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« L’été indien terroriste » en France: Biais et lacunes de la couverture politique et médiatique… Deuxième partie

Auteur : François Belliot | Editeur : Walt | Vendredi, 13 Nov. 2020 - 08h25

Deuxième partie: Décapitation du professeur d'histoire-géographie, Samuel Paty

Lire la Première partie : « L’été indien terroriste » en France

16 octobre 2020 – décapitation de Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie (9)

 

 

Les faits

Le 16 octobre 2020, en fin d’après-midi, à 30 km au nord-ouest de Paris, dans une rue pavillonnaire de Conflans Sainte-Honorine (Yvelines), à 300 mètres du collège du Bois-d’Aulne où il vient de terminer sa journée de travail, Samuel Paty, 47 ans, professeur d’histoire-géographie, est attaqué par un homme qui le poignarde à plusieurs reprises avec un long couteau de boucher puis le décapite à même le trottoir. Le criminel prend en photo la tête décollée et la poste sur le compte tweeter @tchetchene_270, légendée de la façon suivante : « Au nom d’Allah,le tout miséricordieux, le très miséricordieux (…à à Macron, le dirigeant des infidèles, j’ai exécuté un de tes chiens de l’enfer qui a osé rabaisser Muhammad, calme ses semblables avant qu’on ne vous inflige un dur châtiment ».

Aux alentours de 17 heures, une équipe de policiers municipaux découvre le corps mutilé, avec à ses côtés le psychopathe visiblement agité qui prend la fuite. Rattrapé par une patrouille de la brigade anticriminalité (BAC), il est abattu les policiers après leur avoir tiré dessus avec un pistolet airsoft (10) en criant « Allahou Akbar ». Une enquête en flagrance est ouverte par le juge antiterroriste Jean-François Ricard. 10 jour auparavant le 7 octobre, dans le cadre d’un cours d’EMS (Enseignement Moral et Civique) sur la liberté d’expression, Samuel Paty avait montré à ses élèves de quatrième des caricatures de Charlie Hebdo, parmi lesquelles la une d’un numéro de septembre 2012 montrant Mahomet nu à quatre pattes, le pénis gouttant, une étoile à la place de l’anus, prêt à être empoigné en levrette, avec la légende : « Mahomet, une étoile est née ! ». Il avait laissé le choix à ses élèves d’assister ou non au cours, mais des parents ont été scandalisés et ont fait part de leur indignation sur les réseaux sociaux. En particulier, le père d’une jeune fille raconte dans une vidéo qui devient vite virale qu’il a été choqué que le professeur demande aux élèves musulmans de se signaler au cas où ils voudraient quitter la classe, et qu’il montre un dessin représentant Mahomet tout nu les fesses à l’air. Il s’avérera finalement que la collégienne n’a pas assisté au cours et amplifié une rumeur : le professeur s’est en fait contenté de proposer aux élèves qui le souhaitaient de détourner le regard quelques secondes, qu’il soient musulmans ou non. En compagnie d’un autre adulte le parent d’élève s’est rendu le lendemain au collège pour réclamer de la principale le renvoi de l’enseignant. Il a ensuite mis en ligne une vidéo appelant à la mobilisation, en donnant l’adresse du collège où exerce l’enseignant. « Le même jour, rapporte le JDD », il a porté plainte au commissariat pour diffusion d’images pornographiques », Samuel Paty déposant une contre-plainte dans la foulée. Le 13 octobre, la fille du parent d’élève livre son propre témoignage dans une vidéo également mise en ligne. Les journalistes du Monde jugent pertinent de préciser, comme s’il s’agissait de circonstances aggravantes, le fait que l’homme qui a filmé la fille du père indigné « est un proche du Hamas, mouvement fondamentaliste palestinien, [qui] a créé le collectif Cheikh Yassine, du nom du chef religieux du Hamas tué [assassiné pour être exact, NDA] en 2004 par l’armée israélienne. Il avait été l’un des fers de lance des manifestations contre l’imam de Drancy Hassen Chalghoumi [considéré comme un traître par l’immense majorité des musulmans de France, NDA] qui entretenait de bonnes relations avec la communauté juive. Prompt aux déclarations aux sous-entendus antisémites, pourfendeur de l’islamophobie, il avait encore en 2006 participé au projet de candidature de Dieudonné, qui a fait de l’antisémitisme une marque de fabrique [amalgame et caricature scandaleux, NDA] ».

L’enquête révèle que le criminel a préalablement rôdé aux abords du collège du bois d’Aulne, et obtenu de deux élèves de 14 et 15 ans, contre 300 euros en petites coupures, l’identification de Samuel Paty. Les deux adolescents délateurs sont mis en examen pour « complicité d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste ». Le parent d’élève Brahim Chnina, auteur de la vidéo, et l’homme qui l’a filmé et Abdelhakim Sefrioui sont mis en examen pour « complicité d’assassinat terroriste ». Trois autres hommes de l’entourage d’Anzorov sont également mis en examen, deux des trois au même chef.

