Gaza : au moins 10 Palestiniens tués lors du bombardement d'une école de l'ONU

Le bilan continue de s'alourdir au Proche-Orient, où la guerre entre le Hamas et Israël a déjà tué plus de 1 760 Palestiniens et 64 soldats israéliens. Une école de l'ONU de Rafah (sud de la bande de Gaza) qui accueillait environ 3.000 réfugiés palestiniens a été bombardée ce dimanche. L'attaque a fait au moins 10 morts, ont annoncé les secours locaux. S'il était impossible d'attribuer les responsabilités dans un premier temps, l'armée israélienne a finalement reconnu son implication dimanche soir. "L'armée israélienne a pris pour cible trois terroristes du Jihad islamique montés sur une moto à proximité d'une école de l'UNRWA à Rafah. Les forces de défense d'Israël examinent les conséquences qu'a eues cette frappe", a dit Tsahal dans un communiqué.

C'est la troisième fois en dix jours qu'une école de l'ONU est touchée. Une trentaine de Palestiniens avaient déjà été tués dans des frappes sur des écoles à Beit Hanoun le 24 juillet et à Jabaliya le 31 juillet. "C'est un scandale du point de vue moral et un acte criminel", avait réagi un peu plus tôt le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon dans un communiqué, qualifiant de "nouvelle violation flagrante du droit humanitaire international" cette frappe.

"Cette folie doit cesser"

Avant le communiqué de Tsahal reconnaissant son implication, Ban Ki-Moon avait souligné que l'armée israélienne a été "à de nombreuses reprises informée de la localisation" des refuges de l'ONU. "Cette folie doit cesser", avait-t-il par ailleurs martelé, appelant Israël et le Hamas à cesser les combats et à négocier un accord de paix au Caire.

Une demande elle aussi formulée par François Hollande ce dimanche à l'occasion des cérémonies de commémoration de la déclaration de guerre de 14-18, au côté de son homologue allemand Joachim Gauck. "Tous nos efforts doivent être tendus pour imposer, aujourd'hui plus que jamais le cessez-le feu à Gaza et en finir avec les souffrances des populations civiles", avait déclaré le chef de l'Etat français sur le site du Hartmannswillerkopf (Haut-Rhin).

Israël commence à retirer une partie de ses troupes

L'armée israélienne a confirmé dimanche pour la première fois officiellement avoir entrepris de retirer un certain nombre de troupes, sans préciser combien, tandis qu'elle en redéployait d'autres à l'intérieur de la bande de Gaza. "Nous en retirons certaines, nous en changeons certaines de position à l'intérieur du territoire, cette mission est en cours", a affirmé le porte-parole de l'armée, Peter Lerner.

Comme l'a déclaré samedi soir le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, Israël poursuit néanmoins l'opération "Bordure protectrice", déclenchée le 8 juillet pour tenter de faire cesser les tirs de roquettes contre son territoire et détruire les tunnels permettant au Hamas d'intervenir sur le sol israélien.