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Pour Hollande, la pénalisation de la pensée est plus importante que celle des actes

Auteur : Charles Dewotine | Editeur : Walt | Vendredi, 09 Oct. 2015 - 15h11

Annoncée au moment des attentats de janvier, la réforme faisant du racisme une circonstance aggravante de tout délit ressort opportunément en pleine affaire Morano. Qu’un multirécidiviste islamiste tue un policier lors d’un braquage ne suscite pas autant de réactivité…

Nos gouvernants vivent-ils tellement coupés des réalités que seuls les combats superficiels revêtent pour eux une quelconque importance ? Ainsi, le soufflé politico-médiatique autour de « l’affaire Morano » sur la « France de race blanche » ne retombe-t-il pas, au contraire. Déclarations enflammées des uns et des autres, investiture « Les Républicains » retirée à l’intéressée et maintenant un projet de loi antiraciste qui ressort bien opportunément.

Peut-être encore vexé de s’être fait qualifier de « vice-chancelier » par Marine Le Pen au parlement européen, Hollande a-t-il décidé de contre-attaquer à sa manière : en s’en prenant à plus faible que lui (quoi qu’on pense des unes et des autres, Nadine Morano n’a pas – et de loin — la même envergure que Marine Le Pen, ni le même mordant) et en jouant sur les symboles faciles, marqueurs de la gauche bobo qui constitue (constituait ?) son électorat ?

Plus probablement, Morano a le bon goût de servir de diversion pour un des loupés les plus scandaleux de notre Garde des Sceaux, qui pourtant les accumule. Nous pensons bien sûr à la lamentable affaire de ce braqueur, multirécidiviste, fiché « S » pour ses liens avec la mouvance islamiste, en cavale depuis une permission de sortie et qui a tué (ou presque) un policier lors d’un braquage.
La logique PS ferait pencher la balance en faveur de cette dernière hypothèse. Un braqueur islamisé tue un policier ? L’urgence est de lutter contre le racisme ! Le même principe avait prévalu au lendemain des attentats de janvier et qui déjà frappaient par leur à propos : après des attentats islamistes contre des caricaturistes, des policiers et des juifs, l’urgence était alors de lutter… contre le racisme et l’islamophobie !
Revoici donc l’une des mesures promises en janvier qui refait surface :

"J’ai demandé à la garde des Sceaux de préparer d’ici à la fin de l’année un texte réformant le Code pénal pour faire de toute inspiration raciste ou antisémite une circonstance aggravante pour une infraction, quelle qu’elle soit, quel qu’en soit l’auteur" a déclaré le président de la République. Un texte qui devra entrer en vigueur d’ici la fin de l’année.

On voit par là que Hollande et Taubira sont à l’écoute des besoins du peuple : Taubira demande à ses magistrats que la récidive ne soit plus considérée comme une circonstance aggravante, Hollande veut que le racisme le soit.
La lutte contre le racisme, réel ou supposé (en droit les intentions sont souvent difficiles à établir) prime sur le contrôle des criminels. Eh oui, Taubira va être bien occupée avec cette nouvelle réforme, à tel point qu’elle risque de manquer de temps pour examiner le système des permissions de sortie des condamnés, comme elle l’avait évoqué, visiblement à contrecœur, après l’affaire du braqueur islamiste en cavale tueur de flic. Tout au plus propose-t-elle de faire escorter les détenus les plus dangereux… parce que juste les empêcher de sortir, c’est trop lui demander, sans doute…÷
La pensée (aussi contestable soit-elle par ailleurs) prime sur les actes (aussi avérés soient-ils, puisque jugés).
Quant à la sécurité des Français, circulez, il n’y a rien à voir !


- Source : Charles Dewotine

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