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Lundi, 15 Déc. 2025

La vitamine C à haute dose, agent anticancéreux prometteur

Auteur : Nicolas Hulscher | Editeur : Walt | Lundi, 15 Déc. 2025 - 17h00

La vitamine C, qui ne sert à rien au-delà de 100 mg/j1 et que les industriels du médicament ont réussi à faire passer pour toxique au-delà de 2 g/j2, revient régulièrement nous parler de thérapies anti-cancéreuses aussi efficaces que formidablement bien supportées. En 2011, on sauvait des ouvriers lourdement irradiés en leur injectant 25 000 mg/j ; mais il était interdit d’en parler3. Voici venir les thérapies ascorbiques à 1 g/kg/j, et toujours personne pour parvenir à en mourir… Merci à Nicolas Hulscher pour nous avoir autorisé la reproduction de son excellent article. Bonne lecture.

AIMSIB

*

https://www.thefocalpoints.com/p/new-study-high-dose-vitamin-c-is

Introduction

Une importante revue de la littérature, intitulée «Vitamine C à haute dose : un agent antitumoral prometteur, mécanismes d’action, recherche clinique et défis»[1], a analysé plus de 150 études et a constaté que lorsque la vitamine C atteint des concentrations pharmacologiques optimales (20 à 30 mM), elle agit comme une thérapie ciblée et sélective des tumeurs – un effet que les essais précédents n’avaient pas permis d’observer en raison d’un sous-dosage. Ces données probantes s’appuient sur des décennies de recherche en laboratoire, sur des animaux et lors d’essais cliniques de phase précoce.

Les auteurs décrivent quatre mécanismes anticancéreux majeurs de la vitamine C à haute dose : la cytotoxicité tumorale pro-oxydante, la reprogrammation épigénétique, la suppression des voies de signalisation oncogènes et une puissante activation immunitaire.

Pour une thérapie aussi sûre, aussi peu coûteuse et aussi efficace sur le plan mécaniste, les résultats sont frappants. Voici ce qu’ils ont découvert :

La vitamine C devient un agent anticancéreux à des concentrations plasmatiques élevées

Lorsque les concentrations plasmatiques atteignent la plage de 20 à 30 mM, la vitamine C passe d’antioxydant à pro-oxydant, générant du peroxyde d’hydrogène et des radicaux hydroxyles à l’intérieur des tumeurs, tout en épargnant les tissus normaux.

Les tumeurs sont particulièrement vulnérables car elles accumulent :

  • un excès de fer labile,
  • une forte expression de GLUT1 (absorption massive de vitamine C),
  • des défenses redox affaiblies.

Cette combinaison crée un piège chimique sélectif duquel les cellules cancéreuses ne peuvent s’échapper.

Les cancers porteurs de mutations KRAS et BRAF sont particulièrement sensibles

Cette étude met en lumière une vulnérabilité majeure : les cancers colorectaux, pancréatiques et pulmonaires induits par KRAS et BRAF sont sélectivement perturbés, voire détruits, par la vitamine C pharmacologique.

Ces mutations entraînent :

  • une surexpression extrême de GLUT1 [NdT : protéine de transport du glucose et de la vitamine C ; il existe une compétition entre ces deux molécules pour le transport intracellulaire],
  • une dépendance glycolytique (l’»effet Warburg»),
  • un épuisement rapide du NADPH et du glutathion.

Cela rend les cellules cancéreuses particulièrement sensibles à l’effondrement métabolique induit par la vitamine C.

Un essai clinique de phase III a même rapporté une amélioration significative de la survie chez les patients atteints d’un cancer colorectal porteur d’une mutation KRAS lorsque de la vitamine C intraveineuse à haute dose était ajoutée au traitement standard.

La vitamine C supprime HIF-1α, le régulateur clé de la survie tumorale

La vitamine C est un cofacteur indispensable aux enzymes qui dégradent HIF-1α, un régulateur central de l’agressivité tumorale. À doses pharmacologiques, l’administration intraveineuse de fortes doses de vitamine C inhibe :

  • l’angiogenèse,
  • la signalisation métastatique,
  • la tolérance à l’hypoxie,
  • la régulation positive de GLUT1.

Très peu d’agents démantèlent directement cette voie de survie.

La vitamine C reprogramme l’épigénétique du cancer

La vitamine C pharmacologique réactive les enzymes TET, en inversant l’hyper-méthylation anormale de l’ADN et en restaurant l’expression des gènes suppresseurs de tumeurs.

De nombreuses études montrent une différenciation induite et une prolifération supprimée suite à une exposition à de fortes doses de vitamine C par voie intraveineuse.

