La soumission des élites de l’UE - George Soros

Partie 4 : George Soros
- Commission Européenne / George Soros
Alors que les liens entre Palantir et la CIA qui la finance sont connus, l’entrée de George Soros au capital de l’entreprise de données a été nettement moins médiatisée. En 2021, le Soros Fund Management détenait 18,5 millions d’actions de Palantir.
Ceci nous amène à nous interroger sur le discret George Soros, ses fonds d’investissement et ses fondations, à l'heure où il vient de fêter ses 95 ans.
Alors que George Soros a transmis les commandes de son empire, estimé à environ 25 milliards de dollars, à son fils Alexander en 2023, il reste toutefois un personnage haï par une partie de la droite, des contestataires et des « conspirationnistes » qui l’accusent, entre autres, d’avoir financé des manifestations violentes, œuvré à renverser des gouvernements, fabriqué des crises migratoires en Europe, financé « le grand remplacement » également des Américains et spéculé contre des États à travers le monde.
Ce personnage « haut en couleurs » qualifié comme un acteur qui « déteste l’humanité » par Elon Musk à travers son organisation Open Society Foundations (OSF) a consacré son argent à la défense de ses idées au mépris parfois de la démocratie. Selon une citation du magnat US qui résume bien sa pensée « Mon but est de devenir la conscience du monde ».
On retrouve George Soros notamment dans le dossier ukrainien. L’intérêt du milliardaire US pour l’Ukraine remonte à 1989 via la création d’ONGs dont la plus connue est l’International Renaissance Foundation (IRF) affichant comme principal but, entre autres, la lutte contre la corruption et la transparence, mais soutenant ouvertement lors de la révolution les protestataires du Maïdan.
En 2015, Petro Prochenko remis à George Soros l’Ordre de la Liberté afin de le remercier de son rôle dans le pays et de sa contribution à travers l’IRF. À cette époque, Soros annonça sa volonté d’investir un milliard de dollars US en Ukraine et rejoignit l’année suivante l’Ukraine’s National Council. On retrouvera l’influence de Soros dans le dossier de la société énergétique Burisma liée à Hunter Biden.
À ce titre, on pourrait s’interroger sur les vrais propriétaires aujourd’hui des actifs et autres ressources basés en Ukraine. À cette question s’ajoute également celle de l’étonnante résistance de la Commission Européenne à toute négociation sur l’Ukraine en tenant compte de la réalité actuelle sur le terrain, résistance qui semblerait aller contre son propre intérêt.
Il est à noter que George Soros auquel s’oppose notamment Viktor Orban est très influent dans les cercles de pouvoirs européens et notamment auprès de la Commission Européenne d’Ursula Von der Leyen.
Il faut dire que la Commission Européenne est notamment sous le feu des critiques. Pourtant garante de « l’encadrement » du lobbying au niveau européen avec le Parlement de Strasbourg, elle est accusée d’avoir elle-même financé des groupements d'intérêts pour faire pression sur des institutions européennes et des parlementaires.
- Scott Bessent / George Soros
On retrouve à la Maison Blanche Scott Bessent, l’ancien directeur des investissements de George Soros, aux côtés de Donald Trump. Il est à rappeler que Scott Bessent a effectué un transfert de camps, George Soros tout comme son fils Alexander étant de longue date des piliers du soutien des démocrates aux États-Unis et notamment de la famille Clinton.
Le Soros Fund Management (dont Alexander, le fils de George Soros, fait partie du comité d’investissement) aurait investi plus de 30 millions de dollars US dans des participations de sociétés d’énergie de schiste situées au Texas fin 2024 anticipant peut-être les actions à venir de Donald Trump sur les dossiers internationaux. Selon une analyse de Stephens Inc. reprise par Bloomberg, le fonds spéculatif aurait massivement investit dans Magnolia Oil & Gas Corp et Hess Midstream LP à Houston.
Partie 5 à venir
Chapitre I : Guerres économiques mondiales
Partie 1: L’explosion des Nord Streams et la crise financière de 2008
Partie 2: la déstabilisation d'Atos
Partie 3: La cession du pôle énergie d’Alstom à General Electric
Partie 4: le cas Airbus et la prise de contrôle de Gemplus
Partie 5: Les entrées au capital ou collaborations de sociétés US /UK qui posent question
Partie 6: Les cabinets d'avocats US, Palantir, la suspension du FCPA, le Cloud Act
Chapitre II : L’espionnage entre alliés au centre du jeu des grandes puissances occidentales et d’Israël
Partie 1: In Q tel – CIA Labs - Prism - Pegasus – Palantir – Chiliad et la famille Maxwell
Partie 2: l'unité 8200
Chapitre III : La soumission des élites de l’UE, de la Grande-Bretagne et la mise en place de pions au service d'intérêts privés anglo-saxons et israéliens
Partie 1: L'Ukraine
Partie 2: Blackrock- Nestlé-CMA CGM
Partie 3: Salamé-Glucksmann
L'auteur, Anne Philippe, est spécialiste en intelligence économique et en relations internationales et diplômée de l’Université Panthéon-Assas. Elle a beaucoup voyagé notamment en Europe dans le cadre de ses activités professionnelles. Economiste et financière de formation, elle s’est intéressée très tôt au droit international et aux crises financières en particulier celle de 2008.
- Source : Le Courrier des Stratèges