L’acceptation de la tyrannie

Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, un lent mais implacable processus de centralisation du pouvoir mondial s’est mis en place, sous couvert de paix, de reconstruction et de coopération internationale. Derrière les ruines fumantes de l’Europe, certaines élites ont vu une occasion en or d’ériger un ordre mondial conforme à leurs intérêts financiers. Les accords de Bretton Woods, puis la création du FMI et de la Banque mondiale, ont immédiatement posé les bases d’une hégémonie économique américaine, où la Réserve fédérale, entité privée déguisée en institution publique, imprime la monnaie mondiale et dicte la valeur du travail, de la dette, et de la vie.
La domination mondiale de la Réserve fédérale américaine (FED), l’instauration technocratique et opaque de l’Union européenne (UE), ainsi que l’influence tentaculaire et insidieuse du Forum économique mondial (WEF) ne sont pas des événements isolés, mais les jalons d’un projet de manipulation géopolitique savamment orchestré par une poignée d’élites financières depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Derrière le vernis des institutions démocratiques et des discours sur la coopération internationale, se profile une centralisation autoritaire du pouvoir entre les mains de familles influentes, aux ambitions post-nationales et au mépris froid des souverainetés populaires. Ce théâtre mondial, drapé de promesses de stabilité et de prospérité, dissimule une logique de contrôle systémique d’un capitalisme de connivence où les peuples deviennent des variables d’ajustement dans l’agenda d’une gouvernance mondiale autoproclamée.
Cette emprise s’est rapidement étendue à l’Europe avec le Plan Marshall, cheval de Troie économique par lequel Washington a pu injecter ses capitaux tout en s’assurant que les démocraties renaissantes restent sous tutelle. Puis vint l’Union européenne, présentée comme un idéal de coopération mais conçue comme un laboratoire de gouvernance technocratique, déconnectée des peuples. Le pouvoir s’y concentre entre les mains de commissaires non élus, tandis que les nations abandonnent leur souveraineté au nom d’une monnaie unique, l’euro, véritable camisole monétaire qui empêche toute politique indépendante. L’exemple grec, étranglé par la dette et humilié par la Troïka, n’est qu’un des nombreux avertissements passés sous silence.
Dans ce théâtre institutionnel s’infiltrent sans scrupule des acteurs non élus, transnationaux, et d’un cynisme glacial dont le Forum économique mondial en est l’exemple le plus flagrant. Davos n’est pas un sommet, c’est une cour impériale déguisée, où chefs d’État, PDG, banquiers et influenceurs façonnent l’agenda mondial sans jamais rendre de comptes à qui que ce soit. Sous couvert de développement durable et de progrès inclusif, le WEF pousse des concepts tels que le «Great Reset», véritable opération de redéfinition autoritaire du contrat social mondial, sans débat, sans vote, sans opposition, où le peuple est devenu un simple bruit de fond à gérer via communication et algorithmes.
Le capitalisme contemporain, loin de la concurrence libre, a muté en une forme brutale de connivence, où les multinationales dictent les normes, les gouvernements obéissent, et les citoyens, réduits au rôle de consommateurs-travailleurs, paient les pots cassés des crises fabriquées. Et c’est là une autre pièce du puzzle car les crises ne sont plus des accidents, mais des opportunités soigneusement exploitées. Que ce soit une pandémie, un effondrement financier ou une guerre, chaque choc est un prétexte pour accélérer la mise en place d’un contrôle accru basé sur la surveillance numérique, la restriction des libertés, la dépendance technologique, et aujourd’hui même, avec un projet de monnaies numériques centralisées (les CBDC) qui aboliront l’argent liquide et offriront un contrôle total sur tous les flux individuels.
Dans cet ordre mondial où tout est calculé, calibré, intégré dans une mécanique froide, la souveraineté, la démocratie et la liberté deviennent des reliques du passé. Les peuples, hypnotisés par les promesses de sécurité et de progrès, ne voient pas qu’on les enferme dans une cage dorée. Le vrai pouvoir ne réside plus dans les urnes, mais dans les conseils d’administration, les forums privés, les salles de marché et les réseaux d’influence globale. Nous vivons dans une société de la soumission silencieuse, une ère où le consentement est manufacturé, où les élites façonnent la réalité au mépris des volontés populaires, et où l’humanité avance, docile, vers une servitude volontaire d’un raffinement terrifiant.
