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Lundi, 06 Mai 2024

Les fondations Soros sont indésirables en Russie

Auteur : Frank H. Stephan Tabea S. | Editeur : Walt | Samedi, 12 Mars 2016 - 14h33

L’été dernier, la justice russe avait déclaré « indésirables » deux organisations non gouvernementales du milliardaire américain George Soros.

Marina Gridneva du parquet général de Moscou a justifié ce jugement comme suit : L’O.S.I. Assistance Foundation et l’Open Society Foundation mettent en danger l’ordre constitutionnel de la Russie et la sécurité de l’Etat. Dans beaucoup de médias occidentaux, l’expulsion hors de Russie des deux fondations du milliardaire américain Soros a été considérée comme une attaque anti-démocratique contre la société civile.

Cette critique est-elle justifiée ? Pour clarifier cette question, il convient d’éclairer rétrospectivement les trois aspects suivants:

Premièrement : La mise en danger de la sécurité.

Le milliardaire américain George Soros est intervenu de façon répétée directement dans des procès politiques, prétendument pour faire progresser la « liberté » et la « démocratie ». Pendant la guerre froide Soros avait déjà soutenu des mouvements d’opposition et des organisations non-gouvernementales, mais aussi des services sociaux en Europe de l’Est par son puissant réseau de fondations. Il s’est fabriqué, notamment par le biais de son propre cartel médiatique, une image de philanthrope et de sponsor des développements démocratiques. D’un autre côté il a aussi été démasqué comme initiateur de déstabilisations et de bouleversements semblables à des guerres civiles. C’est ainsi qu’il a été un instigateur prépondérant des « révolutions de couleurs », du « printemps arabe » et du coup d’état sanglant sur le Maïdan de Kiev.

Dans une interview sur CNN en mai 2014 Soros a dit lui-même qu’il a établi une fondation Soros en Ukraine. Celle-ci aurait « eu pour résultat au final la chute du chef d’Etat élu et l’installation d’une junte minutieusement choisie par le ministère des affaires étrangères. » Des manifestants du Maïdan et d’ailleurs appartenaient au réseau de Soros et étaient formés et financés de manière ciblée par l’International Renaissance Foundation (IRF) et l’Open Society Foundation. Il n’est donc pas étonnant que la Russie fasse tout pour que cette histoire dramatique ne se répète dans le pays.

Deuxièmement : Des raisons économiques.

Pour la Russie Soros n’est justement pas un inconnu. A ce point le journaliste germano-américain William Engdahl explique ce qui suit dans son article intitulé « Une petite histoire de la corruption – Quand des milliardaires font de la politique » :

« Celui qui est rompu à l’histoire de l’Open Society Foundation en Europe de l’Ouest et à l’échelle du monde depuis la fin des années 80, sait que les projets prétendus philanthropiques « favorables à la démocratie » des années 90 en Pologne, en Russie ou en Ukraine ont permis à l’homme d’affaire Soros de littéralement piller les pays autrefois communistes. A ses côtés se trouvait à l’époque le professeur de Harvard […] Jeffrey Sachs, qui persuadait les gouvernements post-soviétiques de procéder à des privatisations et à l’ouverture immédiate au « marché libre » au lieu d’avancer par étapes ».

Troisièmement : Soros est un délinquant condamné et un spéculateur qui n’a d’égards pour personne.

En 2006 Soros a été condamné pour délit d’initié à la suite de spéculations avec des actions de la grande banque française la Société Générale. En 2011 Le jugement a été entériné en dernière instance par la Cour de Justice Européenne pour les droits de l’homme. Mais il y a pire. Les activités de Soros à titre de manager de placements d’argent ont plusieurs fois porté sur les devises de pays d’Europe et d’Asie, pays qui ont été économiquement affaiblis en conséquence de cela. Dans une interview du journal ZEIT où on lui demandait si, en tant que spéculateur, il s’inquiétait des conséquences politiques et sociales de ses activités, il a répondu ce qui suit :

« A titre d’investisseur qui respecte la loi et qui en outre suit les règles du marché, je ne peux pas m’occuper des conséquences sociales de mes activités ».

Un autre exemple de l’absence de scrupules de Soros, c’est son engagement pour la légalisation des drogues. Sous prétexte d’une « société libre », il accepte que la société soit affaiblie par la dépendance de la drogue, pour que lui-même ait en retour un avantage financier. A ce sujet regardez aussi l’émission « Légalisation du cannabis – Un moyen pour établir le nouvel ordre mondial ? » En 2010 Soros a investi des millions pour la légalisation de la marijuana. A titre d’actionnaire de Monsanto, une multinationale de biotechnologie qui depuis des années travaille à faire breveter la marijuana transgénique, il pourrait actuellement profiter massivement d’une vague de légalisation.

En résumé cela veut dire la chose suivante : En expulsant les fondations de Soros de Russie, non seulement la Russie a pris une option dans le sens de son autoprotection, mais ceci a aussi valeur d’exemple pour que le reste de l’Europe fasse de même pour sa propre protection. Car il est bien évident que pour Soros il ne s’agit pas de démocratie, de liberté des personnes et de subventions culturelles, mais d’ouvrir sournoisement une porte pour que des sociétés stables soient accaparées sans scrupule par des intérêts capitalistes étrangers. S’il vous plaît, à ce sujet voyez aussi notre émission (en allemand) « George Soros – défenseur d’une dictature mondiale » du 29 octobre 2015.


- Source : Kla TV

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