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Mardi, 05 Août 2025

L’Union européenne a perdu 1000 milliards d’euros depuis la rupture avec Moscou (vice-ministre russe des Affaires étrangères)

Auteur : PressTV (Iran) | Editeur : Walt | Mardi, 05 Août 2025 - 11h50

Les autorités russes affirment que la fin des relations économiques entre Bruxelles et Moscou a entraîné pour l’Union européenne des pertes dépassant 1000 milliards d’euros, avec une flambée des prix de l’énergie et une baisse marquée de sa compétitivité. Malgré ce constat, l’UE persiste dans sa stratégie d’isolement, en s’appuyant sur des accords fragiles avec Washington.

Les répercussions économiques de la rupture entre l’Union européenne et la Russie deviennent de plus en plus manifestes. D’après Alexandre Grouchko, vice-ministre russe des Affaires étrangères, «les pertes totales du bloc européen, consécutives à l’arrêt de la coopération commerciale et énergétique avec la Russie, ont franchi le seuil d’un trillion d’euros».

«En 2013, le volume des échanges commerciaux entre les deux parties atteignait 417 milliards d’euros. En 2024, ce chiffre est tombé à 60 milliards et aujourd’hui, ils tendent vers zéro», a déclaré Grouchko lors d’une interview publiée le 4 août par le journal russe Izvestia.

Il décrit cette chute vertigineuse comme une perte directe majeure pour les économies européennes.

La décision de tourner le dos à la Russie entraîne des conséquences concrètes pour les citoyens et les entreprises de l’UE. Le prix du gaz en Europe est désormais «quatre à cinq fois plus élevé qu’aux États-Unis», tandis que l’électricité coûte «deux à trois fois plus cher», a souligné Grouchko. Il s’agit, selon ses termes, du «prix à payer» pour avoir mis fin aux relations économiques avec Moscou.

Ces remarques ont été formulées alors que lors du Forum économique international de Saint-Pétersbourg qui s’est tenu du 18 au 21 juin, le président russe Vladimir Poutine a confirmé que l’Union européenne a déjà perdu 200 milliards d’euros rien qu’en renonçant aux importations de gaz russe.

Par ailleurs, le ministère russe des Affaires étrangères a affirmé que les pertes mondiales liées aux sanctions occidentales à l’encontre de la Russie atteindraient environ 1500 milliards de dollars, une estimation qui s’ajoute aux pertes directes évoquées par Grouchko.

La croissance de l’Union européenne s’essouffle nettement. Après une hausse de plus de 5% en 2021, le PIB n’a progressé que de 0,5% en 2023. Les prévisions restent faibles : +1% attendu pour 2024, +1,1% pour 2025 et +1,5% pour 2026, selon Eurostat.

Dans ce contexte déjà tendu, un nouveau coup dur est venu de la part de Washington. Le président Donald Trump a signé un décret imposant des droits de douane de 15% sur la majorité des produits européens. Cette mesure s’inscrit dans une logique de guerre commerciale élargie visant 69 pays, avec des tarifs pouvant aller jusqu’à 41%.

En échange d’un tarif réduit par rapport aux 30% initialement évoqués, la Commission européenne, par l’intermédiaire d’Ursula von der Leyen, a accepté plusieurs concessions : un accès facilité au marché européen pour les produits américains, l’achat d’énergie américaine pour 750 milliards de dollars sur trois ans, et 600 milliards d’investissements européens dans l’économie des États-Unis. Ces décisions ont été dénoncées par beaucoup de responsables européens comme déséquilibrées.

L’Union européenne pourrait en payer un lourd tribut. Alexandre Kamkine, chercheur interrogé par Izvestia, a estimé que les nouvelles taxes américaines vont «frapper durement l’industrie automobile allemande et la chimie, deux secteurs fortement tournés vers l’exportation». Il a indiqué que l’activité d’investissement dans l’UE est désormais «pratiquement réduite à zéro».

De nombreuses entreprises européennes envisagent désormais de délocaliser leur production vers les États-Unis ou des pays d’Asie du Sud-Est, en quête de conditions économiques plus favorables. Washington tire donc parti de la faiblesse actuelle de son rival européen pour attirer des industries stratégiques.

Malgré tout, Bruxelles poursuit son approche conflictuelle : trois nouveaux paquets de sanctions ont été adoptés depuis janvier 2025, et un 19ème est actuellement en discussion. Toutefois, certains États comme la Hongrie ou la Slovaquie s’y opposent partiellement, et plusieurs formations politiques en Allemagne et en Italie réclament un changement de cap.

Dans le même temps, la Russie conserve sa stabilité économique. Après une baisse du PIB limitée à 2,1% en 2022, la croissance a redémarré, dépassant même la moyenne mondiale. Le réajustement stratégique vers l’Asie, notamment vers la Chine et l’Inde, et la hausse des prix mondiaux de l’énergie ont largement contribué à cette résilience.


- Source : PressTV (Iran)

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