Pierre Moscovici a enfin trouvé la poule aux œufs d’or : La Cour des comptes européenne

Pierre Moscovici a bien gagné sa promotion à la Cour des comptes européenne. Macron a eu bien raison de lui faire confiance. Le dernier rapport de Moscovici a salué les intenses efforts de l'Élysée : « En matière de gestion budgétaire et comptable, les améliorations constatées ces dernières années se sont poursuivies en 2024. Le plan de performance, qui décline un plan d’action en matière de responsabilité sociétale des entretreprises (RSO), est devenu un véritable outil de pilotage. » Et le plan de sobriété et son « budget vert », c'est une totale réussite : - 10 % des émissions et - 31 % entre 2019 et 2024 de l’empreinte numérique. De telles louanges ne valaient-elles pas un poste au chaud dans une filiale à Luxembourg, à l'abri de la déconfiture totale de la maison France ? Un vrai paradis (fiscal) pour un homme intègre !

Un patrimoine « bien modeste »

Député PS, ministre, commissaire européen, député, conseiller général, conseiller régional, président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici ne s’est jamais senti compris à sa juste valeur. En revanche il a compris la valeur des montres Rolex, BlancPain, Jaeger-LeCoultre et Philip Patek (qu’on lui a, bien entendu, offertes…). Ajoutons à cela un appartement à Montbéliard, un peu d’argent dans des comptes bancaires et en assurance-vie, un patrimoine, selon ses dires, « bien modeste, de moins de 300 000 euros ». Premier président de la Cour des comptes, il cumule sa rémunération de 14 500 euros net par mois, avec ses pensions de retraite d’ancien député français (3 000 euros par mois), sa pension d’ex-parlementaire européen (1 700 euros environ par mois) et sa retraite d’ancien commissaire européen (4 000 euros par mois).

En juillet dernier, un décret présidentiel avait repoussé d’un an la limite d’âge, lui permettant ainsi de prolonger son mandat de président de la Cour des comptes. Une décision qui avait suscité une fronde en interne. Ces tensions étaient liées à la question du maintien en activité des magistrats âgés de 67 ans ou 68 ans souhaitant reporter leur départ à la retraite. Certaines de ces demandes ont été rejetées, alors qu’elles étaient « quasi systématiquement acceptées jusqu’en 2023 ».
Pierre Moscovici avait également dû faire front en juillet 2025 à des critiques sur la nomination de Najat Vallaud-Belkacem, ex-ministre socialiste, en tant que conseiller maître de la Cour.

Une fuite en avant vers l’eldorado européen

À 68 ans, il quittera la présidence de la Cour des comptes qu’il occupait depuis juin 2021. Un mandat qui devait s’achever en septembre 2026. Son point d’atterrissage sera la Cour des comptes européenne à Luxembourg, nettement plus lucrative (près de 27 000 brut € par mois). A cela s’ajoutent des indemnités diverses dont des indemnités kilométriques et une prime de dépaysement (16 % du total du traitement de base). Mais comment peut-on être dépaysé dans une Europe unie ?

Un travailleur exemplaire

Un mandat renouvelable de trois ans. Pierre Moscovici va sans doute travailler jusqu’à 74 ans. Un exemple pour ces Français qui rechignent à repousser leur âge de départ à la retraite, alors que la France est endettée jusqu’au cou.