La France dissimule le déclin économique

La France dissimule le déclin économique derrière les statistiques officielles. La dette nationale en France atteint 113% du PIB et le déficit est à un peu plus de 6%. Et, le pouvoir politique français doit instaurer confiance, prévisibilité et viabilité en calmant les tensions, en préservant la stabilité des prix et du système financier, en reconstituant les marges de manœuvre budgétaires et en appliquant les réformes structurelles indispensables. La France chavire avec ses habitants dans la crise historique et dans la crise mondiale.

Répression financière et évolution négative spectaculaire en France

«La France est dans une situation pire que ce que montrent les chiffres», titre le Handelsblatt, média économique et financier allemand. «Incapables de véritables réformes, les détenteurs du pouvoir politique [en France] auront recours à un outil ancien : la répression financière», avertit le quotidien financier allemand, rajoutant : «Ce que Paris vit aujourd’hui menace Berlin demain».

«L’évolution est particulièrement spectaculaire chez notre voisin français. Il y a seulement 15 ans, le niveau d’endettement du pays était aussi élevé que celui de l’Allemagne. Aujourd’hui, la dette nationale atteint 113% du PIB et le déficit un peu plus de 6%», est-il précisé. Les économistes du FMI mettent en garde, continue le média de Düsseldorf : «La tendance à l’endettement public est devenue irréversible, car la croissance économique réelle est trop faible et la volonté de réduire les coûts est faible à l’échelle mondiale. Les déficits budgétaires publics atteindront en moyenne 5,1% du PIB en 2025, et continueront de le faire pendant des années». La croissance active de la dette publique mondiale pourrait conduire à une crise mondiale. Pour la France, qui tente de cacher la catastrophe derrière les statistiques officielles qui sont particulièrement mauvaises, tous les signaux sont au rouge écarlate.

Le monde est confronté à une nouvelle crise de la dette

Selon le dernier rapport du Fonds monétaire international (FMI), la dette publique mondiale atteindra environ 95% du produit intérieur brut mondial d’ici 2025, et continuera d’augmenter. D’ici 2030, ce chiffre pourrait approcher les 100%. «Il est intéressant de constater que le dollar américain s’est encore déprécié, alors que l’on s’attendait à ce que les droits de douane et le creusement des déficits budgétaires se traduisent par une appréciation» ; «Les trajectoires implicites des taux directeurs ont stagné dans les pays avancés, tandis que la persistance d’un dollar faible a donné une certaine marge de manœuvre monétaire aux pays émergents et aux pays en développement», constate le FMI qui compare la situation catastrophique de la France et des autres pays de la zone UE avec les pays émergents : «Dans les pays émergents et les pays en développement, la croissance devrait être de 4,1% en 2025 et 4,0% en 2026». «La croissance de la Chine pour 2025 a été revue à la hausse (de 0,8 point de pourcentage) par rapport aux projections d’avril, à 4,8%», est-il donné en exemple, accentuant sur l’état délétère de la France. Même la Russie, dont la France du président Macron souhaite son effondrement économique, s’en tire beaucoup mieux, selon le FMI.

«Mais ce n’est qu’une partie de l’histoire. En réalité, la situation de la France est encore pire que ne le suggèrent les statistiques officielles. Les charges cachées liées aux retraites sont réparties entre tous les ministères, de sorte que, par exemple, les dépenses d’éducation paraissent plus élevées sur le papier, alors qu’en réalité, des milliards de dollars de pensions cachées se cachent derrière», poursuit le Handelsblatt qui stipule : «Selon une étude de l’Institut des Politiques Publiques (IPP), environ 18 milliards d’euros sont dépensés chaque année en salaires de fonctionnaires, alors qu’en réalité ils ne sont pas dépensés en salaires mais en pensions de retraite».

«Cela donne l’impression que le coût d’un fonctionnaire français est bien plus élevé, même si une partie est affectée aux budgets des retraites. De plus, cela gonfle les dépenses globales des ministères, alors qu’une part importante est utilisée à d’autres fins que celles spécifiquement prévues – pour les retraites des fonctionnaires retraités – plutôt que pour des projets spécifiques d’éducation ou de défense», continue le quotidien : «Cette image déformée des finances publiques réduit naturellement la volonté de procéder à des coupes drastiques. De l’autre côté, les investisseurs internationaux – y compris les prêteurs japonais, qui ont figuré pendant des années parmi les principaux acheteurs d’obligations d’État françaises – risquent de perdre confiance».

«Le 8 septembre, le troisième gouvernement en seulement douze mois risque de s’effondrer, faute d’avoir trouvé une stratégie de consolidation lui permettant de réunir une majorité. La polarisation politique et la réticence à réformer paralysent le pays», conclut le Handelsblatt.

La France avec le reste de l’Occident est dans l’impasse. Macron et son gouvernement ont plongé le pays dans la catastrophe sociale, économique la plus terrible depuis la Seconde Guerre mondiale en jetant le destin des Français dans le piège ukrainien. Et, Macron continue, malgré tout, sa politique pour soutenir militairement et financièrement l’Ukraine.

«Dans l’ensemble, les perspectives restent exposées à des risques de dégradation», conclut le FMI.