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Vendredi, 29 Mars 2024

L’outil militaire français: une nation prête à faire la guerre?

Auteur : Yves-Marie Adeline | Editeur : Walt | Vendredi, 14 Oct. 2022 - 15h23

Au moment où le président de la République adopte volontiers un ton martial face à la Russie, un rapide inventaire de l'outils militaire français et du contexte dans lequel la France devrait faire la guerre devrait ramener à....un peu plus de sobriété.

A mesure que le conflit ukrainien gagne en intensité, la menace d’un emballement général augmente : un abîme vertigineux qui semble aimanter le Président actuel de la République, comme s’il y percevait, depuis le fond, un appel à entrer dans la grande histoire, si l’on en juge par le discours exalté qu’il a tenu devant l’Assemblée de l’ONU, prenant des allures de meeting électoral, inédit et mal accueilli car inadapté à cet auditoire. Cependant, par un étonnant caprice du destin, triomphalement réélu à son poste mais sitôt désavoué aux législatives suivantes, ses pouvoirs sont limités par une assemblée nationale où il ne dispose pas de la majorité.

Les contraintes juridiques et politiques

On sait que, de par son appartenance même à l’ONU, la France n’aurait pas le droit de déclarer ouvertement une guerre : l’article 2 de la Charte des Nations Unies précise que « les Membres de l’Organisation s’abstiennent, dans leurs relations internationales, de recourir à la menace ou à l’emploi de la force, soit contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique de tout État, soit de toute autre manière incompatible avec les buts des Nations Unies »[1]. En fait, seule l’ONU en tant que telle peut s’autoriser à déclarer une guerre ; mais en l’absence d’une résolution explicite, aucun de ses membres ne peut théoriquement se l’autoriser lui-même : c’est ce qui explique que la Russie ne peut pas qualifier son intervention dans la guerre du Donbass autrement que par l’expression « opération militaire spéciale », alors qu’il est évident qu’il s’agit d’une guerre en bonne et due forme. Naturellement, les Etats-Unis, qui hébergent l’organisation et la surplombent du haut de leur puissance, ont pu s’exonérer facilement de cette contrainte qu’ils avaient eux-mêmes fixée en la fondant : on l’a vu en 2003 quand ils ont envahi l’Irak sans en avoir obtenu le mandat. On imagine mal comment l’ONU aurait pu sanctionner son fondateur et mentor, ni appeler au rassemblement d’une force militaire contre cet envahisseur d’un autre pays membre, alors ce envahisseur possède la plus grande armée du monde, avec un budget équivalant à peu près à l’ensemble de tous les autres budgets militaires de la planète.

Par-delà l’interdiction formelle de déclarer une guerre, il resterait à la France la possibilité de la contourner par un vocabulaire adapté, exactement comme fait la Russie aujourd’hui : c’est ainsi que se sont déclarées de nombreuses guerres réputées illégales selon l’ONU, depuis le Viêt-Nam hier jusqu’au Yémen aujourd’hui, en passant par le bombardement par l’Otan de Belgrade[2]. Ainsi et paradoxalement, dans une certaine mesure, l’interdiction de déclarer ouvertement l’état de guerre augmente le pouvoir personnel des chefs d’Etat, qui peuvent avancer des arguments fallacieux pour justifier leur décision d’intervention militaire sans un contrôle parlementaire trop contraignant. En France, l’article 15 de la Constitution[3] permet au Président d’engager des forces armées à l’étranger ; mais au bout de quatre mois, il revient au Parlement d’autoriser ou non la prolongation de cet engagement. Dans la conjoncture actuelle, on peut donc penser que l’opposition au Président, constituée de la Nupes et du Rassemblement national, pourrait y faire barrage.

L’outil militaire français

Ceci étant dit, en admettant que la France s’engagerait malgré tout dans une guerre « de haute intensité », comme on dit, c’est-à-dire bien plus violente que ses opérations extérieures (OPEX) en Afrique, il nous reste à évaluer les moyens dont elle dispose.

En Europe, Russie exceptée, et tenant compte du recul pluriséculaire de l’Espagne[4], on compte trois grandes nations militaires traditionnelles, la France, l’Angleterre et l’Allemagne. Cette dernière a déclaré vouloir consacrer 100 milliards à son réarmement, mais en attendant, elle demeure une puissance militaire mineure, ayant été muselée après sa défaite de 1945. L’Angleterre, depuis plusieurs décennies déjà et à la surprise générale, a renoncé volontairement à son rang de grande puissance militaire, bien que ses personnels soient restés à la hauteur de leur réputation mondiale. La France est donc le seul pays d’Europe occidentale à avoir maintenu une armée et une industrie d’armement assez complète, avec une technologie majoritairement nationale.

