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Vendredi, 29 Mars 2024

Macron-Bornstein ou la destruction de l’État-providence français

Auteur : E&R | Editeur : Walt | Mercredi, 18 Mai 2022 - 17h05

Que les élections aient été truquées ou pas, la majorité des plus de 65 ans a voté pour Macron, en 2017 et en 2022, malgré le massacre des octogénaires en 2020-2021. Dans le doc de France 5 qui suit, on voit deux Picardes en camping-car passer d’un village à l’autre pour aider les habitants, la plupart retraités, à effectuer leurs démarches administratives en ligne. La dématérialisation, c’est pas pour tout le monde. La fracture numérique masque la disparition progressive de l’État dans les territoires.

« On se rend compte que les gens ont besoin de services publics, de proximité, pour les aider, et au vu des nombreuses fermetures, notamment des impôts, des trésoreries, des postes, je pense que là, le besoin sera vraiment de plus en plus important ». 

Les souris ont donc voté pour le chat. Les Français avides de services publics, cette grande victoire française sur la précarité, la pauvreté, l’isolement, la désocialisation, votent depuis Sarkozy pour des présidents qui désengagent plus ou moins discrètement l’État des territoires... de ces mêmes Français en demande de services publics.

Trop honnêtes, trop confiants, trop républicains (les croyants en la République une et indivisible, juste et généreuse), ils n’ont pas compris qui étaient les brigands en costume qui ont infiltré l’État. Les Kohler, Jouyet, Borne, Macron, détruisent chaque jour l’appareil de solidarité entre les Français. Ils cassent, divisent, affaiblissent, rabaissent le pays.

Dans les rues, c’est l’explosion – programmée par le néolibéralisme – de la misère sociale visible, la MSV, qu’on appelle aussi « les SDF », un sigle pratique. Un jour, on a appelé pour une enquête sur un clochard très particulier une association qui leur vient en aide. Au mot clochard, la bonne femme au bout du fil nous a engueulés, nous demandant de préférer « personne à la rue », sinon « sans-abri ». À partir de là, on a compris que c’était pas gagné, pour les cloches (les curetons de Notre-Dame refilaient un pourliche aux mendiants pour qu’ils actionnent les cloches de la cathédrale, d’où le nom de clochards).

Des clochards, il y en aura de plus en plus, sous Macron 2 ou Bornstein 1. Et ce n’est pas Mélenchon, ce joueur de flûte pour gauchistes illuminés, qui va sauver le pays. 

La République, au fond, c’est la banque, la haute, pas celle de vos dépôts ou de vos petits retraits. La banque des fusac, celle qui gagne sur la vente à la découpe des fleurons de notre industrie, celle qui engraisse sur l’usure, qui vit sur la dette, et qui in fine dévore le trésor national qui était destiné aux services publics. C’est le ruissellement, mais à l’envers, du bas vers le haut.

Pendant que la bande des néolibs casse l’État, brise la solidarité à la française, les médias s’écharpent sur le burkini pour faire diversion. Pour le coup, Mélenchon a raison.


- Source : E&R

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