Le différend sur la loi européenne relative à la censure retarde l’accord commercial avec l’UE

Les États-Unis luttent contre le contrôle de l’opinion exercé par l’UE sur les plateformes numériques. Du point de vue de la Commission européenne, cela constitue une ingérence inacceptable dans les affaires intérieures, raison pour laquelle elle retarde désormais la ratification de l’accord commercial. Entre-temps, le coût des droits de douane plus élevés dus à ce retard est supporté par l’économie européenne.
Traiter avec l’UE est vraiment un casse-tête. Pour être précis : la Commission européenne, sous la direction de sa présidente Ursula von der Leyen, est en train de gaspiller les derniers vestiges de respect et de confiance qui lui restaient après le scandale Pfizer, les confinements stricts et les attaques continuelles contre la liberté d’expression. La question qui se pose dans la poursuite des négociations commerciales avec les États-Unis concerne précisément ce droit fondamental des citoyens libres.
Des règles claires
Tout était en principe réglé : l’UE avait concédé et accepté les droits de douane unilatéraux de 15 %. De plus, elle s’était engagée à acheter de l’énergie américaine, telle que du gaz naturel liquéfié, pour un montant de 750 milliards de dollars sur trois ans. La question de savoir si le marché peut réellement absorber ce volume et si le secteur privé peut gérer la coordination est une autre question.
Les règles sont claires : l’UE accorde aux entreprises américaines un libre accès au marché unique européen, tandis que, bien sûr, les réglementations complexes en matière d’harmonisation et de protection du climat continuent de s’appliquer. Celles-ci constituent un véritable obstacle commercial, complexe et largement insurmontable pour la plupart des concurrents internationaux. Ce cadre complexe, qui est au cœur de l’interventionnisme de la Commission européenne, a été accepté par les Américains. Du point de vue de l’industrie européenne, cela est regrettable, mais les effets dévastateurs du protectionnisme de l’UE et de la lutte contre le changement climatique sous la présidence de Donald Trump sont sans importance. Il incombe aux citoyens européens de mettre fin à cette politique désastreuse.
La racine du conflit
Au cours des négociations en Écosse, la partie américaine a également clairement indiqué qu’elle ne tolérerait pas sans réagir les attaques massives de Bruxelles contre les plateformes de communication américaines telles que X ou Meta. Et c’est exactement de cela qu’il s’agit.
Jusqu’à la signature définitive de l’accord commercial entre les États-Unis et l’UE, les droits de douane américains plus élevés préétablis restent en vigueur. Pour l’industrie clé de l’Allemagne, le secteur automobile, ce retard est désastreux. Au lieu de 15 %, les constructeurs doivent toujours payer le droit de douane plus élevé de 27,5 %. Les charges s’accumulent : BMW, par exemple, s’attendait à des droits de douane d’un milliard d’euros cette année. VW a déclaré un préjudice douanier de 1,3 milliard d’euros pour le seul premier semestre, en raison des droits de douane américains qui ne sont entrés en vigueur qu’en avril.
Ces droits de douane pèsent sur des marges déjà fortement réduites en raison des politiques climatiques et énergétiques. BMW estime la perte de marge résultant du conflit commercial avec les États-Unis à environ 1,25 %. Un accord rapide serait donc crucial pour apporter à l’économie allemande le soulagement dont elle a tant besoin dans sa lutte pour rester compétitive.
Calcul sans von der Leyen
La conclusion de l’accord commercial serait à la fois possible et raisonnable. Mais l’économie allemande ne comptait pas sur Ursula von der Leyen. Les négociations pourraient désormais être finalisées rapidement afin d’apporter une sécurité juridique aux entreprises allemandes. Washington est prêt, et le président Trump s’est probablement tourné vers des questions plus importantes. Sa tolérance envers les plaintes et les manœuvres incessantes de Bruxelles est probablement limitée. Tout semble indiquer qu’un accord rapide sera conclu.
Pourtant, pour von der Leyen et ses alliés bruxellois, d’autres priorités priment.
Ce que cela signifie exactement a été clairement expliqué la semaine dernière par le secrétaire d’État américain Marco Rubio. Il a demandé aux diplomates américains auprès de l’Union européenne de s’opposer activement à la mise en œuvre de plus en plus agressive de la loi sur les services numériques (DSA) par Bruxelles. Les cas d’abus et d’attaques contre des citoyens américains doivent être signalés immédiatement. Rubio souhaite également que les représentants américains dans les cercles politiques de l’UE mènent un lobbying actif pour contrer cette attaque ouverte contre la liberté d’expression.
Attaque de censure de l’UE
Il y a plus d’un mois, la loi sur les marchés numériques (DMA) qui l’accompagne est devenue le point central du différend transatlantique. À l’époque, Donald Trump avait insisté pour avoir son mot à dire dans l’interprétation des règles qui, comme la DSA, visent principalement les plateformes de communication américaines dominantes.
Au fond, Bruxelles vise à appliquer ses politiques de censure précisément sur les plateformes qui prennent de plus en plus d’importance dans le débat public. Sous le couvert de la formule politiquement galvaudée de « haine et incitation », l’espace de communication numérique doit être soumis au contrôle de la censure publique.
Bruxelles a probablement remarqué que les contre-discours visant l’éco-autoritarisme centralisé se forment principalement sur ces plateformes. Ils exposent de plus en plus le fonctionnement et les objectifs de l’appareil du pouvoir européen.
Pour garantir leur politique de censure, Ursula von der Leyen et son appareil bruxellois acceptent volontiers que, au final, ce soient les entreprises et les consommateurs européens qui paient le prix de la manie du contrôle de l’UE par le biais de tarifs plus élevés.
Les États-Unis maintiendront le régime tarifaire actuel jusqu’à ce qu’un accord solide soit conclu sur la gestion de la politique de censure européenne.
La position intransigeante de Washington laisse espérer que Bruxelles subira un revers important dans sa tentative d’instaurer une dictature numérique de la parole.
- Source : ZeroHedge