Le profil

Abdoullakh Abouzeezidovitch Anzorov, 18 ans, russe d’origine tchétchène résidant avec sa famille à Évreux. Inconnu des services de renseignement et jamais condamné, il avait déjà tout de même été mis en cause pour des dégradations de biens publics et des violences en réunion. Sa famille a bénéficié de l’asile politique en 2011, suite à une décision de la cour nationale du droit d’asile (CNDA), décision après coup très polémique puisque, rappelle Fabien Rives dans un article publié sur le site de RT France le 26 octobre, « l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) ainsi que la Pologne auraient, en amont de la décision finalement prise par la CNDA, rejeté les demandes d’asile d’Abouyezid Anzorov, le père de famille. Mais en 2011, dans le cadre d’une demande à la Cour, Abouyezid Anzorov aurait insisté, expliquant être dans le collimateur des autorités russes, admettant également son implication dans la mouvance séparatiste tchétchène, celle-là même qui a été à l’origine d’une vague d’attentats meurtriers en Russie. «[Abouyezid Anzorov] craint de subir des persécutions pour des motifs politiques en raison de son soutien aux combattants tchétchènes [qu’il a notamment] hébergés et pour lesquels il a également servi de chauffeur à trois reprises», peut-on par exemple lire dans le jugement de la CNDA obtenu par RT France. » Interrogé par RT France, l’ancien haut-fonctionnaire René Guigue fait justement remarquer : « On peut légitimement se poser des questions sur la responsabilité politique de l’état, concernant l’usage qu’il a fait du droit d’asile pendant les guerres de Tchétchénie. Comment se fait-il que des dizaines de milliers de Tchétchènes ont été accueillis en France, alors qu’il y avait parmi eux de nombreux individus soupçonnés d’activité terroriste, par la Russie, un pays souverain avec qui nous avions des relations diplomatiques ? ». Depuis le mois de mars et sa majorité, Abdoullakh était donc un adulte en situation régulière pour une période de 10 ans. Il avait en vain sollicité à deux reprises une carte professionnelle qui lui aurait permis, quelle ironie ! de travailler dans la sécurité, comme son père, et il ne lui restait que quelques heures de conduite avant d’obtenir son permis. Il a été conduit sur le lieu du crime en voiture par un proche qui s’est spontanément présenté au commissariat, affirmant qu’il ne savait rien des intentions de son passager.

Ces deux attentats terroristes, sans oublier le troisième, celui de Nice que nous détaillerons plus loin ont suscité dans les médias une avalanche soudaine et ininterrompue de commentaires, sonnant le tocsin face à la résurgence de la menace terroriste en France, décrétant l’état d’urgence sécuritaire, en plus de l’état d’urgence sanitaire, invoquant la nécessité du salutaire rassemblement autour des valeurs républicaines. Nous allons à présent dérouler une série de remarques et observations qui dans un pays normal et sainement dirigé auraient dû être faites pour éclairer l’opinion publique.

Biais et lacunes de la couverture politique et médiatique

Le tabou de l’immigration et des « migrants »

Comme près de la moitié des criminels passés à l’acte depuis 2015 en se réclamant de l’idéal de Daech, Mahmoud, Anzorov et Issaoui (l’auteur de l’attentat de Nice), en plus d’être d’origine étrangère et non titulaires d’un passeport français, présentent le point commun de ne pas être nés en France : Mahmoud avait 16/23 ans et Anzorov 8 ans à leur arrivée sur le territoire. Quant à Issaoui, il s’y trouvait depuis 1 jour ! Le premier et le troisième sont même des « migrants », pour user de l’euphémisme désormais consacré. Les autorités françaises auraient depuis pu faire le lien entre criminalité daéchienne et immigration – comme elles auraient pu plus largement le faire entre criminalité tout court et immigration -, soudainement frappées d’une illumination elles auraient pu décider d’enfin fermer les vannes de l’immigration de masse, surtout dans une période de crise économique interminable et gravissime, avec déjà des milliers de fichés S pour radicalisation dans ces milieux à surveiller comme le lait sur le feu. Hé bien non, strictement rien n’a été fait pour inverser le mouvement ; comme d’habitude, ceux qui veulent y mettre un coup d’arrêt, voire envisager une « remigration » sont accusés de racisme, d’ennemis du vivre-ensemble, de faire le jeu de l’extrême-droite, de manquer de générosité et d’ouverture vers « l’autre » : alors qu’il est évident comme le nez au milieu de la figure que l’immigration de masse est un facteur indéniable de la multiplication des « radicalisations » salafistes et des passages à l’acte criminel aveugle, pas un seul journaliste ou politique n’a osé le mettre sur le tapis pour expliquer ces trois derniers crimes. Contentons-nous ici de citer Riss, actionnaire principal, éditorialiste et directeur de la publication de Charlie Hebdo, dans le n°1475 du 28 octobre 2020 : « Il faut des actions fortes pour réprimer l’islamisme, mais aussi pour condamner le moindre geste, la moindre parole intolérante et haineuse envers les Français issus de l’immigration. Car la France n’est pas divisée entre les Musulmans et les non musulmans, entre les croyants et les non croyants, entre les français de souche et les français d’origine immigrée. » Pas d’amalgame ! Pas d’amalgame ! Certes… Mais un peu de lucidité, tout de même, dame ! Il est vrai que Riss et Charlie Hebdo sont les chantres inlassables de l’immigration, de l’accueil des migrants, tout en concentrant la majorité de leurs attaques contre l’Islam et les « islamistes », qu’ils ont tendance à mettre sans nuances dans le même sac. Dur de tenir en équilibre sur un fil aussi fin, lâche, et tranchant, quand la plupart des « migrants » sont issus de pays musulmans conservateurs… Nous avions nous-mêmes indiqué dans « l’activité de Daech en France : synthèse », qu’il était tout simplement impossible d’empêcher le passage à l’acte de « loups solitaires malades », dans la situation ou la France se trouvait, c’est-à-dire ouverte à une immigration de masse incontrôlée. C’est inévitable ! Des attentats multi sites sophistiqués et coordonnés comme ceux de janvier et du 13 novembre 2015 sont très difficiles à concevoir et mettre en œuvre en raison de l’impressionnant arsenal anti terroriste dont la République s’est dotée ces dernières années, mais de tels passages à l’acte solitaires, surtout quand les autorités (médias+politiques) jettent massivement de l’huile sur le feu comme à l’occasion du procès des attentats, avec des centaines de milliers d’immigrés de fraîche date dans la nature, sont une fatalité. Et nous rappelons que, aussi horribles soient-ils, ces trois crimes pourraient tout à fait être entrés dans la catégorie « faits divers sanglants » : c’est ainsi que depuis des années, les médias minorent ou étouffent systématiquement toutes les innombrables crimes souvent horribles commis par des racailles issues de l’immigration contre de paisibles Français, lesquels à l’évidence pâtissent d’un malus racial aux yeux des médias, lié à l’origine et à la couleur de la peau : pendant des décennies la censure dans ce cas a été de rigueur.

