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Vendredi, 28 Nov. 2025

Budget 2026 : la «bureaucratie verte» se mobilise pour défendre ses privilèges

Auteur : Le Courrier des Stratèges | Editeur : Walt | Vendredi, 28 Nov. 2025 - 16h08

Le 26 novembre, une quinzaine de syndicats issus des agences dites de « transition écologique et sociale » ont tenu une assemblée générale à la Bourse du travail. Objectif : dénoncer les coupes budgétaires prévues dans le projet de loi de finances 2026 et bâtir un front commun pour préserver leurs structures. Alors que les ménages affrontent des hausses de prix et l’État un déficit , la bureaucratie publique verte s’organise pour défendre son confort institutionnel, au nom d’un supposé intérêt général.

Le projet de loi de finances pour 2026 constitue une source d’inquiétudes pour de nombreux opérateurs et agences de la transition écologique, sociale et sanitaire. Ils craignent que les coupes budgétaires prévues finissent par les détruire ou les empêcher à continuer leurs activités correctement. Le 26 novembre dernier, leurs syndicats se sont réunis et ont décidé de « faire bloc » contre ces politiques d’austérité.

La bureaucratie verte se solidarise pour défendre ses privilèges

L'information est tombée le 26 novembre à Paris : les syndicats d'une quinzaine d'opérateurs et d'agences d'État – de l'Office français de la biodiversité (OFB) à l'Agence de la transition écologique (Ademe), en passant par l'Anses – se sont réunis pour dénoncer les « attaques » et les politiques dites « austéritaires » visant leurs budgets et leurs effectifs. L'objectif ? « Faire bloc » et s'organiser contre ce qu'ils qualifient d'« extrême droitisation » de la politique.

En effet, le plan de loi de finances 2026 annonce des coupes budgétaires, une réduction des effectifs et bien d’autres mesures qui auraient des répercussions sur le fonctionnement de nombreuses agences environnementales.

« Nous devons faire bloc contre ces politiques austéritaires : il est temps de mettre l’intérêt général au cœur des politiques publiques »

a déclaré Olivier Ledouble, secrétaire de la CGT Environnement, OFB et Parcs nationaux.

Le délégué syndical CGT de l’Institut Paris Région, Léo Mariasine, a indiqué qu’il est temps d’unir leurs forces même si chaque structure a ses « spécificités ».

« Nos établissements subissent tous les mêmes choses : suppression d’emplois et augmentation du nombre de contractuels, fusions à répétition, érosion des subventions, etc. Nous assistons à l’extrême droitisation d’une grande partie de la classe politique, et c’est contre cela qu’il faut nous révolter  collectivement, sinon, ils vont nous bouffer tout cru ! »

a-t-il ajouté.

L'écologie comme justification des privilèges

L'argumentation des syndicats repose sur un chantage émotionnel bien rodé. Le délégué CGT à l’Ademe a souligné les conséquences environnementales et sociales de ces politiques d’austérité. Il pense que ces mesures entraineraient « la fin de projets sur la décarbonation des industries, sur la rénovation thermique des bâtiments… »

L'écologie devient ainsi le paravent commode pour justifier le maintien, voire l'extension, des financements publics. Cette rhétorique ignore un principe économique fondamental : l'efficacité des dépenses.

À aucun moment ces organisations ne s'interrogent sur leur propre performance, sur la possibilité de faire mieux avec moins, ou sur la nécessité de prioriser face à la contrainte budgétaire. La défense de l'environnement sert d'alibi à la défense des positions acquises.

Le syndicalisme comme lobby interne

L'issue de cette assemblée générale est éloquente : les participants ont voté à l'unanimité pour un « pacte de solidarité » entre établissements. L'idée est simple : « on ne touchera plus à une seule de nos structures sans que les autres ne la défendent. » Cela s'accompagnera de rencontres avec les groupes parlementaires, d'états généraux en 2026, et de l'organisation d'une grève conjointe dès janvier 2026.

Il s'agit là d'une stratégie de défense corporatiste parfaitement huilée. L'appel au « bloc » ne concerne pas les millions de Français qui payent pour ces structures, mais la caste elle-même. La rhétorique d'une « bataille idéologique » où la droite et l'extrême droite répondraient aux « objectifs du capital » est un écran de fumée.

Cette mobilisation des syndicats des agences publiques démontre la vigueur des corporatismes étatiques face aux tentatives de réforme. Alors que les Français doivent adapter leurs dépenses à leurs ressources, la bureaucratie, elle, organise la résistance pour préserver ses privilèges.


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