Ne parlons pas de la dissuasion nucléaire, qui, sans être quantitativement égale à celles des Américains et des Russes, suffirait à les anéantir : depuis Giscard d’Estaing, cette force de frappe ne se conterait plus « d’arracher un bras » à l’adversaire, comme disait De Gaulle à propos des Soviétiques, mais l’anéantirait. C’est l’aspect égalisateur de cette arme : les Russes pourraient détruire vingt fois Paris, mais il suffit aux Français de pouvoir détruire une fois Moscou… Au bout du compte, le résultat est le même.

On sait toutefois que la force de frappe sert à ne pas devoir servir. Donc restons-en à l’armée conventionnelle.

Il est certain que la technologie militaire de la France est de très haut niveau, ce qui en fait d’ailleurs le 3e exportateur mondial d’armements avec 11% du marché, loin devant la Chine, mais derrière les 20% de la Russie et surtout les 40% des Etats-Unis. Il n’empêche que les chiffres français ne rendent pas compte de la valeur de ses armements : l’avion Rafale-B est peut-être le meilleur du monde, le char Leclerc surpasse ce que peuvent fabriquer les Russes, l’artillerie française est depuis toujours d’excellente qualité.

En revanche, les effectifs de l’armée française sont tellement faibles qu’on se demande si la France n’est pas d’abord un grand fabricant d’armes, qui ne s’en sert pas lui-même, ou très peu (je mets toujours à part la force stratégique).

Quels effectifs? Quel matériel? 

Tandis que la Russie vient de mobiliser 300.000 hommes pour le Donbass, l’armée française compte 200.000 hommes. 77.000 servent dans l’armée de terre, 40.000 dans l’aviation et 38.000 dans la marine, le reste étant des unités non-combattantes, mais bien sûr indispensables pour la bonne marche de l’ensemble.

Sur ses 219 avions de combat, 119 sont déclassés, les autres sont les Rafale, dont la moitié, donc 50 (!) sont des Rafales-B de nouvelle génération.

Nos avions ravitailleurs sont en si mauvais état qu’ils nécessitent 20 heures d’entretien pour 1 heure de vol.

Nous avons 222 chars Leclerc, supérieurs aux russes, mais en trop petit nombre.

Le problème de nos avions de transport lourd n’a toujours pas été résolu depuis la guerre du Golfe en 1991. Pour rapatrier nos soldats du Mali, la France fait de nouveau appel aux Etats-Unis.

Sur nos 2.600 véhicules de transport de troupes, la plupart datent d’il y a quarante ans –les fameux VAB[5] – nous ne disposons que de 220 excellents Griffons. Cette carence est responsable de 28% des pertes au Mali, provoquées par des mines sur lesquelles les VAB sont vulnérables.

La marine compte 109 navires d’importance, dont 15 protègent le Charles De Gaulle, seul porte-avions à propulsion nucléaire en-dehors des onze de la flotte américaine. Mais un missile hypersonique russe serait peut-être capable de le frapper avant que l’on soit en mesure de s’en protéger.

Une nouvelle “crise des munitions” !  

On sait enfin que notre armée brûlerait ses munitions en quelques jours : la fameuse Crise des munitions qui éclata en septembre 1914 au lendemain de la bataille de la Marne éclaterait chez nous bien avant que le sort des armes puisse être décidé.

Ainsi, la France peut envoyer 500 soldats en Estonie et quelques milliers en Roumanie, mais ce sont des messages politiques plus que des actions militaires crédibles. Notre pays est un grand fabricant d’armes, mais n’a pas l’armée qui lui faudrait pour affronter l’épreuve d’une guerre avec un adversaire tel que la Russie.

Enfin, il reste une dernière interrogation. Nous voyons M. Poutine ordonner une mobilisation de 300.000 hommes – qui d’ailleurs ne seront toujours que 20% environ du total de son armée – mais qu’en serait-il en France si le Président ordonnait une mobilisation de grande ampleur ? La Fédération de Russie est peuplée majoritairement de Russes, tandis qu’en France vivent non pas un, mais deux peuples titulaires de la citoyenneté. En dépit de la puissance de persuasion de nos médias, peut-on croire que les Français d’origine africaine marcheraient d’un seul pas, alors qu’à leurs yeux, la Russie est l’héroïne du Tiers-monde dans sa contestation de la suprématie occidentale ? Dans une guerre, il y a la matière et l’esprit : on peut déceler des vulnérabilités françaises chez l’une et chez l’autre

Notes:

[1] Paragraphe 4 de l’article.

[2] Autrement plus brutal, en tout cas pour l’instant, que celui des missiles russes tombés sur des objectifs stratégiques à Kiev.