Le tabou de la pornographie

On chercherait en vain, dans les centaines d’articles publiés en France sur l’assassinat de Samuel Paty, la précision soulignée que c’est pour avoir soumis ses élèves à des images pornographiques, et non pour avoir montré des caricatures de Mahomet, que deux parents d’élèves ont porté plainte au commissariat : des bites, des chattes, des culs, des sodomies, des hommes et des femmes à poil, sans oublier les excréments : tel était et est encore en effet l’un des dadas des dessinateurs de Charlie Hebdo. Pourquoi pas ? Pour un public composé de majeurs consentants cela ne pose évidemment pas de problème, comme les sex-shops, les peep-shows, le cinéma pornographique ; maintenant est-il normal, souhaitable, pédagogique, d’exposer des collégiens à de tels contenus, sous prétexte de lutter contre l’obscurantisme et promouvoir la liberté d’expression ? La pornographie a tellement envahi le quotidien, est tellement entrée dans les mœurs, par la publicité, la télévision, le cinéma, les innombrables sites pornographiques en libre accès contre lesquels on n’entend jamais aucun homme politique ni aucun media de masse s’élever, comme si le phénomène était dépourvu d’existence et de nocivité, en particulier auprès des adolescents qui y sont massivement exposés de façon de plus en plus précoce : nous avons tellement été habitués à la pornographie, dans les démocraties occidentales, que nous avons pour certains complètement perdu de vue à quel point cela peut paraître choquant pour dans des pays dont la société est encore fermement adossée aux valeurs traditionnelles comme la pudeur, plus encore quand elle est associée au blasphème. La pornographie a tellement été banalisée et même promue (11) qu’on peut considérer qu’elle fait même désormais partie des fameuses « valeurs de la République », aux côtés de la laïcité, de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, et du soutien inconditionnel au sionisme et à Israël, l’état le plus raciste du monde… à tel point que ce que l’on retient de la plainte des deux parents d’élèves, c’est la manifestation de l’intolérance blasphème religieux – non la pornographie. Comme l’a justement remarqué l’intellectuel Charybde sur son site internet : « On peut supposer que si l’enseignant s’en était tenu à un exposé oral sur la liberté d’expression, y compris véhément contre la religion en question, le parent de l’élève n’aurait ni porté plainte ni diffusé son appel sur la Toile. En effet, comme dans le cas du journal p-graphico-satirique «CHARLIE», le catalyseur de la tuerie a été l’exploitation d’images p-graphiques. » Loin de prendre conscience de l’incongruité de la diffusion de tels contenus en milieu scolaire, le pouvoir, par l’intermédiaire des présidents de région de France, a sauté sur l’occasion pour annoncer la distribution prochaine à tous les lycéens français d’un livre de caricatures politiques et religieuses, dont certaines, naturellement, tirés de numéros de Charlie Hebdo.

Le tabou de la catastrophe économique

La surmédiatisation depuis des mois de la pandémie de covid 19, sur un mode angoissant, avec son cortège de mesures sans cesse remises à jour, jusqu’à cet invraisemblable couvre-feu pour une durée minimale de quatre semaine dans neuf métropoles à partir de 21 heures annoncé par le président Macron l’avant-veille de la décapitation de Samuel, étendu à 38 nouveaux départements le 24 octobre, agrémentée depuis le 16 octobre de la surmédiatisation de l’assassinat de Samuel Paty et la réactivation de la menace terroriste dans l’esprit collectif, enfin l’annonce du reconfinement général de la population, suivie immédiatement du triple assassinat commis par un migrant tunisien dans la cathédrale de Nice, ont permis à médias et politiques de garder un silence complet sur le désastre économique vers lequel nous allons tout droit, pour cause de gestion calamiteuse depuis des décennies, brutalement aggravée par les mesures anticovid suicidaires prises par les autorités depuis le premier confinement en mars 2020. Dans une vidéo enregistrée le 16 octobre, avant l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine, le président de l’UPR François Asselineau a expliqué :