Mais le contrôle global ne s’arrête pas là. La guerre, dans ce grand projet de domination, devient une pièce maîtresse, non seulement comme moyen de manipulation géopolitique mais aussi comme un instrument financier et idéologique. Les conflits sont soigneusement fomentés et alimentés par les mêmes acteurs qui prétendent œuvrer pour la paix. L’Ukraine en est l’exemple flagrant d’un pays mis à feu et à sang, non par un pur élan de défense de la démocratie, mais pour poursuivre un agenda géopolitique plus sombre. À chaque mort, chaque destruction, des intérêts financiers colossaux sont servis, que ce soit par les ventes d’armements, les contrats de reconstruction ou la consolidation de positions stratégiques.
Les mêmes manœuvres se répètent au Moyen-Orient, où la guerre israélo-palestinienne restera inextricable tant qu’elle sera nourrie par des intérêts financiers bien plus puissants que ceux des belligérants. Qui profite réellement des bombes tombant sur Gaza et des explosions à Tel-Aviv ? Ce ne sont pas les peuples de ces régions, mais bien les multinationales de l’armement, les acteurs financiers derrière les fonds d’investissement, et ceux qui tissent leur toile dans l’ombre des marchés de l’énergie et du pétrole. En provoquant le chaos, ces élites parviennent à détourner l’attention des masses, enflamment les passions, et contrôlent le récit en créant des ennemis publics, tout en poursuivant sans relâche leurs objectifs de domination économique.
Les crises, qu’elles soient financières, sanitaires ou géopolitiques, ne sont plus des événements imprévus, mais des instruments utilisés par les élites pour soumettre les peuples à une emprise croissante. Les crises financières des dernières décennies, telles que la crise de 2008, ne sont en réalité que les conséquences directes de politiques économiques manipulées par les grandes institutions bancaires et les gouvernements au service d’intérêts privés. Ce n’est pas par hasard si des milliards de dollars ont été injectés dans les banques tout en étranglant les populations avec des mesures d’austérité. Ces turbulences économiques, parfaitement orchestrées, ont permis non seulement de concentrer encore plus de richesses et de pouvoir entre les mains d’une élite oligarchique, mais aussi de justifier l’augmentation du contrôle sur les masses, basé sur l’endettement public exponentiel, la privatisation des services publics, les délocalisations massives… Chaque crise financière devient ainsi une occasion de réorganiser le monde selon des lignes dictées par ceux qui possèdent l’argent, tout en plaçant les peuples dans un état de dépendance systématique.
De même, les fausses pandémies, telles que celle du COVID-19, ne sont pas des catastrophes naturelles mais des occasions supplémentaires d’étendre la surveillance de masse et d’imposer des règles de contrôle autoritaires. Difficile de croire qu’une pandémie mondiale puisse être une simple mise en scène de plus, dans un monde où la gestion des crises sanitaires est en grande partie gérée par des acteurs privés et des agences internationales, en étroite collaboration avec les grandes entreprises pharmaceutiques. Au-delà de la santé publique, ce genre de crise est un prétexte pour renforcer l’autoritarisme et la surveillance avec traçage des individus via les applications smartphone, la surveillance des déplacements, des communications et des comportements, jusqu’à la mise en place de systèmes numériques de contrôle social. Ces fausses pandémies, dont le récit est soigneusement contrôlé par les médias mainstream et les gouvernements, sont un terrain d’expérimentation pour tester la soumission des masses face à des mesures inédites et déshumanisantes.
Ces crises sont aussi l’occasion rêvée de détourner l’attention des véritables problèmes économiques, environnementaux et sociaux qui touchent les peuples. À chaque fausse crise, un plan se dessine pour ancrer un peu plus l’emprise technocratique sur la société. Et pour couronner le tout, les attentats sous faux drapeaux, utilisés à des fins politiques et géopolitiques, alimentent la peur et justifient des interventions militaires à l’échelle mondiale, tout en légitimant une surveillance renforcée et des politiques de sécurité draconiennes, désormais permanentes. La peur de l’invisible, du terrorisme ou du virus, est utilisée comme outil d’instrumentalisation des consciences, tout en assurant aux gouvernants une liberté d’action sans précédent pour façonner l’avenir à leur guise.
