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Vendredi, 19 Avr. 2024

Sans Soros, mais avec Liu He : le premier Davos de l’après-géopolitique ?

Auteur : Modeste Schwartz | Editeur : Walt | Mercredi, 18 Janv. 2023 - 18h42

À l’édition 2023 du Forum de Davos, l’absence du « philanthrope » Georges Soros est aussi remarquable que la présence du vice-Premier ministre chinois Liu He.

Parallèlement aux funérailles de première classe des récits covidien et climatique, cette réunion 2023 du gouvernement-mondial-qui-n’existe-que-dans-notre-imagination semble bien vouloir aussi faire un sort à l’illusion géopolitique : tête de proue de la croisade de la « société ouverte » contre les autoritarismes chinois et russe, la famille Soros boycotte discrètement ce sommet.

Sommet auquel assiste en revanche – en dépit de la mise en scène ukrainienne d’une « guerre » entre l’Occident et l’Eurasie – l’un des bras droits de Xi Jiping : le vice-Premier ministre Liu He. Liu He, dont la présence pourrait bien expliquer l’absence, elle aussi remarquée, de toute délégation japonaise – alors même que le Japon vient de signer un traité d’amitié avec la Grande-Bretagne, elle aussi sous-représentée à cette édition Davos ! Ou, pire encore : représentée (comme la Biélorussie !) par l’opposition de gauche (le Labour) au gouvernement en place.

À noter aussi (Politico n’en parle pas, mais je l’avais déjà évoquée) : l’absence de la Turquie. Ceux qui connaissent les liens historiques du nationalisme turc et des services secrets britanniques sauront en tirer leurs propres conclusions.

Davos – Soros + Liu He = Kissinger ?

Bien que Kissinger ne soit pas physiquement présent, c’est donc clairement dans son ombre à lui que s’agitent en ce moment les hommes de Davos – ce qui pourrait bien constituer un présage concernant un éventuel règlement en 2023 de la « guerre » ukrainienne, maintenant qu’elle a rendu au Great Reset tous les services qu’elle pouvait lui rendre. En tout état de cause, cette édition 2023 de Davos semble bien devoir donner du fil à retordre à ceux qui s’acharnent à confondre impérialisme anglo-saxon (mouvement bien représenté par des hommes comme Brzezi?ski ou Trump) et mondialisme (Kissinger, Schwab).

Le grand perdant étant probablement la « société ouverte » de Soros, certes devenue plus difficile à vendre dans le monde du paradigme biosécuritaire et du port obligatoire du kleenex facial.


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