« Il n’y a pas que la catastrophe annoncée dans de nombreux secteurs économiques, qui sont déjà durement touchés par le premier confinement. Il y a une autre conséquence économique : le 7 octobre 2020, on a appris le même jour, d’une part que les milliardaires, sur la planète en général, mais en France en particulier, ont vu leurs revenus s’accroître prodigieusement leur fortune depuis le début de cette année. Au même moment, c’est notamment le journal le Monde quinous l’a appris, en citant une dépêche de l’Agence France Presse : les conséquences de la pandémie ont précipité un million de Français dans la pauvreté. Ce basculement dans la pauvreté n’est pas uniquement du à la pandémie, ça c’est que disent les médias, non non non, ce basculement dans l’extrême pauvreté d’un million de français dans l’extrême pauvreté est due à la gestion politique de la pandémie par M. Macron : on ne retrouve pas cette évolution en Suède. Ces conséquences vont évidemment s’aggraver avec les nouvelles mesures annoncées de couvre-feu. Alors lorsque M. Macron, ou la chroniqueuse d’Europe 1 sa belle-fille [Tiphaine Auzières] parlent du fait que l’on ne doit plus êtres des hommes libres mais solidaires, il se moque vraiment du monde, parce que non seulement on met les Français sous les verrous, non seulement on leur met des muselières toute la journée, mais en plus de ça on renonce à nos libertés, et on accroît de façon phénoménale les divergences sociales, les inégalités sociales. Un tout petit nombre de personnes deviennent immensément riches, et un million de Français ont basculé dans l’extrême pauvreté. Le cinquième point, c’est pourquoi tout ça ? (…) M. Macron et son gouvernement a priori ne sont pas complètement imbéciles. Pourquoi est-ce qu’ils ameutent la population. Vous savez j’ai une devise personnelle, c’est quand il y a quelque chose que je ne comprends pas, c’est qu’il y a quelque chose à comprendre. Je ne crois pas que M. Macron, M. Veran et autres, prennent ces décisions pour le plus grand bien des Français. Je pense qu’il y a deux raisons principales. La première, c’est qu’ils anticipent éventuellement des poursuites judiciaires. On voit d’ailleurs que des poursuites ont été mises en œuvre avec des perquisitions il y a quelques jours chez M. Édouard Philippe, chez Mme Sibeth N’Diaye, chez Mme Agnès Buzyn, donc je pense que c’est cette peur de procès qui leur a dit « on va essayer de s’agiter ». C’est une possibilité… mais il y a une autre possibilité, qui n’est d’ailleurs pas exclusive de la précédente. Je voudrais ici vous parler du sujet dont on parle le moins, alors qu’il est peut-être celui où se trouve la clé du mystère. Il s’agit de l’évolution de la dette publique, du fait des mesures prises par le gouvernement. La dette publique en France est passée de 2380 milliards d’euros au 31 décembre 2019, c’est à dire 98,1 % de notre PIB, de ce que produit la France en une année, nous sommes passés à 2638 milliards d’euros, c’est-à-dire 114,1 % de PIB au 30 juin 2001. Cela représente une augmentation de la dette de près de 1,5 milliard d’euros par jour. Cette augmentation phénoménale correspond à une augmentation par jour et par habitant de 22 euros cinquante, y compris les bébés. Et pourquoi tout cela ? Cela découle, pour une très large partie des mesures gouvernementales. A ce rythme nous atteindrons sans doute les 116/117 % du PIB à la fin de l’année. M. Lemaire, le ministre des finances, vient de chiffrer à un milliard d’euros supplémentaire le coût du couvre-feu, il est vraisemblable que ce coût sera très supérieur. Un expert des finances publiques M. François Ecalle, magistrat de la cour des comptes a récemment imaginé plusieurs scénarios de croissance et de dépense publique jusqu’en 2030, ça a donné un article dans le magasine Le Point, et on nous apprend que dans le meilleur des cas, celui d’une gestion exceptionnellement rigoureuse comme on est peu capable de le faire, l’endettement de la France pourrait retomber à 106 % du PIB en 2030. C’est-à-dire que dans dix ans il serait encore huit points plus élevé qu’au 31 décembre de l’année dernière. Et dans le pire des cas notre endettement pourrait exploser jusqu’à 173 % du PIB en 2030. Alors qu’est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire que nos dirigeants nous forcent à prendre des décisions aux conséquences totalement délirantes par rapport au danger. Ça veut dire qu’en 2025 ou 2028, M. Macron ou son successeur, si c’est un successeur dans la veine de M. Macron, si c’est un européiste, pro euro, pro OTAN, M. Macron ou son successeur nous expliquera que la dette publique est beaucoup trop élevée et qu’il faut faire des sacrifices. Ils expliqueront que tout cela est de la faute des fonctionnaires, qui ne travaillent pas, de la faute des services publics qui ne fonctionnent pas, qui ne sont pas rentables, que tout ceci est de la faute des gilets jaunes, de la faute du covid, et donc ils nous expliqueront que cet endettement qu’ils ont créé eux-mêmes, qu’ils nous obligent à faire comme la Grèce, parce que 173 % du PIB c’est le ratio de la Grèce avant les réformes, et ils nous expliqueront donc qu’il faut démanteler EDF, ils nous expliquerons qu’il faut achever de privatiser la SNCF, la Poste, qu’il faut privatiser des pans entiers de notre système de sécurité sociale, et peut-être même la sécurité sociale en entier, et puis ils procéderont comme en Grèce au pillage de notre patrimoine national. Je rappelle que la Grèce a dû vendre des îles (…) Ce n’est pas faire preuve de pessimisme ou d’un excès de réalisme d’imaginer que dans quelques années on nous expliquera que puisque l’on a 160 % de dette publique et bien… il faut vendre des joyaux du patrimoine national. Vous verrez ! Vous risquez de le voir ! (…) En réalité, et c’est peut-être là le point le plus vicieux de toute cette affaire, c’est que la politique menée par M. Macron, n’a pour conséquence fatale que de faire augmenter notre dette publique, dans un contexte de surabondance des liquidités, où des grands investisseurs internationaux ne savent plus quoi faire de leur argent, sachant que la planche à billets américaine a créé des dizaines, des centaines, des milliers de milliards de dollars factices. Et bien ces grands investisseurs prêtent volontiers cet argent à la France et dans 5 ans, dans 7 ans nous demanderont l’addition, et pourront nous dépouiller si besoin est. Je résume : la gestion de la covid 19 par M. Macron, sur la base d’informations parcellaires et contredit par une majorité de médecins, une majorité d’états du monde, et contredite par l’OMS, cette gestion par M. Macron a pour conséquence fatale que la France qui était déjà très endettée va atteindre le niveau d’hyper endettement de la Grèce, d’ici trois ou quatre ans, et si la France atteint le niveau d’hyper endettement de la Grèce dans trois ou quatre ans, on nous appliquera le traitement de la Grèce, c’est-à-dire le bradement de tout notre patrimoine, la division de nos retraites par deux ou trois, la privatisation de tous les services publics. En conclusion, nous allons à la fois vers une dictature sournoise qui est en train de faire main basse sur nos libertés publiques et sur tous les médias, qui est en train d’interdire de facto toutes les oppositions de se faire connaître, mais nous allons également vers une France dont les dirigeants sont en train de brader notre patrimoine restant. M. Macron est en train de procéder à la gestion extinctive de la France, c’est-à-dire qu’il est en train de procéder à son démembrement, M. Macron est en train de laisser filer tout notre patrimoine industriel, et M. Macron est en fait là pour procéder à l’enterrement de notre pays et à son démantèlement. Et face à ce désastre d’une ampleur millénaire et je n’exagère pas, je suis solennel, où sont les opposants ? »

