Russie : Macron ... s'en va-t-en guerre ?

Macron a réuni la "coalition des volontaires", afin de préparer la suite du conflit. Pour ne pas faire peur aux bonnes gens, chacun parle "d'après le cessez-le-feu", même si cela est totalement dépourvu de sens. Deux remarques : si la volonté des Atlantistes de poursuivre leur guerre en Ukraine est bien marquée, ils n'ont pas forcément les moyens de leurs ambitions ; Trump continue sa reconquête du territoire global, forçant la dimension économique en plus de militaire et gardant la Russie comme ennemie. Bref, la paix, Chers Amis, la paix, rien de tel. Mais laquelle ?
Une trentaine de pays ont discuté hier, soit directement à Paris, soit par vidéo-conférence pour savoir ce qu'ils étaient prêts à faire pour continuer à défendre les intérêts supérieurs atlantistes en Ukraine. En tant que zone dépendante du Monde global, il n'ont pas le choix quant au principe, mais ils peuvent (encore) adapter les moyens. Le conflit n'est pas près de se terminer, surtout que la Russie ne dépose pas les armes, ce qui était attendu d'elle, il faut donc se préparer à des années de confrontation à divers degrés d'intensité.
Le Secrétaire général de l'OTAN l'a déclaré, la guerre contre la Russie est une guerre à mort de l'ennemi, qui de toute manière dépasse les limites du conflit en Ukraine :
« La menace russe ne disparaîtra pas avec la fin du conflit en Ukraine. L'OTAN doit et continuera de se préparer à la contrer », a-t-il déclaré. Il a appelé les pays de l'UE à continuer d'accroître leur production militaire et à consacrer davantage d'argent à la militarisation de l'Europe.
Première conclusion : la guerre en Ukraine est bien seulement un des fronts de la guerre conduite contre la Russie. Il ne peut donc pas y avoir de négociation de paix stratégique efficace, puisque dans tous les cas le combat doit continuer.
De son côté, Macron a réuni les pays de la "coalition des volontaires", qui sont tellement volontaires, qu'il a fallu les travailler en profondeur et exercer des pressions des mois durant. Les déclarations, qui en ont suivi, furent aussi fortes ... que surprenantes, quant à la capacité réelle de leur mise en oeuvre.
26 pays, essentiellement européens, se sont «engagés» à participer à une «force de réassurance» dans le cadre d'un futur cessez-le-feu russo-ukrainien, en déployant des troupes en Ukraine ou en étant «présents sur le sol, en mer ou dans les airs»
Et pour que chacun comprenne que la France de Macron soutient la même vision de la "paix" que l'OTAN, qui est une organisation hautement pacifiste comme chacun le sait, il fut précisé :
Les garanties de sécurité «visent d’abord à ce que, dans la négociation, il n’y ait aucune limitation de format ou de capacité pour l’armée ukrainienne», a-t-il rappelé. «C’est ce que nous défendons, ce que nous défendrons jusqu’au bout».
Macron de rappeler ensuite l'unité du camp globaliste :
Après un échange en visioconférence avec Donald Trump, il a également assuré que le «soutien américain» à ces «garanties de sécurité» pour Kiev serait finalisé «dans les prochains jours». Selon lui, les États-Unis auraient été «très clairs» sur «leur volonté de faire partie des garanties de sécurité» en Ukraine, après un éventuel accord de paix entre Kiev et la Russie.
Mais cela va certainement dépendre de la capacité des élites globalistes européennes à définitivement saborder nos pays. En effet, Trump n'est pas content. Mais pas du tout. Car les Européens achètent encore du pétrole russe. Quelle honte ! Il faut soutenir l'économie américaine, elle en a besoin. Sinon, ce n'est pas "patriotique" ...
Bref, chacun parle de "l'après" conflit, qui en réalité doit continuer jusqu'à disparition de la Russie. Donc, premièrement ce conflit en Ukraine n'est qu'un élément de la guerre existentielle qui se déroule contre la Russie et aucun accord sur cet aspect ne permettra de résoudre le conflit à la source.
Deuxièmement, Trump n'est pas contre les Atlantistes, contre le "parti de la guerre", il n'est pas pacifiste, il conduit cette stratégie contre la Russie. Pour cela, non seulement il remet officiellement au goût du jour la Doctrine Truman du containment, mais il renomme aussi le Département de la Défense en Département de la guerre.
A bon entendeur ...
- Source : Russie politics