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Mercredi, 08 Oct. 2025

France : les appels à la démission de Macron se multiplient

Auteur : PressTV (Iran) | Editeur : Walt | Mercredi, 08 Oct. 2025 - 13h50

La démission de Sébastien Lecornu, Premier ministre français, survenue peu après la présentation du nouveau gouvernement, a déclenché une onde de choc centrée sur la question du départ de l’exécutif et de la stabilité politique d’Emmanuel Macron.

Les appels à la dissolution ou à la démission du président français se multiplient, tandis que le parti gauche RN (Rassemblement national) réclame des élections anticipées. La crise institutionnelle qui secoue la France semble désormais atteindre un point de rupture.

Emmanuel Macron, fragilisé par l’effondrement successif de ses gouvernements depuis 2024, se retrouve désormais isolé et sans issue claire. La démission de Lecornu, acceptée ce lundi matin 6 octobre, a été l’élément déclencheur d’un flot de réactions politiques appelant à des décisions radicales : dissolution de l’Assemblée ou départ anticipé du président. L’effet domino lancé par l’échec des gouvernements Barnier, Bayrou puis Lecornu a plongé la France dans une instabilité chronique.

Depuis les élections législatives anticipées de 2024, le pays vit sous un Parlement ingouvernable, où aucun bloc – ni le centre macroniste, ni la gauche, ni la droite – ne dispose d’une majorité. «Nous sommes dans une impasse démocratique», a reconnu Olivier Faure, premier secrétaire du parti socialiste (PS).

Le dernier gouvernement, présenté le 5 octobre, a été immédiatement critiqué pour sa reconduction massive de ministres déjà décriés. Le retour de Bruno Le Maire, cette fois au ministère des Armées, a choqué jusque dans les rangs de la droite. Bruno Retailleau, président des Républicains, a accusé Lecornu d’avoir dissimulé cette nomination, accélérant une rupture avec l’exécutif.

L’ensemble de la classe politique s’accorde désormais sur un constat : Emmanuel Macron est seul et affaibli. Le quotidien britannique The Times le décrit même comme un «canard boiteux», incapable d’imposer une ligne claire.

Trois options se présentent, mais aucune n’offre une garantie de sortie de crise, selon une analyste de RT.

La première consiste à nommer un nouveau Premier ministre, en dehors du camp présidentiel. Des figures du centre-gauche, comme Philippe Brun, se disent prêtes à assumer cette tâche. Cependant, l’échec de Lecornu laisse penser que tout successeur subirait rapidement le même sort.

La deuxième option est une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale : des élections législatives anticipées sont désormais considérées par certains comme inévitables. Jordan Bardella, président du RN, a affirmé que son parti était prêt pour un scrutin, estimant qu’«il ne peut y avoir de stabilité sans retour aux urnes».

La troisième option, la plus rejetée par Macron, est celle de sa propre démission. De plus en plus de voix s’élèvent pour qu’il quitte l’Élysée. Jean-Luc Mélenchon a réclamé l’examen immédiat d’une motion de destitution déposée par 104 députés.

À droite aussi, des figures comme Hervé Morin ou David Lisnard jugent qu’une élection présidentielle anticipée est la seule issue viable. CNN écrivait ce 6 octobre que la France semble «avoir tourné la page du macronisme».

Sur le plan économique, les conséquences sont immédiates, la Bourse de Paris a chuté de 3%. La presse allemande évoque un danger pour la stabilité de toute l’Europe, soulignant que la France n’a plus les moyens de «l’immobilisme».

Le président tente encore de gagner du temps. Il a été vu, seul, ce 6 octobre, marchant sur les quais de Seine, discutant au téléphone, probablement à la recherche d’une issue impossible. Mais la rue gronde, les partis s’impatientent, et les marchés perdent confiance. Marine Le Pen a déclaré : «Nous sommes au bout du chemin. Dissolution ou démission, il faut trancher».

Face à un exécutif à bout de souffle, tous les regards sont désormais tournés vers une possible dissolution de l’Assemblée nationale. Une hypothèse jugée «absolument incontournable» par plusieurs opposants, dont Éric Ciotti. Du côté des partis de gauche comme de droite, la pression s’intensifie pour provoquer un retour aux urnes.

***

Chaos politique : La destitution, seule issue face à l’impasse macronienne

Sébastien Lecornu a rendu les armes. À peine nommé Premier ministre, le voilà déjà contraint à la démission, son gouvernement fantôme réduit à néant avant même d’avoir existé. Emmanuel Macron, en acceptant cette capitulation, enterre sa propre tentative de sortir de l’impasse politique qu’il a lui-même provoquée. La comédie de la refonte gouvernementale s’achève en farce tragique.

Face à l’impasse politique, la destitution cesse d’être un tabou pour devenir LA solution, avant qu’il ne soit trop tard (article 16)…

Que peut encore tenter un président discrédité, acculé par les conséquences de ses propres calculs ? Une évidence s’impose : Macron ne partira pas de son plein gré. Seule la destitution, via l’article 68 de la Constitution, peut désormais mettre un terme à cette dérive.

L’échec programmé d’un remaniement sans lendemain

Nommé dans la précipitation, Lecornu a buté sur l’impossible équation : composer une majorité de coalition dans une Assemblée ingouvernable. Les Républicains, prêts à trahir ; le Parti socialiste et le Rassemblement national, promettant une motion de censure immédiate… L’échafaudage s’est effondré avant d’être construit. Dans son discours de retrait, Lecornu a fustigé les « appétits partisans » – un reproche qui sonne comme un aveu d’impuissance. La faute en revient pourtant à celui qui, par sa dissolution irresponsable de juin 2024, a précipité le pays dans ce chaos parlementaire.