L’actualité sur médiatisée de la « deuxième vague » de l’épidémie de Covid 19, redoublée par la réactivation en trois temps du péril du terrorisme islamiste, est un moyen formidable de placer sous l’éteignoir tout questionnement sur les questions économiques et sociales, les dizaines de milliers de faillites de petits commerces, petites et moyennes entreprises, inéluctables ou déjà survenues. En pesant de tout son poids sur ces deux leviers radicaux que sont la peur du terrorisme et la peur du Covid, autrement dit la peur de la mort, le pouvoir profond a usé de l’artifice psychologique le plus puissant pour affermir sa prise sur les âmes de ceux qui demeuraient encore sous l’emprise de ses sortilèges. La terreur, c’est connu depuis des lustres par les ingénieurs sociaux et les propagandistes, est le moyen le plus sûr de court-circuiter les fonctions supérieures du cerveau, et donc de manipuler l’opinion avec autant de facilité que le chat qui conserve en vie la souris afin de s’amuser avec elle jusqu’au moment où il décide de lui porter le coup de grâce. La décision délirante de reconfinement annoncée le 26 octobre rend encore plus pertinente l’analyse de François Asselineau quand il utilise l’expression de « gestion extinctive ». Pour paraphraser feu le président Chirac au IVème sommet de la Terre en 2002 à Johannesburg : « Notre économie brûle, et nous regardons ailleurs. » Médias et politiques nous forcent à regarder ailleurs.

