L’Ambassade de Russie en France réplique aux propos du chef d’état-major des armées françaises
Le général Fabien Mandon, chef d’état-major des armées (CEMA), s’est exprimé lors d’une audition parlementaire de près de deux heures le mercredi 22 octobre, devant la commission de la Défense nationale et des forces armées.
Le CEMA a tenu des propos plus qu’alarmistes cherchant à faire penser que l’armée russe serait sur le point d’envahir l’Europe : la Russie «est un pays qui peut être tenté de poursuivre la guerre» en Europe, a prétendu le général. Il a aussitôt ajouté : «Le premier objectif que j’ai donné aux armées, c’est de se tenir prêtes à un choc dans trois ou quatre ans, qui serait une forme de test – peut-être que ce test existe déjà sous des formes hybrides -, mais peut-être quelque chose de plus violent».
Le bellicisme anxiogène du général Mandon va dans le sens de ses homologues allemands qui prétendent que la Russie serait prête à «entrer en conflit militaire direct avec l’OTAN» avant 2029.
Hystérie autour d’une «menace russe» imaginaire
L’Ambassade de Russie en France a réagi officiellement aux déclarations du général Fabien Mandon.
«C’est avec indignation que nous avons pris connaissance des déclarations du chef d’état-major des Armées, le général Fabien Mandon, à l’Assemblée nationale, selon lesquelles l’armée française devrait être «prête à un choc dans trois, quatre ans» face à la Russie. Selon lui, notre pays «peut être tenté de poursuivre la guerre» sur le continent européen.
L’Ambassade juge nécessaire de rassurer les citoyens français, que le général semble avoir voulu effrayer : la Russie n’a jamais eu, et n’a toujours pas, l’intention d’attaquer la France ou quelque autre pays de l’Union européenne, ni aujourd’hui, ni dans trois ou quatre ans, ni à l’avenir. Il est possible que le général Mandon nourrisse lui-même de tels projets, dans ce cas, il avait explicitement dévoilé qui était le véritable instigateur de la guerre.
On peut supposer que cette nouvelle vague d’hystérie autour d’une «menace russe» imaginaire, qui coïncide avec l’examen du budget national au Parlement, n’est pas le fruit du hasard. En réalité, le chef d’état-major réclame toujours davantage de fonds pour les dépenses militaires, alors même que l’on tente de réduire les budgets sociaux, de rogner sur les revenus des Français ordinaires et d’alourdir leur charge fiscale. Les propos du général Mandon apparaissent d’autant plus cyniques qu’ils ont été tenus le jour même où le Parlement examinait les propositions gouvernementales relatives au projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), prévoyant notamment de nouvelles taxes sur les titres-restaurants et les chèques-vacances.
Il convient enfin de souligner que la spirale sans fin des dépenses militaires, destinées notamment à armer l’Ukraine, ne fait que prolonger l’agonie du régime sanglant de Kiev, provoquer des pertes inutiles parmi les Ukrainiens et les mercenaires issus des pays de l’Union européenne, et compromettre les efforts de règlement pacifique du conflit ukrainien».
- Source : Médias-Presse-Info















