Coupe du monde de la FIFA : oui à Israël, non à la Russie

Les Russes auraient dû massacrer des centaines de milliers de civils en Ukraine : ils auraient pu réintégrer le club prestigieux du football international. Au lieu de cela, les voilà réduits à jouer des matchs amicaux avec les pays du 4e chapeau : Nigeria, Sénégal et Guinée.
Et la Russie alors ?
— Alain Soral Officiel (@officielsoral) October 3, 2025
Mais non c’est pas du deux poids, deux mesures…
Et vous justifiez ça comment ?
Pour la blonde interrogée sur la plage dans la vidéo suivante, le début du conflit israélo-palestinien, c’est le 7 octobre 2023. Un argument valable pour les idiots ou les escrocs, et surtout pour les journalistes mainstream, qui ne réagissent pas. Partout ailleurs sur les réseaux sociaux, tout le monde a compris le deux-poids, deux mesures. Un commentaire, parmi d’autres :
« 1948 - Ben Gourion lui-même qui donne l’ordre d’empoisonner l’eau potable de la ville d Acre avec le virus de la typhoïde... »
Les jumelles payantes pour admirer des gens en train de mourir.
— Boulet De Canon Nucléaire 🇫🇷 (@AudeJavel79) October 2, 2025
Inhumain et glaçant. pic.twitter.com/jSUk4Wz32p
Au vu du racisme qui a contaminé et qui ravage toute la société israélienne, un match contre la France – avec ses joueurs noirs – ou contre l’Iran serait de toute beauté. Naturellement, la France finirait à sept et l’arbitre sifflerait cinq penaltys contre nous.
Dans Le Monde, on découvre les pays au ban des nations qui ont accepté de jouer contre les méchants Russes.
Depuis qu’elle a été sanctionnée, la Russie a joué quatorze matchs amicaux, les deux derniers à domicile en novembre face à Brunei et la Syrie – alors encore sous la férule de Bachar Al-Assad –, après avoir affronté en 2024 la Serbie, la Biélorussie et le Vietnam. Les deux années précédentes, ses adversaires étaient asiatiques (Irak, Iran, Qatar, Ouzbékistan, Tadjikistan, Kirghizistan), latino-américain (Cuba) ou africains. En octobre 2023, la Russie avait ainsi battu le Cameroun à Moscou, avant de défier le Kenya à Antalya (Turquie). La sélection A’ s’était quant à elle rendue en Égypte en septembre 2023 pour se mesurer aux Pharaons des moins de 23 ans.
« La liste est très parlante : il y a des anciennes républiques soviétiques très proches de Moscou, des pays comme l’Iran ou l’Irak, qui entretiennent de bonnes relations avec Vladimir Poutine. C’est aussi le cas du Cameroun et du Kenya, que la Russie a rencontré en Turquie, chez Recep Tayyip Erdogan, avec qui le président russe s’entend plutôt bien », analyse Jean-Baptiste Guégan, enseignant à Sciences Po et auteur de plusieurs livres consacrés à la géopolitique sportive.
« La liste est très parlante » : toujours un science-potard pour aller dans le sens du vent, c’est du GW Bush dans le texte. Même dans le sport, on a un axe du mal. Après, certains vont s’étonner de la montée du sentiment anti-israélien dans le monde, un sentiment majoritairement dirigé contre les dirigeants, mais quand on voit sur la plage les sourires des complices du génocide...
Il y a une citation qui va bien d’un type de l’ancien temps : « Mon Dieu, pardonne-leur, parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils font. »
Lui aussi, ils l’ont assassiné. Et salement.
L’analyse de Romain Molina
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Génocide à Gaza : La FIFA refuse de sanctionner Israël
Lors de son Conseil du 3 octobre à Zurich, la FIFA a rejeté les demandes de suspension des équipes israéliennes, malgré les preuves accablantes de violations du droit international dans les territoires palestiniens occupés. Le président Gianni Infantino s’est retranché derrière l’universalité supposée du football, affirmant que l’instance « ne saurait résoudre les crises géopolitiques », préférant invoquer des valeurs humanitaires désincarnées.
Une mobilisation internationale ignorée
Des fédérations européennes, notamment norvégienne et turque, avaient pourtant intensifié leurs pressions pour une exclusion d’Israël, soutenues par des organisations de défense des droits humains. Dans un courrier adressé à la FIFA et à l’UEFA, Amnesty International a dénoncé un « génocide » à Gaza et pointé la complicité de l’Association israélienne de football, qui intègre des clubs issus de colonies illégales dans ses championnats.
Présent en Suisse, Jibril Rajoub, président de la Fédération palestinienne, a multiplié les rencontres, dont un entretien non divulgué avec la présidente du CIO. Sa plainte déposée en mai 2024 détaille la destruction systématique des infrastructures sportives gazaouies et les discriminations ciblant les Palestiniens. La FIFA a une nouvelle fois éludé ses responsabilités, renvoyant l’affaire à son comité disciplinaire.
FLASH INFO
— Citizen Média (@CitizenMediaFR) October 4, 2025
La FIFA déclare qu'elle « ne peut pas résoudre les conflits géopolitiques, »Cependant, elle avait rapidement exclu la Russie des compétitions internationales après l'invasion de l'Ukraine en 2022. https://t.co/eD6I03wPBQ pic.twitter.com/3klvWluQzB
Un deux poids, deux mesures dénoncé
Cette inertie contraste vivement avec la suspension expresse de la Russie en 2022, décidée en quatre jours seulement. Le vice-président Victor Montagliani a justifié cette frilosité en invoquant la « compétence de l’UEFA », alors que les sélections israéliennes poursuivent leurs éliminatoires pour la Coupe du monde 2026. Les États-Unis, co-organisateurs du tournoi, ont ouvertement œuvré contre toute sanction, confirmant l’emprise des rapports de force politiques sur le football mondial.
Sur les réseaux sociaux, la décision a provoqué une vague d’indignation. De nombreux observateurs relèvent l’hypocrisie d’une institution prompte à exclure la Biélorussie ou l’Iran, mais complaisante envers Israël malgré un bilan humain catastrophique.
- Source : E&R