L’ami d’Idlib

On apprend quelques jours plus tard qu’Anzorov a eu le temps, entre la décapitation de Samuel Paty et son occision par la BAC, non seulement de rendre public son forfait sur Twitter dans un français parfait, mais d’envoyer une photo de son courageux exploit à un ami russophone, vraisemblablement tchétchène, ayant lui choisi comme terre d’épanouissement personnel la Syrie, en l’occurrence la province d’Idlib, que le journal le Monde ose encore qualifier de « dernier bastion jihadiste et rebelle ». Et oui ! il faut toujours que les terroristes du Levant continuent d’être toujours un peu « rebelles », toujours un peu « modérés », sinon cela impliquerait de reconnaître que depuis 9 ans ce que l’on a soutenu envers et contre tout, ce sont des « jihadistes » et des « terroristes ». Le combattant ferait partie du groupe Ahrar el Cham, c’est-à-dire l’une des brigades takfiries les plus actives dans la déstabilisation de la Syrie depuis le début de la guerre en mars 2011. Cette brigade est essentiellement soutenue par la Turquie d’Erdogan. Nul ne songe à rappeler que de fait la France a longtemps été l’alliée d’Ahrar el Cham comme elle a longtemps été l’alliée de Jabhat el-Nosra, lesquels à l’époque faisaient encore du « bon boulot » en Syrie, dixit le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius en 2012, contre les troupes loyalistes de l’armée syrienne. Cette communication téléphonique permet utilement de rappeler combien c’était jouer avec le feu de la part des apprenti-sorciers au pouvoir en France que de prendre parti, indéfectiblement et dès le début des événements, pour ces organisations terroristes d’inspiration salafiste au lieu de soutenir la Syrie laïque et multiconfessionnelle contre l’invasion tous azimuts à laquelle elle faisait face. La province d’Idlib serait encore sous contrôle des autorités syriennes, et il n’y aurait pas d’organisation terroriste susceptible de fournir une terre d’accueil à tous les aspirants jihadistes bas de plafond envoûtés par la propagande d’Al Qaida et de Daech, à qui envoyer la preuve photographique que l’on peut faire aussi bien de son côté.

Tout est bon dans le terrorisme ! Haro sur Jean-Luc Mélenchon

Le dicton populaire « Tout est bon dans le cochon », pourrait être opportunément modernisé en : « Tout est bon dans le terrorisme ». Tant qu’à fuir ses responsabilités, autant rejeter la faute sur un bouc émissaire commode, surtout si l’inversion accusatoire permet de remplir des objectifs politiques supérieurs. C’est ainsi que dans la majorité présidentielle, on a vu nombre de figures de premier plan s’en prendre violemment à La France Insoumise (LFI) et à son président Jean-Luc Mélenchon, en le désignant clairement comme un complice de l’assassinat de Samuel Paty. Ce qui a mis le feu aux poudres ? Les appels au rassemblement le lendemain du meurtre, le 17 octobre, par des représentants de LFI, alors que LFI avait participé le 10 novembre 2019 à la marche contre l’islamophobie, aux côtés de membres des Frères musulmans.

Le ministre de l’Éducation Nationale Jean-Michel Blanquer, dans les colonnes du Journal du dimanche du 25 octobre 2020 : « C’est un paradoxe énorme de voir l’extrême-gauche française, pour la première fois, tourner le dos aux idéaux de la Révolution française au bénéfice d’une vision du monde plus proche des États-Unis et au service de l’obscurantisme le plus sombre. M. Mélenchon veut être dans l’histoire. Mais c’est pour cette trahison qu’il y figurera ».

L’ancien Premier ministre Manuel Valls, littéralement ressuscité (12) depuis l’agression au hachoir devant les anciens locaux Charlie Hebdo fin septembre : « Jean-Luc Mélenchon a une très grande complicité, une très grande responsabilité dans tout ce qui s’est passé (13), dans le rapport de la gauche avec cette lutte contre l’islamisme. Il m’a traité de nazi un jour, dans un couloir. Il a sa part de responsabilité dans cette lâcheté qu’a eu une part de la gauche. Vous savez, après ce drame effrayant, cette décapitation de cet enseignant, ce qu’il faut c’est agir. Les querelles politiques, c’est intéressant, mais cela a ses limites. Moi dès que mon pays est attaqué, je suis là. Je suis là parce qu’en plus sur la montée de l’antisémitisme, de l’islamisme, de l’Islam politique, parce que j’ai dit les choses, parce que c’est mon engagement, parce que j’ai été aux côtés de Charlie Hebdo dès le premier jour, je considère que j’ai ma part de responsabilité dans cet engagement, et donc je serai toujours là pour lutter contre cet ennemi et défendre la République ».

Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal : « Jean-Luc Mélenchon a eu mardi à l’Assemblée des propos très républicains, mais son parti manifestait il y a encore quelques mois avec des collectifs qui représentent l’Islam politique. Il a par ailleurs tenu ce week-end des propos au mieux maladroits, au pire terriblement cyniques, en pointant du doigt la communauté tchétchène, sans doute pour éviter d’avoir à nommer le vrai problème, à savoir l’islam politique. Ces propos, qui ont divisé au sein même de sa famille politique, m’ont choqué. On ne répond pas à une fatwa par une autre fatwa. Que Jean-Luc Mélenchon corrige le tir. Ce serait une bonne manière d’engager un tournant à La France insoumise qui s’est trop illustrée comme le parti de la complaisance, de la laïcité honteuse et des valeurs républicaines à géométrie variable ».

L’ancien ministre de l’Intérieur et Premier ministre Bernard Cazeneuve (14) : « La République s’affaisse. Elle s’affaisse parce que certains sur ses principes ont la main qui tremble. Dans la classe politique, dans un certain nombre d’organisations de la classe politique, on voit un certain nombre d’élus s’arranger avec les salafistes dans les quartiers, dans un clientélisme assumé, pour gagner les élections et les gagner de nouveau une fois qu’on est installé à la tête des municipalités. On voit sur la question de la laïcité toute une série d’acteurs tenir des discours ambigus. (…) On instille dans la République les ferments de la dislocation ».