Il est presque fascinant de constater à quel point les peuples, pourtant relativement intelligents et capables de raisonner, se laissent entraîner dans une spirale de crédulité et de déni face aux manipulations les plus flagrantes. Loin de se révolter contre le système qui les opprime, ils préfèrent se réfugier dans un confort dérisoire, noyés sous une mer de distractions numériques et futiles. Le monde moderne a perfectionné l’art de la manipulation de masse, en administrant une dose quotidienne de divertissements absurdes et de consommation frénétique. Les séries télévisées, les jeux vidéo, les réseaux sociaux, toutes ces créations contemporaines, censées nous divertir, deviennent des chaînes invisibles qui nous empêchent de voir ce qui se passe réellement autour de nous. Les masses sont de plus en plus déconnectées des enjeux qui façonnent leur réalité, accrochées à des écrans, à des célébrités sans substance, à des scandales montés de toutes pièces, tandis que les véritables menaces qui pèsent sur leur liberté et leur avenir passent inaperçues, voire niées.
Ce déni est, en réalité, une forme de lâcheté collective, un mécanisme de défense face à la monstruosité d’un système qui broie l’humanité au nom du profit. Il est plus facile de se tourner vers une distraction quelconque que de remettre en question un système qui semble inextricable et omnipotent. Cette apathie coupable est d’autant plus flagrante lorsque l’on voit les peuples avaler sans sourciller des récits incohérents, des informations manipulées, des narratifs simplistes façonnés pour les rendre dociles et sans esprit critique. Les mensonges politiques et économiques les plus éhontés, les scandales géopolitiques les plus évidents, sont accueillis avec un haussement d’épaules et une indifférence qui frôle le ridicule.
L’important n’est plus de savoir ce qui est vrai, mais de continuer à vivre dans l’illusion d’une vie «normale», aussi insignifiante et déconnectée qu’elle puisse être. C’est là que réside l’un des plus grands succès des élites puisqu’elles ont réussi à transformer l’indifférence, le confort et la peur en armes de soumission massive. Et tant que l’illusion des divertissements continue, tant que les gens peuvent se vautrer dans leur ignorance tranquille, la machine infernale continuera de tourner. Mais à quel prix ? Celui d’une société de plus en plus déshumanisée, où le véritable contrôle ne réside plus dans les actions des gouvernements ou des grandes entreprises, mais dans le consentement silencieux de ceux qui préfèrent se détourner du monde réel pour s’immerger dans le fictif.
Où tout cela va-t-il nous mener ? La question, bien que lancinante, n’a en réalité que peu de mystère pour ceux qui veulent voir au-delà de la surface des événements. Le chemin que nous traçons sous nos pieds n’est pas un accident, mais une trajectoire délibérée, une course effrénée vers un monde où la liberté, la dignité humaine et la souveraineté seront réduites à des concepts obsolètes. Ce que nous appelons encore démocratie ne sera bientôt plus qu’une façade, une caricature pour endormir les consciences. Les gouvernements, devenus des relais exécutifs des multinationales et des puissances financières, ne serviront plus les intérêts des peuples, mais celui d’une élite qui gouverne sans responsabilité, sans contrôle et sans égard pour la condition humaine.
La crise de civilisation que nous vivons aujourd’hui n’est pas un accident, mais le fruit d’un processus d’industrialisation du contrôle humain, où chaque aspect de notre vie devient une marchandise à manipuler, un flux de données à surveiller, un potentiel de consommation à exploiter. L’intégration croissante de la technologie dans nos vies, bien que présentée comme un progrès, cache en réalité un projet dystopique où la surveillance de masse devient la norme. Les monnaies numériques et autres cryptomonnaies imposées par les banques centrales, par exemple, ne sont pas là pour nous faciliter la vie, mais pour contrôler chaque aspect de nos transactions, suivre chaque mouvement économique, et même façonner nos comportements via des incitations ou des restrictions économiques. Ce monde sans argent liquide, où tout passe par des moyens électroniques contrôlés par des institutions invisibles, est un monde où la liberté individuelle sera un lointain souvenir.
