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L’envers du décor : L’auteur des tags antisémites est un homme de confession juive et enfant de rescapé de la Shoah

Auteur : Le Média en 4-4-2 | Editeur : Walt | Vendredi, 25 Août 2023 - 18h11

Levallois-Perret, Hauts-de-Seine – Une nuit paisible a été brutalement troublée par des actes racistes. Du vendredi 18 au samedi 19 août, des inscriptions empoisonnées ont été peintes en lettres noires sur la vitrine du restaurant casher Mr. Schnitz. Cette manifestation de haine et de préjugés a plongé la communauté dans la stupeur.

Cependant, ce qui aggrave encore davantage cette affaire répugnante, c’est la révélation ultérieure que l’auteur de ces actes odieux est lui-même d’origine juive et fils de rescapé de l’Holocauste. L’homme de 74 ans, ancien prothésiste dentaire et de confession juive, est le propriétaire du local en question. Le contrevenant avait évoqué des loyers impayés par le gérant de la sandwicherie. Son procès est prévu pour le jeudi 14 décembre au tribunal de Nanterre.

Au commencement de l’affaire, les réactions n’avait pas tardé à se faire entendre. Le ministre de l’Intérieur en personne, Gérald Darmanin, avait exprimé son profond choc devant ces inscriptions antisémites qui souillent l’espace public. À l’époque de sa déclaration, personne ne savait que l’auteur présumé était juif. Le ministre avait condamné avec véhémence cette manifestation de haine et soulignait la nécessité de lutter contre de telles attitudes discriminatoires.

De même, Yonathan Arfi, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), avait vivement réagi, dénonçant fermement ces actes répugnants. À ce moment-là, personne ne soupçonnait que l’auteur puisse appartenir à la même communauté dont le CRIF se dit représentant.

Avec le tact et l’objectivité qu’on lui connaît, Meyer Habib avait déclaré que nous étions carrément revenus à Berlin en 1938 et à Paris en 1942.

Cette affaire a mis en lumière les contradictions choquantes qui peuvent émerger au sein même d’une communauté. Les inscriptions antisémites, supposément perpétrées par un individu juif, ont jeté une ombre troublante sur les valeurs fondamentales de respect et de tolérance que l’on pourrait attendre de la part d’une personne partageant la même origine religieuse et culturelle que les victimes de ces actes de haine.

Le retournement de situation est saisissant. Le suspect placé en garde à vue, désormais identifié comme un prothésiste dentaire de confession juive à la retraite et propriétaire du restaurant visé, a fait naître des questions troublantes sur les motivations qui peuvent mener quelqu’un à s’attaquer à sa propre communauté de cette manière ignoble.

Cet acte s’ajoute à la longue liste de fausses agressions antisémites ou d’actes perpétrés par des membres de la communauté juive :

  1. Un prétexte pour changer de HLM (2003) : Un couple de septuagénaires a été pris en flagrant délit pour avoir tagué le mot “juif” sur des véhicules stationnés dans le 16ème arrondissement de Paris. La femme du couple était de confession juive et il s’agissait de leur quatrième tentative de se faire passer pour victime d’antisémitisme afin de changer de HLM.
  2. Le coup de l’assurance (2003) : Un restaurant casher appelé L’Atrium, appartenant à un certain Richard B., a été incendié. Le propriétaire a avancé la thèse d’un acte antisémite, en citant comme preuve que la mezouzah de la porte arrière avait été arrachée et jetée à terre. Cependant, au cours de l’enquête, la police a découvert que l’homme avait des dettes de loyer et que son affaire n’était pas rentable. Il avait également reçu une notification d’expulsion de l’établissement quinze jours avant l’incendie. Il semble que Richard B. ait décidé d’incendier son restaurant pour se retourner vers son assurance, qui prévoyait un dédommagement de 300 000 € en cas de sinistre.
  3. L’incendie du Centre social juif de la rue Popincourt (2004) : Le centre social juif de la rue Popincourt à Paris a été incendié. Les murs étaient couverts de tags antisémites, y compris des croix gammées et des inscriptions telles que “Les juifs dehors” et “Sans les juives, le monde serait heureux”. Les réactions ne se sont pas fait attendre, avec des déclarations de solidarité de la part du président de la République, Jacques Chirac, et du maire de Paris, Bertrand Delanoë. Le Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, a également déclaré que le parquet requerrait la peine maximale et que toutes les forces du pays seraient mobilisées pour arrêter rapidement les auteurs.
  4. Pour Klugman, les propos de Le Pen sont inspirés d’Adolf Hitler (2002) : Jean-Marie Le Pen, président du Front national, a déclaré lors de l’élection présidentielle qu’il était socialement de gauche, économiquement de droite et nationalement de France. Patrick Klugman, président de l’Union des étudiants juif de France (UEJF), a déclaré que cette phrase était inspirée d’un discours d’Adolf Hitler en novembre 1932 au congrès du Parti national-socialiste. Cependant, il a été révélé que cette information était fausse et qu’il n’y avait pas eu de congrès du NSDAP en novembre 1932 et que Hitler n’avait jamais prononcé cette phrase.
  5. Quand le grand rabbin de France affabule (2003) : Le grand rabbin Sitruk a déclaré en direct de Jérusalem sur France Inter qu’il avait appris que des jeunes gens avaient été poignardés dans une école juive du XIXème arrondissement de Paris et que l’un d’eux était décédé des suites de ses blessures. Cependant, la police s’est rendue sur place et a découvert immédiatement qu’il s’agissait d’une affabulation du grand rabbin Sitruk.
  6. Alex Moïse, victime des partisans de Dieudonné ? (2004) : Alex Moïse, président d’un “comité citoyen antiraciste”, a porté plainte pour avoir reçu des menaces de mort et des injures racistes lors d’un appel téléphonique anonyme. Il a expliqué à la police que ces menaces étaient probablement dues à son combat contre l’humoriste Dieudonné, dont il avait obtenu l’annulation de plusieurs spectacles en tant que président du “comité citoyen antiraciste”. Cependant, cinq mois après la plainte, l’affaire s’est dégonflée. Alex Moïse a été condamné à 750 euros d’amende et deux mois de prison avec sursis. Les investigations auprès de l’opérateur téléphonique ont prouvé qu’il s’était adressé à lui-même des insultes antisémites par téléphone.
  7. L’Affaire du RER D (2004) : Le 13 juillet 2004, Marie-Léonie L. a été auditionnée à l’antenne de police judiciaire de Cergy-Pontoise (Val-d’Oise) et a été placée face à ses contradictions et aux incohérences de son récit apparues au fil des vérifications. Elle a fini par admettre avoir tout inventé de A à Z et a été placée en garde à vue pour “dénonciation de délit imaginaire”. Elle a reconnu s’être elle-même porté les marques de coups de couteau, s’être coupé une mèche de cheveux et avoir tracé les croix gammées. Le commissaire chargé de l’enquête a expliqué qu’elle voulait attirer l’attention sur elle et son entourage pour qu’on s’occupe d’elle. Le soir, l’affaire a fait de nouveau la une des JT et Marie-Léonie L. a lu un court texte dans lequel elle présentait ses excuses au président de la République, à Nicole Guedj, aux personnes qui avaient manifesté leur soutien à son mensonge.

Liste non exhaustive…


- Source : Le Média en 4-4-2

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