AstraZeneca et Pinkwashing : Qui est derrière l’arnaque Octobre Rose ?

Octobre Rose est le résultat de la collusion entre l'industrie chimico-pharmaceutique (Imperial Chemical devenue AstraZeneca) et l'industrie chimico-cosmétique (Estée Lauder), avec le soutien des agences "contre le cancer" (American Cancer Society) corrompues, la force de frappe des médias de masse (Self Magazine aux US puis Marie Claire en France) et la collaboration des petites et grandes entreprises ou collectivités en quête de "pinkwashing" (boulangers, agences immobilières, mairies de villages, etc.).
Il est temps de rejeter massivement cette opération psychologique dont l'objectif pour l'industrie du cancer est de recruter de nouvelles clientes et leur faire croire qu'elle va les sauver du cancer !
Jérémie Mercier
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Chaque octobre, une marée rose déferle, enjoignant les femmes à une vigilance sanitaire teintée de solidarité. Cette psychose annuelle, loin d'être un élan charitable spontané, est le fruit d'une ingénierie sociale des plus lucratives, comme nous l'explique Jérémie Mercier.
Les parrains de l’opération rose
L’histoire secrète d’Octobre Rose plonge ses racines dans un partenariat des plus troubles. Dès 1985, l’American Cancer Society s’allie à Imperial Chemical Industries, un géant chimique dont la branche pharmaceutique, devenue AstraZeneca, commercialise des traitements contre le cancer du sein. Le ruban rose lui-même est un symbole détourné : conçu à l’origine pour interpeller sur les causes environnementales, il fut repris et édulcoré en rose par le magazine Self et le conglomérat cosmétique Estée Lauder. L’objectif était clair : étouffer la contestation et substituer à la recherche des causes un message unique, promouvant le dépistage de masse comme seul credo.
Pinkwashing : la comédie humaniste
Cette opération psychologique de grande envergure repose sur une collusion généralisée. Les médias (Marie Claire en France) relayent la bonne parole, tandis que les entreprises et collectivités, en quête de pinkwashing, se parent des vertus d’une cause qu’elles ne comprennent même pas. Le résultat est un hold-up sémantique parfait : le « dépistage », présenté comme de la prévention, n’est en réalité qu’une chasse aux clientes asymptomatiques. Il s’agit de recruter de nouvelles malades pour un système qui, sous couvert de les sauver d’une maladie qu’elles n’ont pas, les engage dans un parcours thérapeutique lucratif. Une arnaque d’une cynique beauté, qu’il est grand temps de massivement rejeter.
- Source : Le Média en 4-4-2