Les monnaies numériques, qu’il s’agisse des monnaies officielles contrôlées par les banques centrales ou des cryptomonnaies décentralisées, reposent toutes sur l’infrastructure technologique et l’approvisionnement en électricité. Cette dépendance absolue à l’énergie électrique les rend vulnérables à toute coupure de courant ou défaillance du réseau. Une simple interruption de l’alimentation électrique pourrait paralyser non seulement les transactions financières, mais aussi bloquer l’accès à des biens de première nécessité comme la nourriture, les médicaments ou l’essence, plongeant ainsi la population dans une situation de dépendance totale et d’impuissance. Ce système, soi-disant «moderne» et «sécurisé», révèle sa fragilité fondamentale, qui en cas de crise énergétique ou de sabotage technologique, comme récemment en Espagne, toute forme de commerce et d’échange deviendrait instantanément impossible, transformant les populations en otages d’un système monétaire vulnérable.
Les guerres, les crises financières, les pandémies, les attentats sous faux drapeau, les coupures d’approvisionnement ou énergétiques, tout cela n’est que la préparation de ce grand basculement. Les peuples, sous l’effet de la peur, du chaos et du spectacle, seront de plus en plus soumis à des régimes autoritaires qui, sous des airs de bienveillance, proposeront un «ordre» sécuritaire et numériquement contrôlé en échange de la disparition des libertés fondamentales. Les opposants à ce système, ceux qui oseront encore rêver d’une souveraineté individuelle, seront écrasés par la puissance d’un appareil de surveillance totalitaire, capable de décapiter toute forme de résistance avant même qu’elle n’émerge. Ceux qui résistent sont déjà discrédités, marginalisés, et punis par un système judiciaire aux ordres ; ou encore pourraient être enfermés dans des hôpitaux psychiatriques sous prétexte de déviance, empoisonnés lentement par des substances chimiques dans notre environnement, ou même éliminés plus brutalement par des armes invisibles capables de provoquer infarctus, AVC ou cancers, comme pour les désactiver définitivement. Les populations, désormais réduites à une soumission technologique et sociale, sont des cibles faciles dans un monde où la vie humaine, comme la liberté, ont été sacrifiée sur l’autel du contrôle absolu.
En l’espace de moins d’une décennie, nous avons glissé vers une culture totale de la mort, où la vie humaine, pourtant sacrée, semble de plus en plus dévaluée et manipulée. L’avortement de confort est désormais considéré comme une simple solution pratique, où l’on élimine des vies humaines avant même qu’elles n’aient eu la chance de voir le jour, dans un déni total de la valeur inaliénable de l’existence. Les EHPAD, ces «maisons de retraite» devenues des lieux de dégradation accélérée, sont de plus en plus perçus comme des entrepôts de vieillards où l’humain est laissé à l’abandon, une fin de vie déshumanisée, souvent marquée par la négligence ou même la maltraitance. Le suicide assisté, autrefois un tabou, est promu comme un droit, alors qu’il incarne la normalisation de l’idée qu’une vie n’a de valeur que si elle est jugée «utile», réduisant ainsi l’existence humaine à un simple calcul utilitaire. Dans ce contexte, la glorification de la mort est omniprésente, alimentée par des discours qui valorisent la souffrance et la fin de vie comme des choix «libres» et «épanouissants». Ce rejet de la vie se double d’un rejet systématique de la création divine et de toute notion de divinité, où l’Homme, dans son orgueil, se considère non seulement comme son propre créateur, mais aussi comme le seul arbitre de la valeur de l’existence humaine. Ainsi, au lieu de célébrer la vie dans toute sa complexité et sa beauté, la société contemporaine semble se vautrer dans une idéologie morbide, un nihilisme où chaque forme de création est balayée au profit d’une vision froide et déshumanisante de l’existence. L’humanité, dans son aveuglement, abandonne sa dignité pour une mort acceptée comme norme.