Il y a évidemment des visées électoralistes lorsque Jean-Luc Mélenchon et LFI s’associent à une marche contre l’Islamophobie, mais il y en a tout autant pour d’autres à faire systématiquement l’amalgame entre Islam et Islamisme : les adversaires de Jean-Luc Mélenchon se livrent à un jeu encore plus dangereux quand ils prennent le cas d’Anzorov pour l’isoler et en faire un cas représentatif des Musulmans de France. Et dans ce cas particulier, nous avons vu que la responsabilité, comme pour le jeune Pakistanais âgé de 16/23 ans, reposait sur les services administratifs qui accordent l’asile, l’accueil, voire la nationalité française, en masse et de façon inconsidérée à n’importe qui. Le Tchétchène Anzorov est arrivé en France à l’âge de 10 ans, en compagnie de toute sa famille d’opposants à Vladimir Poutine, dont on sait qu’elle a trempé dans la lutte armée et sans doute dans le terrorisme mais puisqu’elle est opposante à Poutine, c’est-à-dire, n’est-ce pas, l’une des cinq figures du démon dans les médias depuis près de 20 ans, elle a bénéficié de la sympathie et de la compréhensive bienveillance des juges au moment de lui accorder l’asile politique.

Comble de l’hypocrisie, si des hommes politiques doivent être accusés de complaisance envers la mouvance salafiste, Daech, les groupes islamistes en Syrie qui servent de modèles à toute une batterie de tarés inassimilables, ce sont bien des gens comme Manuel Valls, Bernard Cazeneuve, Laurent Fabius, François Hollande, Emmanuel Macron, qui sont depuis 10 ans les alliés indéfectibles des monarchies salafistes de l’Arabie Saoudite et du Qatar, leur vendant pour des milliards de dollars d’armes de toutes sortes, dont certaines finissent entre les mains des groupes jihadistes que ces pays sponsorisent au Levant en Irak et contre la Syrie de Bachar el-Assad, et entre les mains de l’armée saoudienne dans la meurtrière guerre oubliée contre le Yémen. Dans ces cas la collaboration ne se fait pas ponctuellement dans le cadre d’une manifestation pacifique, mais continûment dans le cadre de guerres engageant le pays tout entier, sans jamais nous consulter sur le bien-fondé de cette alliance. Ces monarchies arabes ont par ailleurs toute latitude pour financer en France des mosquées et des imams qui répandent libres comme l’air l’idéologie wahhabite/salafiste/takfirie mortifère qui est chez elles la religion d’État.

Les attaques contre Jean-Luc Mélenchon sont d’autant plus injustes – et ce n’est pas, loin de là, un partisan LFI qui s’indigne -, que M. Mélenchon a été l’un des seuls hommes politiques français de premier plan à défendre, sur son blog, en public, et devant les caméras, une vision beaucoup plus lucide des fameux printemps arabes, disant certes amen à l’invasion de la Libye, mais dénonçant inlassablement par la suite la campagne de déstabilisation tous azimuts contre la Syrie : minimisant à juste titre la responsabilité du « régime » dans le déclenchement des troubles, rappelant que le front al Nosra était une filiale d’Al Qaida, favorable en 2015 à l’intervention militaire russe, défendant l’éventualité que les « rebelles » puissent être coupables de l’attaque chimique de Khan Chaykhoun en avril 2017. En 2016, cible de critiques extrêmement vives et répétées, il avait lâché : « Une propagande mortelle interdit tout débat [sur le sujet], toute critique, tout point de vue non aligné. Pire, quiconque refuse de s’aligner est assigné à résidence politique chez l’adversaire. J’en sais quelque chose depuis des mois ».

Ce n’est évidemment pas un hasard que Jean-Luc Mélenchon soit l’une des rares personnalités politiques de premier plan à être très régulièrement la cible du site de chiens de garde Conspiracy Watch, financée par la Fondation pour la Mémoire de la Shoah (FMS), dirigée par l’inquisiteur Rudy Reichstadt, et œuvrant pour les intérêts néoconservateurs et pro-israéliens (pléonasme) en France : quoique parfaitement aligné, en bon et pieux franc-maçon, sur la plupart des « valeurs de la République », par certains points de vue il s’écarte trop du droit chemin, ce qui fait de lui, à l’instar d’un certain François Fillon, un élément à éliminer du paysage politique ou à tenir aussi loin que possible des portes du pouvoir réel. Rien de tel qu’une bonne décapitation de professeur par un fou d’Allah pour crier haro. Une occasion pareille ne se présente pas tous les jours. Tout est bon dans le terrorisme.

De manière plus générale, il faut se tuer à le répéter : quand médias et politiques nous demandent, en donnant l’exemple les yeux confits de jus d’oignon, de verser des torrents de larmes et en nous indignant pour la mort d’untel ou d’une telle, au fondement il ne s’agit jamais, JAMAIS de compassion authentique. Les exhibitions de cadavres et de tas de cadavres sont toujours des opérations de manipulation des masses, rien d’autres que de froids boutons sur un tableau de commandes. Le cas récent du recyclage des morts de la guerre de Syrie l’a amplement et définitivement montré, si besoin était, et nous renvoyons au second volume de notre ouvrage sur la guerre en Syrie qui ne traite que de ça (15).