Ce fiasco n’est pas un accident. Il révèle l’isolement croissant d’un président qui, à force de gouverner par décret et d’ignorer la souveraineté populaire, a fini par perdre jusqu’à l’apparence du contrôle. Comme le dénoncent depuis des années François Asselineau ou Florian Philippot, Macron incarne une allégeance systématique aux intérêts de Bruxelles et de Washington, au détriment de la France.

Les impasses d’un président à bout de souffle

Quelles issues reste-t-il à un pouvoir en déroute ? Aucune qui ne mène à une aggravation de la crise.

– Nommer un nouveau Premier ministre : Macron pourrait tenter de remplacer Lecornu par un fidèle, Bruno Retailleau par exemple. Mais sans majorité, ce gouvernement serait condamné à une existence précaire, dépendant de coalitions instables ou du recours forcé au 49.3.
– Dissoudre à nouveau l’Assemblée : La manœuvre est risquée. Les sondages placent le Rassemblement national en position de force, et une nouvelle dissolution ne ferait qu’accroître le chaos institutionnel.
– Gouverner par intérim : Prolonger l’attente pour mieux régner par décret ? Cette stratégie du pourrissement, déjà expérimentée, ne ferait qu’éroder davantage la légitimité présidentielle et attiser les colères sociales.
– Invoquer l’article 16 pour des pouvoirs exceptionnels : Dans un geste autoritaire, Macron pourrait recourir à l’article 16 de la Constitution, qui lui octroie des pouvoirs étendus en cas de « menace grave et immédiate » sur l’indépendance nationale ou l’intégrité du territoire. Cela lui permettrait de légiférer par décret sans contrôle parlementaire, sous prétexte de crise.
– Démissionner : Illusoire. Prisonnier de son propre narcissisme et des intérêts qu’il sert, Macron ne renoncera pas.

Aucune de ces voies n’offre une sortie de crise. Toutes ne font que retarder l’inéluctable.

L’urgence : une France au bord du précipice

La situation exige pourtant une réponse immédiate. Sur le plan économique, le bilan est accablant : dette publique abyssale, inflation persistante, industrie sacrifiée sur l’autel des règles européennes. Seule une rupture avec l’euro et l’UE permettrait de retrouver une souveraineté monétaire et industrielle. Au lieu de cela, Macron s’entête dans l’austérité budgétaire tout en engageant des milliards dans l’aventure ukrainienne.

Pire encore, sa sujétion à l’OTAN nous entraîne vers un conflit direct avec la Russie. Envoi d’avions de combat, formation de soldats ukrainiens, provocations verbales : une escalade irresponsable, qui expose la France à des représailles et fait de notre pays un simple pion sur l’échiquier géopolitique américain. La démission de Lecornu, artisan de cette politique belliciste, ne changera rien : Macron reste déterminé à assumer son rôle de vassal.

La destitution, seule issue républicaine

Puisqu’il refuse de partir, il faut le contraindre à le faire. L’article 68 de la Constitution permet la destitution du président pour « manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat ». Les motifs ne manquent pas : dissolution hasardeuse, allégeance à des puissances étrangères, mise en danger des intérêts nationaux par une politique économique et diplomatique calamiteuse.

La proposition de destitution doit être transmise à la commission des lois présidée par le macroniste Florent Boudié. Il peut s’abstenir d’examiner le texte, car c’est lui qui décide de sa recevabilité, ce qui empêcherait la poursuite de la procédure. Si le texte est examiné, la commission peut l’adopter ou le rejeter. Dans les deux cas, la proposition de résolution doit être inscrite à l’ordre du jour de la séance publique dans les 13 jours, sinon elle devient caduque.

Ensuite il faut une majorité des deux tiers au Parlement réuni en Haute Cour. L’obstacle est élevé, mais la gravité de la crise pourrait fédérer une coalition hétéroclite : souverainistes de tous bords, députés RN, Insoumis, et jusqu’à certains LR lassés de l’impasse.

Le moment est venu de choisir : laisser Macron achever son naufrage, ou assumer un sursaut républicain. La destitution n’est pas une option radicale – elle est devenue la seule solution responsable.

par Yoann - Le Média en 4-4-2

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François Asselineau appelle à la destitution de Macron : « Un sale gosse, un gamin capricieux qui n’admet pas qu’on lui tienne tête »

La France vient de traverser l'épisode le plus grotesque et éphémère de son histoire gouvernementale. En seize heures à peine, le premier ministre Sébastien Lecornu a pulvérisé tous les records d'instabilité, offrant au monde le spectacle consternant d'une macronie en pleine déliquescence.

Selon François Asselineau, cette pantalonnade institutionnelle trouve sa source dans la personnalité même du chef de l’État, décrit comme un « sale gosse capricieux » refusant toute contrainte démocratique. L’effondrement express du gouvernement Lecornu, miné par les mensonges du premier ministre, les retournements d’alliance et le retour d’un Bruno Le Maire aussi incompétent que nuisible, symbolise l’impasse d’un pouvoir sans autre boussole que son propre narcissisme.

Cette séquence kafkaïenne, où les ministres fantômes empochent des indemnités scandaleuses pour un travail inexistant, révèle une mécanique étatique totalement découplée de l’intérêt général et des réalités vécues par les Français.

par Yoann - Le Média en 4-4-2


- Source : PressTV (Iran)

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