La fin de ce processus, la destination finale de cette dérive, est un monde où l’individu n’a plus de place. Où les peuples, rendant les armes dans l’indifférence générale, accepteront leur propre esclavage dans une société parfaitement régulée, où tout est mesuré, surveillé, et contrôlé. La démocratie n’existera plus que dans les manuels d’histoire, et la souveraineté nationale sera une relique du passé. Ce ne sera plus un système capitaliste tel que nous le connaissions, mais un totalitarisme technologique où la vie humaine n’aura plus aucune valeur intrinsèque. Ce sera la fin de la lutte des classes, car les classes, tout simplement, auront disparu. Il n’y aura plus qu’une seule classe de dominants, aux commandes d’un monde déshumanisé, vidé de ses ressources, de ses émotions et de ses passions. Le profit et le contrôle seront les seules vérités universelles.
Et nous, les peuples, dans notre déni confortable et dans notre aveuglement collectif, aurons été complices de notre propre condamnation à une servitude numérique et totale. Car en réalité, ce n’est pas une chute brutale qui nous attend, mais un glissement insidieux, progressif, un étouffement lent et inexorable de tout ce qui fait de nous des êtres libres et conscients. Nous sommes les architectes de notre propre prison, et, hélas, il sera beaucoup trop tard lorsque nous ouvrirons enfin les yeux en masse suffisamment grande pour renverser cette tendance.
Pour ma part, la véritable tragédie réside dans l’aveuglement volontaire et la lâcheté des individus eux-mêmes, dans cette soumission consentie à un système qui les broie, malgré des années à tenter d’alerter. Car la faute ne réside pas seulement dans l’ingéniosité des élites manipulatrices ou dans les machinations de leurs institutions mondiales, mais dans l’abandon désastreux, voire coupable, de l’idée même de liberté et de dignité humaine. Les peuples, au lieu de se dresser contre les forces qui les oppriment, ont choisi la facilité. Ils ont opté pour l’oubli de soi, pour l’illusion d’une sécurité à bas prix, tout en délaissant les principes fondamentaux qui devraient gouverner toute société humaine avec la justice, l’intégrité, et la défense acharnée de la vie.
Ce qui est le plus désastreux dans cette dérive, c’est que les individus eux-mêmes ont volontairement renoncé à leur pouvoir d’agir, à leur volonté de résister. Ils ont échangé leur capacité à penser par eux-mêmes, à questionner, à défendre leur liberté, contre un confort dérisoire et une acceptation passive des dérives les plus abjectes. Dans ce monde, plus personne ne semble se soucier des vérités profondes ou des enjeux fondamentaux. Au contraire, l’individu moderne préfère se noyer dans la superficialité des plaisirs instantanés et des distractions futiles, comme un alcoolique qui fuit sa propre douleur. Ils se sont adonnés sans complexe aux pires formes de décadence, qu’il s’agisse de leur obsession pour le divertissement insignifiant, la consommation excessive, ou encore cette addiction morbide aux écrans et aux réseaux sociaux qui distillent des mensonges et des manipulations.
Ils ont laissé les instruments de manipulation se déployer sans opposition, se complaisant dans une forme de déni confortable. Plutôt que de se battre pour préserver la dignité humaine, ils se sont résignés à vivre comme des machines bien huilées, obéissant aux diktats des grandes entreprises et des gouvernements autoritaires. Et quand la liberté s’amenuise, quand la vie se déshumanise, ils détournent le regard, confortés par l’illusion d’une liberté artificielle, celle de pouvoir acheter et consommer à l’infini, celle de pouvoir se divertir, de vivre dans l’instant sans penser aux conséquences. En échange de cette pseudo-liberté, ils ont sacrifié leur âme, leur capacité à s’indigner, à remettre en question, et pire encore, à défendre la vie dans toute sa richesse et sa complexité. La beauté de la vie humaine, avec ses luttes, ses aspirations et ses défis, a été vendue pour une promesse d’immédiateté et de satisfaction éphémère.
Ce qui se joue ici est bien plus qu’une simple défaite contre un système oppressif, c’est une abdication de notre essence même. Chaque individu, en se complaisant dans son confort et son indifférence, est complice de la lente mais inexorable marche vers une société de soumission totale. Loin de se lever contre les injustices, les abus et les manipulations, l’individu préfère regarder ailleurs, préférant ignorer les signaux d’alarme et les conséquences d’un monde qui se délite. Il a abandonné l’idée même de sauver ce qui est véritablement précieux ici-bas avec la liberté, la vérité, la vie. Par paresse intellectuelle, par ignorance volontaire, ou par simple lâcheté, il s’est laissé séduire par la facilité de l’instant et la tentation de la complaisance, oubliant que la vraie liberté nécessite un combat constant, une vigilance de chaque instant.
