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Jeudi, 19 Juin 2025

Avortement jusqu'à la naissance : la Grande-Bretagne reconnaît le droit à la mère de tuer son enfant à naître

Auteur : Karine Bechet-Golovko | Editeur : Walt | Jeudi, 19 Juin 2025 - 18h47

La Grande-Bretagne semble être à la pointe de la société de la mort. Après avoir légalisé le droit de tuer les plus âgés et les malades dans une conception très large de l'euthanasie, les parlementaires viennent de voter le droit des mères de décider de tuer l'enfant qu'elles portent jusqu'à sa naissance. Il est difficile de trouver une époque plus barbare, dans le sens direct d'anti-civilisationnelle, que la nôtre. 

Mardi 17 juin, le Parlement britannique a voté une loi très "progressiste". Et comme tout le "progressisme", cette loi est inhumaine. Anti-humaine. Il est vrai que le domaine de l'avortement est particulièrement propice à ces évolutions, car il touche la question du droit à la vie, du respect de la vie et du sens de la vie. Tout ce contre quoi se bat le progressisme.

Avorter a été reconnu avec le temps, dans des circonstances particulières, surtout dans le but de la protection de la vie de la mère et des cas de grossesses suite à des actes de violence sexuelle. La "pillule du lendemain" a introduit la facilité et la notion d' "avortement de confort" a fait son arrivée : on peut confortablement tuer l'enfant à naître en soi, pour ne pas déranger sa vie et continuer à coucher à droite et à gauche en toute "liberté". La société individualiste post-moderne n'est pas une société de liberté, c'est une société d'égoïsme et d'irresponsabilité. Car la liberté oblige, la liberté va de paire avec la responsabilité.

Avec le temps aussi, les délais d'avortement ont été revus à la longue, mais en général, il est juridiquement interdit d'avorter lorsque le foetus est viable. 

Ainsi en Grande-Bretagne, le droit à l'avortement a été légalisé il y a 60 ans de cela, dans un délai de 24 semaines. Si un médecin opère un avortement au-delà de ce délai, il engage sa responsabilité pénale, tout comme la femme enceinte.

Les partisans du droit de la mort s'appuient toujours sur des cas exceptionnels pour justifier l'inacceptable. La députée travailliste à l'origine de l'amendement en question demandant de faire sauter le verrou de sécurité des 24 semaines argumente ainsi sa position, pour lui donner un voile d'humanité et de recherche de justice :

La députée travailliste Tonia Antoniazzi, à l'origine de l'amendement, a déclaré que la loi actuelle avait été utilisée pour enquêter sur 100 femmes au cours des cinq dernières années, dont certaines avaient accouché prématurément ou avaient été contraintes à avorter par des partenaires violents.

« Chacun de ces cas est une parodie rendue possible par notre loi obsolète sur l'avortement », a-t-elle déclaré au Parlement. « Ce n'est pas de la justice, c'est de la cruauté, et cela doit cesser ».

S'il y a bien parodie, c'est dans l'argumentation. Il serait donc "juste", non pas de limiter de délai d'avortement pour protéger la vie humaine et responsabiliser les parents, mais de le faire sauter pour tous, puisque quelques cas exceptionnels n'entrent pas dans la norme. L'hypocrisie est toujours utilisée dans ces cas.

Ainsi, un amendement, dans un projet plus large qui devra encore être adopté, vient justement de faire en partie sauter cette limite :

Lors d'un vote libre au Parlement, où les responsables politiques n'étaient pas tenus de voter selon les lignes de leur parti, les députés ont approuvé par 379 voix contre 137 un amendement visant à mettre fin aux poursuites contre les femmes qui interrompent une grossesse en toutes circonstances.

Les professionnels de santé, qui aident les femmes à obtenir un avortement au-delà de la limite de 24 semaines, pourraient toujours faire l'objet de poursuites.

Donc une femme peut décider de tuer elle-même son enfant jusqu'à la veille de sa naissance. C'est légal. Pour l'instant, le médecin doit se tenir à l'écart, c'est-à-dire que la femme doit se débrouiller toute seule - ce qui ouvre la porte à un "marché parallèle" aussi lucratif qu'illégal. Cette légalisation de l'intervention du médecin pour tuer l'enfant est certainement le prochain pas de ces législations "progressistes", puisque désormais le rôle du médecin n'est plus de sauver des vies, comme nous l'avons déjà vu avec l'euthanasie (voir notre texte ici).

Reste une question : pourquoi cette époque, a-t-elle tant peur de la vie ?


- Source : Russie politics

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