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Vendredi, 27 Juin 2025

« C’est pour la relance » : 40,5 milliards d’euros de dette supplémentaire en seulement trois mois !

Auteur : Yoann | Editeur : Walt | Vendredi, 27 Juin 2025 - 14h44

Dans un élan presque poétique, la France continue de danser avec sa dette publique, un partenaire aussi fidèle qu’encombrant. Selon les chiffres dévoilés par l’Insee ce 25 juin 2025, le fardeau national a atteint la somme astronomique de 3 345,8 milliards d’euros à la fin du premier trimestre, soit 114 % du produit intérieur brut (PIB). Une progression de 40,5 milliards d’euros en seulement trois mois, comme un rappel cinglant que l’art de l’emprunt reste une discipline où la France excelle sans concurrence.

Cette nouvelle hausse, loin d’être une surprise, s’inscrit dans une trajectoire aussi prévisible qu’un refrain usé. L’État, tel un joueur invétéré, continue de miser sur l’avenir, empilant les dettes avec une insouciance qui frôle le génie. La contribution de l’État à cette envolée est significative, avec une augmentation de 36,7 milliards d’euros, tandis que les autres administrations publiques observent, presque en spectateurs, ce grand bal financier. La position de trésorerie du gouvernement général s’est dégradée de 11,4 milliards d’euros, un détail qui, dans l’immensité du gouffre, pourrait presque passer pour anecdotique.

À 114 % du PIB, la dette française dépasse allègrement les 60 % fixés par les règles européennes, un seuil devenu une relique d’un autre temps, une sorte de souvenir nostalgique d’une discipline fiscale révolue. Pendant ce temps, la dette nette, qui atteint 106,1 % du PIB après une hausse de 52,6 milliards d’euros, rappelle que même en soustrayant les actifs, le tableau reste sombre. Les chiffres, froids et implacables, dressent le portrait d’une nation qui emprunte pour respirer, où chaque trimestre apporte son lot de records peu glorieux.

Certains, optimistes ou aveugles – la frontière est ténue –, y verront le prix de la « relance », de la « souveraineté » ou d’un hypothétique « effort de défense ». D’autres, plus lucides, noteront que gouverner, aujourd’hui, se résume trop souvent à signer des chèques que les générations futures devront honorer. Car, soyons clairs, derrière les discours lénifiants sur la « croissance » ou le « contrôle » de la situation, la réalité est brutale : la France ne gouverne plus, elle emprunte pour tenir.

Et pourtant, le bal continue. Les prévisions pour 2025, avec un déficit public oscillant entre 5,5 et 7 % du PIB selon les projections, laissent présager une nouvelle année de records. L’Agence France Trésor, avec un enthousiasme presque touchant, annonce déjà des émissions de 300 milliards d’euros pour l’année, 15 milliards de plus qu’en 2024. Une manière, sans doute, de maintenir la cadence de cette valse effrénée.

Que dire, sinon que la France, championne incontestée de l’endettement, semble avoir fait de la dette une identité nationale ? À ce rythme, le cap des 120 % du PIB, envisagé par Moody’s pour 2027, pourrait être franchi plus tôt que prévu. Et lorsque l’orchestre s’arrêtera, il ne restera peut-être qu’un silence assourdissant, celui des créanciers réclamant leur dû. En attendant, dansons, camarades, dansons.

Dans un effort pour faire croire que le gouvernement maîtrise la situation, des coupes budgétaires sont annoncées par le ministère de la Santé (3 milliards d’euros), tandis que le budget du ministère de la Défense enfle (+ 3,3 milliards d’euros), pour obéir aux injonctions européennes et remplir les carnets de commandes des marchands d’armes.


- Source : Le Média en 4-4-2

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