La vitamine C renforce l’immunité antitumorale

L’administration intraveineuse de vitamine C à haute dose renforce également la capacité du système immunitaire à combattre le cancer. Il a été démontré qu’elle :

  • augmente l’infiltration des tumeurs par les lymphocytes T CD4⁺ et CD8⁺,
  • stimule la granzyme B et l’IL-12, renforçant ainsi l’activité cytotoxique,
  • augmente l’expression de CXCL9/10/11, attirant ainsi davantage de lymphocytes infiltrant la tumeur,
  • synergise avec les inhibiteurs de points de contrôle PD-1 et CTLA-4,
  • améliore la fonction et la prolifération des lymphocytes T,
  • améliore la cytotoxicité des cellules tueuses naturelles (NK),
  • active les cellules dendritiques, renforçant ainsi la présentation des antigènes.

Ensemble, ces actions amplifient la destruction tumorale par le système immunitaire.

Les premiers essais cliniques montrent des améliorations significatives de la survie

Cette revue résume plusieurs essais de phase I/II dans lesquels l’administration intraveineuse de fortes doses de vitamine C a renforcé le traitement standard :

  • Cancer du pancréas : réduction tumorale importante chez 8 patients sur 9.
  • Glioblastome : la survie globale médiane est passée de 14,6 à 19,6 mois.
  • Cancer du poumon non à petites cellules : les taux de réponse ont quasiment doublé.
  • Cancer de l’ovaire : réduction de la toxicité de la chimiothérapie et survie sans progression prolongée.

Dans toutes les études, la sécurité et la tolérance étaient excellentes.

Dosage

L’étude identifie le schéma posologique nécessaire pour atteindre des concentrations plasmatiques cytotoxiques et sélectives des tumeurs :

75 à 100 grammes IV par perfusion, ou > 1,0 g/kg IV par perfusion. Administrés 2 à 3 fois par semaine pendant 6 à 8 cycles.

Cette posologie permet de produire de manière fiable des concentrations plasmatiques ≥20 mM – la plage associée à la destruction sélective des cellules cancéreuses – tout en restant bien tolérée.

Les auteurs soulignent également que la plupart des patients inclus dans les essais cliniques n’ont jamais atteint la dose maximale tolérée, ce qui suggère que le plafond thérapeutique est probablement bien supérieur à ce qu’ont exploré les études précédentes.

Cet article met en évidence un point essentiel :

La vitamine C intraveineuse pharmacologique est une thérapie anticancéreuse multi-mécaniste et sélective des tumeurs qui a été sous-dosée, insuffisamment étudiée et systématiquement sous-estimée.

Conclusion

Compte-tenu de son profil de sécurité, de son faible coût et des données mécanistes robustes, la vitamine C à haute dose justifie de toute urgence des essais modernes de phase III avec des schémas posologiques pharmacologiques appropriés.

L'auteur, Nicolas Hulscher, MPH, est Épidémiologiste et administrateur de la Fondation McCullough

Traduit par Deepl et relu par l’AIMSIB

Notes:

  1. https://www.vidal.fr/parapharmacie/complements-alimentaires/vitamine-c-acide-ascorbique.html
  2. https://www.msdmanuals.com/fr/professional/troubles-nutritionnels/carence-dépendance-et-toxicité-des-vitamines/intoxication-par-la-vitamine-c
  3. Vitamine C à la rescousse par Julien Coblence / mardi 9 octobre 2012 Agoravox : (…) «Il s’agit d’une étude menée par le professeur Atsuo Yanagisawa du «Japanese College of Intravenous Therapy» sur des personnes travaillant sur le site de la désormais fameuse centrale de Fukushima. Grâce à ce docteur, ces pauvres bougres qu’on envoie se faire irradier à hautes doses ont reçu une injection de 25 000 mg de vitamine C par voie intraveineuse avant d’aller travailler sur le site radioactif. L’équipe du Dr Yanagisawa a ensuite procédé à une évaluation médicale des individus «vitaminés». L’analyse a montré que leur ADN n’avait pas subi de dommages et qu’ils ne présentaient pas d’indicateurs précancéreux. Chez les travailleurs n’ayant pas été traités à la vitamine C, l’ADN avait subit des dommages et les indicateurs précancéreux étaient bien présents. Par la suite, l’équipe de recherche leurs a administré de hautes doses de vitamine C intraveineuse et ils ont tous récupéré de ces dégâts radioactifs. Toutefois, l’étude a été présentée en mai 2012 et, à ce jour, on n’a pas encore entendu parler de ces informations fantastiques. Aucun des principaux intéressés (si on se borne à l’administration de vitamine C pour protéger des radiations ionisantes), TEPCO [Tokyo Electric Power Company], le gouvernement japonais ou les principaux médias japonais, n’ont fait écho de cette étude. Les implications sont pourtant phénoménales. Imaginez qu’on puisse protéger des radiations nucléaires les populations habitant aux abords de ce désastre environnemental. Cela ne vaudrait-il pas le coup d’essayer ? Surtout si on considère toutes les données concernant l’innocuité de cette vitamine qu’on ne manque pas d’ajouter dans nombre de plats préparés sous le pseudonyme mystique de E300». Sources pour cet article : http://www.orthomolecular.org/resources/omns/v08n17.shtml https://www.agoravox.fr/actualites/sante/article/vitamine-c-a-la-rescousse-123799

- Source : Focal Points

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