Et très bientôt, lorsque les chaînes invisibles se resserreront autour de leur cou, lorsque la réalité des répressions numériques, des contrôles totaux et de l’autoritarisme implacable s’abattront sur eux, les individus pleureront leur sort, mais il sera trop tard. Ils paieront le prix de leur lâcheté, et ce prix sera bien plus élevé que tout ce qu’ils auraient pu imaginer car il ne s’agira pas simplement d’une perte de liberté, mais de la disparition même de ce qu’il y a de plus précieux dans l’humanité dont l’essence réside dans l’âme libre, la capacité de se battre et la dignité.
Pour enrayer cette tendance catastrophique et redresser le cap, il faudrait un réveil brutal des consciences, un sursaut collectif d’humanité, mais aussi une réappropriation fondamentale du pouvoir par les individus. Il ne s’agit plus de se contenter de dénoncer passivement l’état du monde ou de courir derrière des solutions superficielles. L’humanité doit retrouver le sens de la révolte, du combat pour la liberté et pour la vie. Ce n’est pas un petit effort de réformisme qui pourra inverser cette trajectoire, mais une remise en question radicale de nos modes de vie, de notre conception de la liberté et de la dignité. La première chose à faire serait d’abolir l’illusion que le confort matériel est un synonyme de bonheur. Les individus doivent comprendre que leur dépendance à la consommation, à la technologie, et à la surveillance ne fait que les enfermer dans une cage dorée, où le prix de la liberté est payé en silence, à chaque instant.
Mais pour y parvenir, il faut d’abord que les peuples prennent conscience de leur pouvoir latent, un pouvoir écrasé par des décennies de manipulation. Ce n’est pas la structure du système qui est invincible, mais la passivité des individus qui permet à cette machine de tourner. Et c’est dans cette abdication collective que réside le vrai poison car non seulement le système s’installera définitivement, mais il ne restera plus personne pour se lever et dire non !
Chaque individu doit se libérer de son apathie et se réapproprier son esprit critique, sa volonté de justice, et sa capacité à penser indépendamment. Cela nécessite un rejet absolu de l’idéologie dominante qui vend une vision de l’humanité réduite à une simple unité de consommation. Il faut une insurrection intellectuelle et spirituelle, une rupture avec la vision matérialiste et technocratique du monde, un retour à des valeurs authentiques de solidarité, de liberté et de justice. Cela passe aussi par la remise en question des grandes institutions financières et politiques, par la décentralisation du pouvoir et par la destruction de ce qu’on appelle aujourd’hui «l’oligarchie globale». La souveraineté des peuples doit être restaurée, et cela nécessite d’abord un rejet de l’illusion démocratique actuelle, dans laquelle les peuples ne font que choisir leur propre maître parmi une classe dirigeante interchangeable et complice.
Enfin, la solidarité humaine et l’engagement pour la vie doivent prendre le pas sur le confort individuel. La solution réside dans la capacité de l’humanité à se lever ensemble, non pas pour la survie individuelle, mais pour le bien commun. Ce combat ne sera pas facile. Il faudra des sacrifices, des épreuves, mais aussi une révolution de la pensée. Il est impératif de réinjecter dans le monde une volonté de résistance collective, une reconquête de l’autonomie, de la souveraineté personnelle et de la dignité humaine. La question n’est pas seulement de «s’en sortir», mais de recréer un monde où l’individu peut à nouveau exister en dehors des carcans du système, où la vie humaine n’est pas sacrifiée sur l’autel de la rentabilité et de l’efficience.
Si l’humanité veut se libérer de cette spirale autodestructrice, elle devra se relever, remettre en question tout ce qu’elle croyait acquis, et faire face à la réalité sans fard. Ce n’est qu’alors, lorsque l’individu retrouvera sa dignité, sa responsabilité, et son esprit libre, que l’humanité pourra espérer se sortir de cette impasse. Mais cette lutte sera longue, difficile, et elle exigera une révolution des consciences, un combat contre l’oubli et la servitude volontaire, dans lequel il n’y a pas de place pour la demi-mesure.
- Source : Blog de l’éveillé