La soumission des élites de l’UE - Le conflit entre Israël et l’Iran, la Palestine

Partie 9 : Le conflit entre Israël et l’Iran, la Palestine
L’éventuelle implication des États-Unis dans la guerre entre Israël (qui a la bombe atomique depuis plus de cinquante ans sur le site de Dimona, construit avec l’aide surtout de la France et des États-Unis) et l’Iran et la non-condamnation des attaques israéliennes sur Gaza par Donald Trump reflètent également un étrange mélange des genres entre intérêts nationaux et soutien à des intérêts privés.
Le déclenchement des hostilités contre l’Iran sous le faux prétexte de dangers imminents imaginés par les Israéliens, le bombardement des sites nucléaires civils iraniens par Tel Aviv et les menaces actuelles de la Maison Blanche en contradiction, d’une part avec le discours désormais contesté, car il serait sorti de son contexte de Tulsi Gabbard (la directrice du renseignement US) et, d’autre part avec les déclarations du directeur de l’AIEA (l’Agence internationale de l’énergie atomique), ne révéleraient-ils pas, en combinaison avec les attaques sur Gaza, l’influence des intérêts sionistes sur le locataire du Bureau Oval (projets immobiliers sur le territoire gazaoui, défense des idées de la famille Rothschild qui l’ont sauvé de la faillite et l’ont mis en avant lors de sa première campagne présidentielle,...)? Alors que les intérêts géopolitiques sont liés aux impératifs financiers, que ce soit des routes commerciales (India Middle East Europe Corridor versus le canal Ben Gourion) ou l’exploitation d’immenses ressources naturelles (le champ gazier Leviathan), le sort de millions de Palestiniens est aujourd’hui en suspens, soumis aux caprices de la politique des pouvoirs et du calcul stratégique.
La situation au Moyen-Orient s’est brusquement dégradée le 7 octobre 2023 après une attaque lancée par le Hamas depuis la bande de Gaza contre le territoire israélien. Le Hamas explique qu’il s’agit d’une riposte aux actions des autorités israéliennes dont celles contre la mosquée Al-Aqsa sur le mont du Temple à Jérusalem et à l’occupation des terres depuis 105 ans (30 ans de colonialisme britannique et 75 ans d’occupation sioniste). Depuis cette date du 7 octobre 2023, Israël a imposé un blocus quasi complet de la bande de Gaza et a commencé à porter des frappes contre cette dernière et contre certaines régions du Liban et de la Syrie. Des affrontements ont également eu lieu en Cisjordanie.
Il est également à rappeler que le Parlement israélien a voté qu’il n’accepterait aucune imposition de l’extérieur pour une solution à la question palestinienne fondée sur la coexistence de deux États rejetant ainsi les résolutions des Nations Unies.
Le 29 février 2024, l’Afrique du Sud a affirmé avoir contacté la Cour Internationale de Justice (CIJ) pour dénoncer le non-respect par Israël de la décision de la plus haute juridiction sur l’interdiction des actes génocidaires contre les Palestiniens dans la bande de Gaza malgré le dépôt du rapport par les Israéliens, le 26 février 2024, sur les mesures prétendues prises pour prévenir le génocide des Palestiniens et pour fournir des aides humanitaires à Gaza. Depuis que le CIJ a reconnu le risque de génocide à Gaza et ordonné des mesures conservatoires.
Il faut remonter au 2 novembre 1917 pour comprendre la soumission de l’élite anglo-saxonne aux intérêts sionistes lorsque Lord Arthur Balfour, alors ministre des Affaires Étrangères britannique, a publié une lettre ouverte à Lord Walter Rothschild, un banquier d’affaires, représentant majeur de la communauté juive de Grande Bretagne et financier du mouvement sioniste. Dans cette lettre, Lord Balfour donne son approbation pour la constitution d’un foyer national juif, qui marque le premier pas vers la construction de l’état d’Israël en 1948. Cette lettre, plus connue sous le nom de Déclaration Balfour, a exacerbé les rancœurs et tensions entre Juifs et Arabes, et est en partie responsable du conflit israélo-palestinien. Dans un discours à l’Assemblée générale des Nations Unies, il y a quelques années, le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a demandé aux Britanniques des excuses officielles pour avoir promis de remettre des terres que le Royaume Uni ne possédait pas.
Chapitre IV à suivre
Chapitre I : Guerres économiques mondiales
Partie 1: L’explosion des Nord Streams et la crise financière de 2008
Partie 2: la déstabilisation d'Atos
Partie 3: La cession du pôle énergie d’Alstom à General Electric
Partie 4: le cas Airbus et la prise de contrôle de Gemplus
Partie 5: Les entrées au capital ou collaborations de sociétés US /UK qui posent question
Partie 6: Les cabinets d'avocats US, Palantir, la suspension du FCPA, le Cloud Act
Chapitre II : L’espionnage entre alliés au centre du jeu des grandes puissances occidentales et d’Israël
Partie 1: In Q tel – CIA Labs - Prism - Pegasus – Palantir – Chiliad et la famille Maxwell
Partie 2: l'unité 8200
Chapitre III : La soumission des élites de l’UE, de la Grande-Bretagne et la mise en place de pions au service d'intérêts privés anglo-saxons et israéliens
Partie 1: L'Ukraine
Partie 2: Blackrock- Nestlé-CMA CGM
Partie 3: Salamé-Glucksmann
Partie 4: George Soros
Partie 5: Macron
Partie 6: Macron - Merz - Starmer
Partie 7: Sarkozy - Carlyle - Bilderberg
Partie 8: Ursula Von der Leyen et ReArm Europe
L'auteur, Anne Philippe, est spécialiste en intelligence économique et en relations internationales et diplômée de l’Université Panthéon-Assas. Elle a beaucoup voyagé notamment en Europe dans le cadre de ses activités professionnelles. Economiste et financière de formation, elle s’est intéressée très tôt au droit international et aux crises financières en particulier celle de 2008
- Source : France-Soir