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La tragédie du Boeing : Kiev fait disparaître les traces

Auteur : Igor Siletski | Editeur : Walt | Mercredi, 23 Juill. 2014 - 04h45

L’ONU appelle à traduire en justice les responsables de la catastrophe de l’avion  au-dessus de l’Ukraine, dit la résolution du CS mais Kiev n’est pressé d’ouvrir l’enquête.

Le MAE russe se déclare satisfait de la résolution du CS de l’ONU adoptée la veille. Le ministère fait ressortir que l’accident d’avion de ligne est un événement très sensible qui doit être instruit par un organisme international faisant autorité qui est en l’occurrence l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). Quant Aux autorités de Kiev, elles sont obligées d’assurer la sécurité des enquêteurs en faisant cesser les combats dans la zone de l’accident. Les miliciens de Donetsk ont immédiatement annoncé une trêve dans un rayon de 40 km du lieu de l’accident. La même promesse aurait été faite par le président Porochenko. Il est vrai que peu de temps après le président Obama a déclaré que la soi-disant « opération antiterroriste» ne gênait guère le travail des experts et l’aviation ukrainienne avait immédiatement porté une frappe aux missiles contre la bourgade voisine de Chakhtersk. Dans ces conditions, les experts internationaux se sont rabattus sur Kharkov et Donetsk car ils ne sont pas supposés travailler sous les bombes.

Par contre, les autorités de Kiev étaient supposées proclamer zone d’exclusion aérienne au-dessus des régions qui sont le théâtre des opérations militaires, fait ressortir Oleg Smirnov, pilote émérite de l’URSS et président de la Commission de l’aviation civile de l’Autorité de contrôle sur le transport :

Pourquoi l’Ukraine qui est membre de l’OACI, a-t-elle grossièrement violé les règles existantes ? En effet, les documents de l’OACI stipulent que les États sont obligés de suspendre les vols au-dessus des territoires en guerre. Voilà comment s’est enclenchée la mécanique fatale. On peu relever une autre anomalie à savoir l’injonction de descendre de 35 à 32 000 pieds donnée par le contrôleur aérien.

C’est le pays dans l’espace aérien duquel s’est produit l’incident qui assume la responsabilité du respect de toutes les formalités mais on a l’impression que c’est un vain mot pour Kiev d’aujourd’hui. La recette de ce trou de mémoire lui a été suggérée par ses protecteurs occidentaux : on peut tout mettre sur le compte de la Russie qui est seule responsable de toutes les misères de l’Ukraine martyre, et par la même occasion, du monde entier. Kiev n’est même pas pressé de former la commission d’État chargée d’enquête comme cela se fait dans tous les pays civilisés. Cela ne peut s’expliquer que par le fait que les autorités ukrainiennes espèrent faire disparaître les traces, estime Ruben Essaïan, directeur du Centre des vols d’essai.

Les enregistrements des communications entre les pilotes et le contrôleur aérien ukrainien auraient été récupérés par le service de sécurité de l’Ukraine, alors qu’on aurait dû créer immédiatement la commission et présenter les enregistrements en question au grand jour. L’éparpillement des débris dans un rayon de 15 à 20 km atteste que la destruction de l’avion s’est produite en vol.

Il est peu probable que l’enquête soit objective comme le préconisent d’une même voix les pays occidentaux. Toute cette histoire fait nettement et clairement apparaître le scénario d’une nouvelle provocation informationnelle derrière laquelle se profilent les États-Unis. Lorsque les représentants de la république de Donetsk transmettaient les boîtes noires à la délégation malaisienne, la démocratique armée ukrainienne lançait ses blindés contre Donetsk en prenant pour cible la gare où la transmission avait lieu.

A la réunion du Conseil de Sécurité russe, Vladimir Poutine a exprimé son indignation face à ce comportement des autorités ukrainiennes. Le leader russe a appelé Kiev à observer au moins les normes d’honnêteté les plus élementaires et de faire cesser les tirs. A son tour, Moscou réagira aux menaces d’une façon adéquate et résoudra les problèmes qui comportent des risques en puissance pour la Russie et sa société.


- Source : Igor Siletski

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