques en supprimant le CO2 dans l'air ou en limitant la quantité de la lumière du soleil qui atteint la surface de la planète. Bien que la géoingénierie d'envergure se trouve encore en stade d'élaboration, les partisans du contrôle climatique affirment qu'au final elle pourrait devenir nécessaire si le monde voulait éviter les pires conséquences".

Diverses méthodes sont utilisées pour influencer le climat: des polymères plastiques, l'ajout de chaux dans l'eau, l'enfouissement du charbon de bois pour retenir le carbone dans le sol, une paissance spécifique, l'émission d'aérosols sulfatés dans la stratosphère pour refléter la lumière du soleil dans l'espace, l'usage de drones pour augmenter la couverture nuageuse au-dessus de l'océan en dispersant de l'eau de mer dans l'air, la teinte des toits en blanc pour accroître la réflectivité et même l'installation de miroirs minuscules dans l'espace entre la Terre et le Soleil. 

Au niveau théorique ont été avancées des idées concernant l'éventuel usage de la géoingénierie pour éliminer rapidement les catastrophes naturelles. Certains étaient d'avis que "s'il était possible de contrer les sulfates stratosphériques émis lors d'une grande éruption volcanique dans l'hémisphère Nord en émettant intentionnellement des sulfates dans l'hémisphère Sud, les deux hémisphères se refroidiraient; ce serait une grande victoire pour empêcher une forte sècheresse". Mais tout cela reste au niveau des hypothèses. 

Le Conseil des relations internationales des Etats-Unis a donné sa définition de la géoingénierie. Il parle directement du contrôle climatique comme d'une arme: "La géoingénierie représente des types de technologies de contrôle climatique qui incluent l'émission d'aérosol dans la stratosphère, l'enrichissement de l'océan en fer et la dispersion de nuages à l'aide de l'eau de mer… Le cadre de la sécurité nationale est inséparable des questions scientifiques, juridiques et éthiques liées à ces technologies de la même manière que c'était le cas pendant le développement de la bombe atomique. Si une grande puissance telle que les Etats-Unis décidait de déployer de telles technologies, cela pourrait entraîner une course aux armements climatiques compte tenu de l'aspiration des Etats à manipuler le climat dans leur intérêt".

Ce qui indique que l'arme climatique existe déjà. La revue Foreign Affairs du Conseil des relations internationales promeut depuis des années le thème de la géoingénierie. Les Etats-Unis possèdent un grand nombre de brevets dans ce domaine. La légalisation de telles technologies et leur usage apporteraient aux entreprises américaines non seulement d'immenses revenus, mais également le "droit moral" d'être au sommet de la pyramide dans le contrôle de ces processus. 

L'un des premiers brevets dans ce secteur est inscrit sous le numéro US3613992, appelé Méthode de modification météorologique. Son inventeur est Robert Knollenberg (Etats-Unis). Ce brevet a été déposé en mars 1966. A partir de cette date il est possible de lancer le décompte de l'usage pratique de technologies de modification météorologique par le gouvernement américain. 

Il n'est pas à douter de l'existence de l'arme climatique. En revanche, ce qui est plus compliqué c'est la question concernant le rapport entre les éléments déchaînés et l'éventuel usage de la géoingénierie comme un élément déclencheur.


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