Le Qatar a-t-il acheté pour le PSG la Ligue des champions et la Coupe du monde des clubs ?

Les gars (et les filles) qui ont un peu tâté du ballon ne peuvent qu’être profondément dubitatifs devant les victoires écrasantes du PSG contre les grands d’Europe. S’il n’y a rien à dire sur le parcours des Parisiens en Ligue des champions jusqu’à la finale, en revanche, le 5-0 contre l’Inter, une équipe qui a toujours été rugueuse en défense, pas imbattable mais rageuse, pose question.
Et depuis le 4-0 infligé au grand Real en Coupe du monde des clubs, qui a lieu aux États-Unis, la question se repose encore plus fort : les Qataris, qui peuvent tout se permettre, ont-ils acheté les victoires qui manquaient tant au PSG depuis dix longues années ?
C’est bien sûr complotiste à mort, mais dans un monde footballistique désormais totalement dominé par l’argent et les intérêts des grands pays et des grands continents – c’est devenu une industrie aussi prospère que mondialisée –, donc des intérêts politiques croisés, on pense au soft power qatari en 2021, il n’est pas impensable que des grandes finales soient achetées, ce qui a rarement été le cas.
Quand on voit le nombre record de médailles des athlètes britanniques aux JO de 2012, ou les rafles d’or et d’argent des Français lors des JO 2024, même si les Russes n’étaient pas invités, ce qui augmente mécaniquement le butin des autres grandes nations sportives, il n’est pas impensable d’imaginer que toute victoire sportive est la victoire d’un pays mais aussi d’une politique, ce qui rend la défaite presque impossible.
Mais alors, comme il doit bien y avoir des perdants, comment faire avaler la pilule de la défaite aux autres ? Eh bien avec de l’argent, ou des avantages en nature, ou alors, dans le monde du foot, un petit accord sur l’organisation d’une Coupe du monde... Les victoires du PSG sont celles des supporters, à la base, mais en haut de la pyramide, c’est le Qatar qui étend son influence. Il avait déjà commencé, il y a plus de quinze ans, à acheter nos hommes politiques, avec du cash et des bijoux. Certains sont toujours en place, et en bonne place.
Donc ce qui nous a mis la puce à l’oreille, en regardant et la finale contre l’Inter et la demi-finale contre le Real, c’est l’étrange manque d’engagement des 8 défenseurs théoriques, c’est-à-dire la première et la seconde ligne de défense, 4 défenseurs et 4 milieux. Dans ce domaine, l’Inter a la réputation d’être assez infranchissable.
Eh bien sur les images, les Parisiens, qui jouent quand même très bien balle au pied, ont passé ces deux lignes quasi figées comme des poteaux avec facilité, surtout pour un match avec un tel enjeu, où normalement les équipes sont prêtes à mourir pour gagner, ou à perdre en faisant le plus de mal à l’adversaire. L’honneur...
Avant, lors d’un match du PSG contre Auxerre, il suffisait d’un joueur rétribué par l’équipe adverse ou qui se faisait promettre un transfert dans la grande équipe d’en face, pour changer le destin d’un match. Le droit à l’erreur, ça existe (comme pour la déclaration d’impôts) : mais le droit à l’erreur volontaire, c’est autre chose, ça sent la corruption.
Et les fautes de Rüdiger et Asencio dans les dix premières minutes de la demi-finale à New York, alors que ce sont en général les minutes les plus équilibrées car les plus disputées, les plus fermées en terme de jeu, ne sont pas de l’ordre de l’erreur accidentelle. Une, ça va ; deux, bonjour les dégâts.
Le contrôle inutile d’Asencio (en procès pour avoir fait tourner des vidéos sexuelles d’une fille de 16 ans) au point de penalty à la 37e seconde du résumé, même nous on ne commet pas une connerie pareille ! Le commentateur, lui, joue le jeu, s’extasie...
Comme si ces deux grands joueurs, jamais faciles à passer, voulaient se débarrasser d’un truc gênant très vite, trop vite...
Dans le concert de klaxons médiatiques qui a suivi la énième victoire du bulldozer parisien, seule une petite voix, désormais écartée des grands médias, s’est élevée, mais avec prudence : Pierrot a eu assez d’ennuis comme ça, notamment avec les femmes.
« La prestation du Real ce soir, y a qu’un mot pour la qualifier : c’est honteuse. J’étais sidéré au bout de 20 minutes de voir 11 Madrilènes marcher sur le terrain, ne pas faire le moindre pressing, ne pas aller à la lutte avec les Parisiens... En plus la compo de l’équipe de Xabi Alonso c’est n’importe quoi : tu mets pas 5 joueurs à vocation offensive contre une équipe du PSG qui t’inflige un tel pressing et qui va avoir une telle possession de balle. C’était une compo d’équipe suicidaire, et le Real s’est suicidé ».
On n’ignore pas que cet article va tourner dans toutes les cités et les plages de Marseille, mais c’est le jeu. Il y a un peu plus de trente ans, c’était au tour du grand OM (on les a vus jouer en live plusieurs fois, une tuerie de masse) de Tapie d’être dans la tourmente. Quelque chose nous dit que ce sera un jour le tour des Parisiens, même si le prince du Qatar et son président de club n’iront pas en prison, géopolitique pétrolière oblige.
@ice_sapapaya discours de B.Tapie après le match et la main de vata #ice_sapapaya #football #om #bernardtapie #ldc ♬ son original - Sapapaya
On dira que Bernard Tapie, qui s’était juré après l’étrange défaite contre Benfica en demi-finale de la Coupe d’Europe en 1990 de ne plus se faire avoir, n’avait pas encore assez de poids pour imposer son équipe au plus haut niveau… politique.
- Source : E&R