[3] Révisé en 2008 pour accroître le pouvoir du Parlement.

[4] Ses guerriers sont toujours redoutables – comme on a pu le constater durant leur dernière guerre civile – mais ce pays est devenu depuis longtemps une puissance secondaire. 

[5] Véhicule de l’avant blindé, entré en service sous Giscard en 1976.

***

Macron « Chef de Guerre » à la dérive

L’ordre mondial est sur le point de basculer pour une poignée de faiseurs de guerre.

Détruire pour reconstruire sera toujours l’idéologie qui mène le monde depuis la première guerre mondiale.

Si la coalition européenne tient à sa guerre, elle sacrifie le peuple ukrainien et expose le peuple européen..

Les premières victimes d’un conflit nucléaire seront les peuples des pays qui ont des dirigeants qui poussent à la guerre avec en premier lieu la France d’Emmanuel Macron qui semble incontrôlable et alimente les marchands d’armes.

La France a dépassé la Chine en devenant le troisième exportateur d’armes de la planète.

Les caisses de l’Etat se remplissent avec la redevance à l’exportation qui représente 2% sur les contrats d’armement. C’est le seul secteur économique français qui se porte bien.

Ce résultat compte parmi les meilleures années en termes de performance à l’export alors que notre balance commerciale frôle un déficit de 100 milliards.

Même la Russie de Poutine a reçu du matériel militaire français. Macron a exporté de l’armement vers la Russie jusqu’en 2020 pour près de 152 millions d’euros malgré l’embargo européen.

Même si ces contrats ont été conclu avant l’embargo, les industriels français de l’armement ont bien encaissé le « chèque ».

« En 2021, la France a délivré des licences d’exportation à la Russie pour un montant de 6,71 millions d’euros » selon le site Disclose.

Il est possible que ces armes aient pu servir dans le conflit ukrainien, mais l’argent n’a pas d’odeur.

La guerre au Yémen est aussi une source de contrats d’armement pour la France.

Macron l’« assume » : « L’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis sont des alliés de la France. Et ce sont des alliés dans la lutte contre le terrorisme. Nous l’assumons totalement ».

Le site d’investigation Disclose a révélé que la France a livré « huit canons de type Caesar » à destination de l’Arabie saoudite et ils pourrait être utilisés dans la guerre au Yémen. 48 canons Caesar « appuient les troupes loyalistes, épaulées par les forces armées saoudiennes, dans leur progression en territoire yéménite »

Mais cette guerre au Yémen cache l’épine dans le pied de macron puisque les rebelles Houthis sont soutenus par l’Iran, le pays à qui il faut faire les yeux doux en raison de l’accord sur le nucléaire et de son rapprochement avec Moscou.

L’axe Iran Moscou

L’accord de Vienne sur le nucléaire iranien (Joint Comprehensive Plan of Action), a pour but de contrôler le programme nucléaire iranien et de permettre la levée des sanctions économiques en Iran.

L’Iran est la deuxième réserve mondiale de gaz après la Russie et sans accord sur le nucléaire l’Iran ne fournira pas de gaz.

  • « Pour les conservateurs iraniens, l’Occident s’enfonce dans la décadence, à la manière de la Rome antique, et l’avenir appartient à la Chine et à la Russie »
    Farid Vahid, spécialiste du Moyen-Orient à la Fondation Jean-Jaurès.

"Le fait que la Russie renforce son alliance avec l’Iran est quelque chose que le monde devrait considérer comme une menace sérieuse », a déclaré un porte-parole du département d’État américain.

Malgré la pression sur l’Iran et la Russie, Gazprom a conclu un accord de 40 milliards de dollars pour remettre en état les infrastructures énergétiques iraniennes.

Le dirigeant iranien, l’ Ayatollah Ali Khamenei a déclaré le 19 juillet 2022 vouloir renforcer la « coopération à long terme » avec la Russie.

NUCLÉAIRE IRANIEN : MACRON DÉÇU DE L’ABSENCE DE PROGRÈS POUR RAVIVER L’ACCORD

Le président français Emmanuel Macron a fait part samedi à son homologue iranien Ebrahim Raïssi de sa déception devant l’absence de progrès dans les négociations visant à raviver l’accord de 2015 sur le programme nucléaire iranien, a rapporté l’Elysée dans un communiqué.

Au cours de cet entretien téléphonique, le chef de l’Etat a « réitéré sa conviction » qu’une solution pour rétablir la pleine mise en œuvre du Plan d’action global conjoint (PAGC, ou JCPOA) est « encore possible », a ajouté la présidence française. Mais, pour cela, elle doit intervenir « dans les plus brefs délais ».

