L’OCS et la véritable communauté internationale

Le Sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai à Tianjin, en Chine, a été une fois de plus une excellente démonstration de ce que représente non seulement l’ordre mondial multipolaire, mais également et tout simplement la véritable notion de communauté internationale. La minorité planétaire observe, impuissante.

De nombreuses choses ont été dites et faites dans le cadre du Sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) 2025, dans la ville de Tianjin, en République populaire de Chine. Si pour les pays membres et États-partenaires de la grande organisation internationale représentant l’Eurasie, le Sommet de Tianjin a été l’occasion de mettre à profit aussi bien la coopération bilatérale que multilatérale entre les pays concernés, du côté de la minorité planétaire occidentale les cris d’alarme étaient parfaitement visibles.

L’un des grands moments de l’événement a été l’harmonie affichée non seulement entre les présidents chinois et russes, Xi Jinping et Vladimir Poutine, chose d’ailleurs parfaitement traditionnelle, mais également la participation très positive du chef de l’État indien Narendra Modi. Les échanges trilatéraux entre les leaders des trois nations-civilisations ont été d’ailleurs la source du stress non-voilé des régimes otano-occidentaux et de tous les nostalgiques de l’unipolarité représentant la minorité planétaire.

Et pour cause, représentant ensemble plus de 3 milliards d’habitants de la planète, la Chine, l’Inde et la Russie étant également respectivement les première, troisième et quatrième économies mondiales en termes de PIB à parité du pouvoir d’achat (PIB-PPA), la peur des ennemis de la multipolarité était compréhensible. Surtout que les régimes occidentaux avaient la conviction de pouvoir à terme ramener l’Inde dans leur camp. Il est d’ailleurs vrai que si jusqu’à encore récemment New Delhi en qualité de partisan du monde multipolaire possédait une approche modérée, y compris au niveau des pays membres des BRICS et de l’OCS, sur les rapports avec l’Occident, désormais l’incapacité occidentale à pouvoir changer la réalité contemporaine mondiale se traduit également dans l’incapacité à imposer à la République indienne les exigences occidentales. Notamment en lien avec le partenariat stratégique mutuellement bénéfique avec la Russie, mais aussi avec la Chine.

Quant aux accusations occidentales sur le fait que le Sommet de l’OCS à Tianjin constitue l’officialisation chinoise d’un axe anti-occidental, les personnages qui représentent la minorité planétaire nommée Occident devraient surtout se rappeler que la Chine, et avant cela la Russie aussi, avait maintes fois proposé aux Occidentaux de s’adapter aux réalités contemporaines et de pouvoir travailler dans un cadre inclusif, où chacun pourrait faire valoir ses atouts.

Cela a été ouvertement rejeté par les régimes de la minorité planétaire occidentale pour qui la vie sur Terre ne peut être qu’associée à leur diktat et domination sur le reste de la planète. Dans la pure philosophie de l’idéologie de l’apartheid où une minorité, prétendument «supérieure» doit dominer la majorité à tous les niveaux. Il serait temps pour les Occidentaux d’apprendre que l’époque de la domination coloniale et néocoloniale occidentale est largement terminée. Du moins pour toutes les nations, grandes et moins grandes, qui se revendiquent clairement et sans équivoque de l’ère contemporaine multipolaire.

À cet égard dire que la Chine a officialisé un axe anti-occidental est largement inexact. Simplement et pour tous ceux qui connaissent la Chine et l’efficacité chinoise dans tellement de domaines, les Chinois sont un peuple qui ne reste pas immobile pour attendre des retardataires arrogants. Une approche partagée d’ailleurs par tous les pays et nations qui soutiennent l’ordre mondial multipolaire moderne.

Enfin, le Sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai 2025 a été aussi l’occasion d’analyser la suite des étapes d’élargissement de l’organisation internationale du grand espace eurasiatique. Ainsi, si un pays comme la Biélorussie, récemment admise au sein de l’OCS en qualité de membre de plein droit, participe avec succès aux travaux de l’organisation dans un cadre fort positif, utile et constructif, des pays comme l’Azerbaïdjan ou l’Arménie devront encore attendre. La porte ne leur est certainement pas fermée, pour autant il faudra d’abord faire un choix clair de développement stratégique avant de pouvoir prétendre à une adhésion de membres à part entière. Chaque chose en son temps.

Une chose est sûre, les notions de majorité mondiale et de véritable communauté internationale ont été plus que jamais renforcées dans le cadre du sommet probablement historique en République populaire de Chine de cette année. Démographiquement, économiquement, politiquement, stratégiquement et humainement aussi.

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Réunion de l’OCS : La coopération multipolaire fait tomber l’hégémonie transatlantique

par Neutrality Studies

La réunion de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) confirme la fin du moment unipolaire et la nouvelle réalité du Sud global, qui trace désormais de nouvelles voies pour le monde de manière autonome.

source : Neutrality Studies