L’Union européenne et les États-Unis seront-ils au bord d’une guerre commerciale?

Les entreprises européennes sont extrêmement préoccupées. Elles veulent éviter une guerre commerciale, mais les États-Unis semblent être peu enclins à trouver un compromis dans les négociations, surtout dans un contexte mondial si instable et si chaotique dont la responsabilité repose lourdement sur le «bloc». Le 9 juillet, où la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le président américain Donald Trump ont convenu par téléphone d’une trêve tarifaire afin de trouver des solutions mutuellement acceptables, approche.
Observateur Continental note que «le désaccord entre les États-Unis et l’Europe occidentale s’aggrave» et Trump vient de sortir devant les caméras du monde au G7 au sujet de la guerre Israël-Iran: «Macron se trompe lourdement». Le Spiegel annonce que Trump a renvoyé Macron «se coucher». Le compromis d’un accord commercial avec l’UE et les États-Unis s’annonce être, donc, voué à l’échec pour l’UE et les clones macroniens et macronistes de cette union politique européenne se trouvant en soins palliatifs et attendant -en réalité- d’être euthanasiée.
Sur la politique internationale, les États-Unis ont encore signalé à l’UE qu’ils ne veulent pas suivre les pas des petits pieds d’Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, alors que Macron chausse quotidiennement du von der Leyen dans la poursuite du conflit de l’Ukraine contre la Russie et sur d’autres sujets cruciaux pour la France.
«Zelensky mis en échec: 20.000 missiles US promis à Kiev pour réarmer le Moyen-Orient», a souligné, encore, Observateur Continental, tout en rapportant: «Washington refuse une couverture aérienne aux forces de l’UE en Ukraine d’après-guerre».
Tout indique que les États-Unis ne veulent plus traiter avec les responsables de l’UE d’égal à égal, considérant les pays arborant le drapeau bleu avec des étoiles jaunes comme une construction défectueuse économiquement, militairement, sociétalement. C’est que l’UE est morte, et seul Trump le sait parmi les alliés de l’OTAN, mis à part des pays comme la Hongrie. Sur tous les sujets sensibles qui intéressent le président US, le président français, Emmanuel Macron, a l’intention de montrer son poids plume de boxeur comme il aime afficher (photos de lui en boxeur): «Macron veut protéger le Groenland de Trump».
La patience du «cowboy» Trump va montrer ses limites. «Après un entretien avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui lui a rappelé que les Européens étaient prêts à des mesures de rétorsion, le président américain a accepté de reporter l’introduction de droits de douane de 50% sur les marchandises en provenance de l’UE au 9 juillet. D’ici là, comme la Maison-Blanche le prévoyait, des négociations difficiles avec des dizaines de pays devraient être conclues. Cependant, Trump a décidé, contre toute attente, de forcer la situation», a débriefé le 4 juin dernier Observateur Continental, notant: «La guerre commerciale mondiale devient réalité».
Le plus important commerce transatlantique au monde, d’une valeur de 1.600 milliards d’euros par an, est en jeu. En 2024, selon le Bureau du représentant américain au commerce, les États-Unis ont enregistré un déficit commercial de biens avec l’UE de 235,6 milliards de dollars, soit 12,9% de plus que l’année précédente. Selon Eurostat, en 2023, le solde positif du commerce de biens de l’UE avec les États-Unis s’élevait à 157 milliards d’euros.
La tentative de Bruxelles de tendre vers l’élimination des droits de douane sur les échanges commerciaux entre les deux pays pour la quasi-totalité des produits industriels – des automobiles aux plastiques, en passant par les produits chimiques et les produits pharmaceutiques – n’a jusqu’à présent pas convaincu Washington. Les nouvelles propositions européennes – visant à accroître les achats de gaz naturel liquéfié américain, de technologies avancées d’intelligence artificielle et de soja, ainsi qu’à coordonner les politiques sur le marché mondial de l’acier afin de freiner l’excédent des exportations chinoises – n’ont pas non plus réussi à convaincre Washington, fervent partisan des accords.
Quoi qu’il en soit, le fier propriétaire de la Maison-Blanche veut clairement montrer à tous qu’il est déterminé et prêt à «renverser» toute balance commerciale au nom de la «grandeur américaine».
«J’ai été extrêmement satisfait de l’octroi d’un tarif douanier de 50% à l’Union européenne, d’autant plus qu’ils ont pris de retard (c’est le moins qu’on puisse dire!) dans nos négociations avec elle. N’oubliez pas que je suis habilité à finaliser un accord pour les échanges commerciaux avec les États-Unis si nous ne parvenons pas à conclure un accord ou si nous sommes traités injustement. Je viens d’apprendre que l’UE a appelé à fixer rapidement des dates de réunion. C’est un événement positif, et j’espère enfin qu’ils ouvriront, comme je l’ai demandé à la Chine, les pays européens au commerce avec les États-Unis. Ils en seront tous les deux ravis et couronnés de succès!», a publié Trump sur Truth Social fin mai dernier.
Les États-Unis ne veulent pas du bourbier ukrainien où l’UE veut l’enliser. Ceux qui sont à la tête du «bloc» persistent pour dire, d’après le site MarketScreener que «l’Europe et les États-Unis devraient se concentrer sur la manière dont l’UE peut assumer davantage de responsabilités pour sa propre défense plutôt que de créer une incertitude économique par le biais de conflits commerciaux». C’est ce que, le président du Conseil européen, Antonio Costa, a souligné dimanche dernier.
«Aux côtés de Costa, von der Leyen a déclaré que les négociations commerciales avec Washington se concentraient désormais sur les détails, mais qu’il n’y avait aucune garantie de conclusion», avertit d’ailleurs le site qui accompagnent les investisseurs particuliers et professionnels avec un contenu fiable et des outils innovants pour maximiser leurs décisions financières.
Les strates décisionnelles de l’UE étant occupées par des non-cowboys et des scribouillards, l’affrontement entre les États-Unis et l’UE se présente comme un duel qui ne laisse aucun doute quant à son issue. Le croquemort, comme dans les westerns, est déjà en train de prendre les mensurations de cette UE pour l’enterrer.
- Source : Observateur continental