Une semaine plus tard, Jean-Luc Mélenchon devait annoncer sa candidature à l’élection présidentielle. Pour ses adversaires qui redoutent qu’un trublion vienne troubler un jeu de rôle d’élection en élection toujours plus prévisible, ce haro sur le meluche tombe à point nommé. Abel Monstre écrit dans le Monde du 28 octobre : « Une chose est sûre : il y a urgence pour LFI à sortir de cette polémique. M. Mélenchon doit déclarer sa troisième candidature à l’élection présidentielle dans les prochains jours. Or, il semble impossible de se lancer dans un tel climat politique. Les « insoumis » doivent s’atteler à réexpliquer leur conception de la république et de la laïcité ».

A suivre

Notes :

9.Compilé de : « Ce que révèle l’enquête », JDD, Pascal Sceaux et Stéphane Joahny, 18/10/2020 ; « A Évreux, cette radicalisation que personne n’a vu », JDD, Plana Radenovic, 18/10/2020 ; « Samuel Paty, « un prof très calme et attentif », JDD, Pierre Bafoil, 18/10/2020 ; « Terrorisme, l’école frappée en plein cœur », le Monde, Nicolas Chapuis et Élise Vincent, 18/10/2020 ; « ce professeur ne portait jamais de jugement », le Monde, Louise Couvelaire, 18/10/2020.

10.Un pistolet airsoft est une pistolet tirant des billes de 6 millimètres de diamètre, propulsées par du CO2 sous pression, pour une puissance de 1 à 2 joules. Les pistolets airsoft peuvent reproduire des modèles existants mais ne sont pas létaux.

11.Des organisations comme le Réseau Voltaire et son hyperactif président Thierry Meyssan, ont joué un rôle de premier plan dans le combat en faveur de la libre diffusion de la pornographie dans la années 1990. Il s’agissait à l’époque de défendre la liberté des minitels roses, lesquels assuraient à l’époque, avec la presse pornographique, grâce à la participation du sioniste Michel Sitbon, l’essentiel du financement du Réseau Voltaire.

12.Le lendemain de l’agression, le 26 septembre 2020, il avait donné une grande interviou alarmiste qui avait été diffusée et mis en une à la fois par Libération et le Parisien, dans laquelle il déclarait notamment : « C’est difficile, admettons-le. Mais ne faisons pas semblant d’ignorer la menace terroriste, car elle existe depuis longtemps. C’est une menace lourde car elle vient de l’extérieur, mais aussi de l’intérieur de la société. Il y a des milliers d’individus qui peuvent passer à l’acte, comme nous l’avons vu vendredi ou ces derniers mois, à cause d’une radicalisation plus ou moins rapide dans nos quartiers, sur Internet ou dans nos prisons. Il faut clairement désigner l’islamisme comme l’ennemi et le défi de ce début de siècle. » On ne savait pas alors que le criminel était un migrant pakistanais qui avait su profiter de l’incroyable incompétence du juge pour enfant qui avait jugé crédible son âge de 16 ans alors qu’il en avait 23. Plus loin dans l’interview, Manuel Valls fait la leçon : « l’ennemi terroriste se nourrit de nos faiblesses, de nos naïvetés, de nos demi-mesures. » Nous sommes bien d’accord, mais nous ne pensons pas du tout à la même chose ! 

13.Manuel Valls a lui aussi une très grande responsabilité dans ce qui s’est passé en France alors qu’il était Premier ministre, ce pourquoi il devrait, pour reprendre une formule ponctuant fréquemment les sketches de Dieudonné « la fermer à tout jamais ». Il a en particulier refusé aux autorités syriennes les listes de terroristes qu’elles proposaient de lui fournir en échange du rétablissement des relations diplomatiques. Et le soir du 15 novembre, une colonne de gendarmes chargée de protéger son domicile située à 500 mètres s’est vu interdire d’intervenir alors qu’elle commençait à s’y rendre d’initiative.

14.Ministre de l’Intérieur puis Premier ministre pendant les sanglantes années 2015/2016, Bernard Cazeneuve lui aussi devrait avoir la pudeur de « la fermer à tout jamais ». 

15.François Belliot, Guerre en Syrie, quand médias et politiques instrumentalisent les massacres, Sigest, 2016. Dans la seconde partie de cette série de chroniques sur la guerre en Syrie, qui peut s’aborder de façon indépendante, je passe en revue les différents assassinats et massacres instrumentalisés par les médias et les politiques français pendant les cinq années de la guerre en Syrie. Trois affaires en particulier sont passées au crible dans leurs moindres détails : l’affaire Hamza al-Khatib de mai 2011, le massacre de Houla du 25 mai 2012, le tir à l’arme chimique dans la banlieue de Damas le 21 août 2013. Ces exactions horribles, en particulier les deux dernières, ont été unanimement présentées par les médias et les politiques, avant toute enquête, comme des œuvres du « régime » syrien, et devaient servir de prétexte au déclenchement d’une expédition militaire punitive contre la Syrie, prélude à un « changement de régime », alors qu’il s’agissait, comme je le démontre, d’opérations sous faux drapeau perpétrées par des « rebelles ».


- Source : François Belliot

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