Effets secondaires : L’Agence européenne des médicaments (EMA) somme des chercheurs d’effacer leurs travaux sur le « vaccin » covid-19

L’Agence européenne des médicaments (EMA) vient de franchir un seuil dans l’opacité institutionnelle. Par courriel daté du 9 octobre, elle a sommé les chercheurs français Emmanuelle Darles et Vincent Pavan d’effacer des données publiques relatives aux effets indésirables des vaccins COVID-19. Cette injonction, aussi brutale que suspecte, jette une lumière crue sur les méthodes employées pour entraver l’examen indépendant des données de pharmacovigilance.
Des données publiques devenues subitement sensibles
Le système EudraVigilance, base de données européenne des effets secondaires, a recueilli des millions de signalements depuis 2020. Des chercheurs comme Emmanuelle Darles et Vincent Pavan ont exploité ces informations – librement accessibles via des services web publics – pour analyser les disparités nationales dans les profils d’effets indésirables. Leurs travaux, réalisés il y a trois ans et partagés ouvertement, alimentaient un débat nécessaire sur la sécurité des vaccins.
Mais le 9 octobre 2025, Alexis Nolte, chef de division à l’EMA, leur intime l’ordre de tout détruire : données agrégées, code source, et jusqu’aux travaux dérivés. Un délai de huit jours leur est imparti pour confirmer par écrit cette « suppression sûre et définitive ». Motif invoqué ? Le RGPD, qui protégerait soudain des identifiants pseudonymisés – pourtant déjà visibles dans les exports publics et irrémédiablement anonymes sans les tables de correspondance internes à l’EMA.
Merci à @PascalPraud d’avoir relayer cette information.
— Emma (@EmmaDarles) October 16, 2025
Le courrier que nous avons reçu avec @PavanVincent est hors sol. L’EMA veut nous faire taire. Ce sera NON ! https://t.co/xCAmTZfm0f
Une manœuvre politique masquée en protection des données
La rhétorique réglementaire ne trompe personne. Les chercheurs dénoncent un « faux prétexte », soulignant l’impossibilité technique de ré-identifier des individus à partir de ces seules données. La véritable raison est bien plus gênante : empêcher toute analyse comparative entre pays, susceptible de révéler des disparités embarrassantes dans la gestion sanitaire ou le profil des effets secondaires.
« On cherche à cacher les effets indésirables par pays », affirme Emmanuelle Darles, qui voit dans cette demande tardive un test de soumission. Les chercheurs, soutenus par une expertise juridique, entendent contester cette décision devant les instances européennes. Les données, dupliquées et sécurisées, échappent déjà au contrôle de l’agence.
Un précédent inquiétant pour la liberté de la recherche
Cette affaire s’inscrit dans une série de mesures visant à restreindre l’accès aux données de pharmacovigilance. Rappelons qu’en 2023, la « disparition » inexpliquée de 1,7 million de signalements d’EudraVigilance – dont 22 000 décès – n’avait suscité aucune enquête sérieuse. Aujourd’hui, l’EMA impose aux universitaires une procédure d’autorisation préalable pour accéder aux données par pays, verrouillant ainsi l’analyse indépendante.
Sous couvert de protection des données, n’assiste-t-on pas plutôt à la mise sous tutelle de la recherche ? La chronique des faits suggère une volonté systématique d’étouffer toute investigation susceptible de remettre en cause le récit officiel sur l’innocuité des vaccins.
L’EMA, qui se tait pour l’heure, laisse planer le doute sur la légalité de sa procédure. Cette affaire confirme que les citoyens européens ne peuvent plus accéder à une information non filtrée sur les produits de santé qui leur sont injectés…
- Source : Le Média en 4-4-2