Emmanuel Macron a « insisté auprès du président Raïssi sur la nécessité de faire le choix clair de conclure l’accord et de revenir à la mise en œuvre de ses engagements nucléaires », est-il écrit dans le communiqué.

Téhéran a commencé en 2019 à s’affranchir par étapes des conditions du PAGC, notamment en matière d’enrichissement de l’uranium, à la suite du retrait des Etats-Unis décidé par l’ancien président américain Donald Trump, lequel a rétabli les sanctions économiques contre l’Iran.

Challenges

RUSSIE : « NOUS SOMMES DÉTERMINÉS À RELANCER L’ACCORD NUCLÉAIRE AVEC L’IRAN SANS LE MODIFIER »

  • Propos tenus par le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue iranien, Hossein Amir Abdollahian

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a annoncé que la Russie “persiste“ dans sa volonté de relancer l’accord sur le nucléaire iranien “sans aucune modification“.

C’est ce qui ressort d’une conférence de presse conjointe, tenue ce jeudi, entre Lavrov et son homologue iranien, Hossein Amir Abdollahian, dans la capitale Téhéran.

Lavrov a déclaré que Moscou “dénonce la politique de sanctions américaine“, soulignant la nécessité de relancer l’accord sur le nucléaire avec Téhéran “sans modifications“.

Le chef de la diplomatie russe a souligné que les relations actuelles entre Moscou et Téhéran « sont à leur plus haut niveau ».

Il a ajouté que la Russie « travaillait sur un nouvel accord pour développer les relations avec l’Iran ».

Pour sa part, Abdullahian a salué le soutien de Moscou à Téhéran, lors des négociations de Vienne, autour de la relance de l’accord sur le nucléaire.

« Nous remercions la Russie et la Chine pour leur position soutenant l’Iran auprès de l’Agence internationale de l’énergie atomique », a-t-il déclaré.

Abdullahian a souligné que l’Iran est « prêt » à l’annulation mutuelle des visas de voyage avec la Russie, en application du principe de « réciprocité ».

Des diplomates d’Iran, des États-Unis et de 5 autres pays, négocient depuis des mois, dans la capitale autrichienne Vienne, un accord pour rétablir les restrictions sur le programme nucléaire de Téhéran en échange de la levée des sanctions économiques, réimposées par l’ancien président américain, Donald Trump, après le retrait de Washington de l’accord en mai 2018.

Dans une autre perspective, Abdullahian a souligné que la guerre que Moscou mène en Ukraine est due aux tentatives de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) d’étendre ses frontières.

Le chef de la diplomatie iranienne a ajouté : « Nous ne soutenons pas la guerre en Ukraine et appelons à une solution diplomatique, et le problème de Kiev est causé par les tentatives d’expansion de l’OTAN vers les frontières de la Russie ».

Le 24 février dernier, la Russie a entamé une guerre en Ukraine, qui a suscité de vives réactions internationales et l’imposition de sanctions économiques et financières « sévères » contre Moscou. Pour mettre fin à la guerre, la Russie exige que l’Ukraine renonce à toute velléité de rejoindre des entités militaires et maintienne une totale neutralité, ce que Kiev considère comme une « ingérence dans sa souveraineté ».

Geopolintel

***

L'arme la moins sophistiquée est aussi la plus redoutable: les drones iraniens sèment la panique

Reçu ce bref commentaire d’Alexandre N, ancien officier du renseignement français, à qui nous donnons souvent la parole dans le Courrier: 

“Diabolique la guerre des drones, et il n’est question ici que de drone de combat rustique, pas des F-35 sans pilote comme celui que l’arméee française veut acquérir, très cher et qui évidemment ne fonctionnera jamais

“Les drones ( en tout cas ceux là précisément ) vont devenir la hantise des Occidentaux  incapables de concevoir comment ils peuvent fonctionner opérationellement. 

Même Israël a capitulé devant le Hezbollah sur Karish à cause de cette même menace drone, alors qu’ils s’en croyaient les maîtres.

La réponse est simple : rusticité ce qui signifie que nos industriels ne s’y sont pas vraiment intéressé, audace en les faisant manoeuvrer, combinaison avec le renseignement et la guerre électronique – , et enfin faire évoluer le système ( même  règle  que “char immobile = char mort” ).

En fait, le secret de fabrication réside dans la combinaison  de plusieurs cultures; militaire et scientifique, une rareté qui ne procède que du hasard dans les armées. L’armée russe possède actuellement la synthèse appropriée. Malheureusement cela ne semble plus être le cas de l’armée française ni d’aucune des forces sous commandement américain, où il n’y a plus assez d’espaces de liberté pour penser différemment – quels que soient les grandes déclarations sur la “disruption”“.  


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