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Vendredi, 29 Mars 2024

Vous faites encore confiance à Big Pharma ? Comment ils ont intoxiqué les Américains à l’opium – 500 000 morts

Auteur : Patrice Gibertie | Editeur : Walt | Vendredi, 03 Sept. 2021 - 17h08

Les opiacés ont tué 500 000 Américains dont beaucoup après prescription médicale et autorisation de la Food and Drug Administration. On vient d’apprendre que la famille  propriétaire de PURDUE avait plaidé coupable et soldé ses comptes avec la justice  pour 4,5 MILLIARDS DE $ ; le cabinet MC KINSEY qui conseille Macron a fait de même il y a quelques mois. Pour Johnson et trois autres ce sera 21 milliards sur trois ans.

En 1995, l’OxyContin de Purdue Pharma arrive sur le marché. Ce médicament est proposé non seulement pour remédier aux douleurs sévères, comme celles liées au cancer, mais également à un panel plus large de douleurs, avec l’approbation de la Food and Drug Administration. Purdue lance alors une campagne de communication à grande échelle. Elle paye certains scientifiques renommés pour faire croire à la faible dangerosité du produit, ment sur les chiffres d’addiction et a recours à une campagne commerciale agressive (vidéos, brochures, visiteurs médicaux). Purdue donne ainsi des formations encourageant la prescription d’OxyContin et minimisant les risques d’addiction aux médecins.

Purdue met en avant un étalement de l’action de l’OxyContin sur douze heures, limitant de ce fait les risques de dépendance, alors qu’elle sait que les effets durent moins longtemps que cela, sans compter l’utilisation détournée du produit qui est possible. La douleur n’est apaisée que pendant sept à huit heures, ce qui pousse à la surconsommation et augmente l’addiction. C’est vers cette époque que les prescriptions pour des antidouleurs opioïdes augmentent fortement.

Un marché noir d’OxyContin se développe très vite, et le médicament est rapidement détourné pour ses effets euphorisants. Les campagnes promotionnelles rencontrent un grand succès commercial et éveillent peu de soupçons.

Des méthodes malhonnêtes ont souvent été utilisées pour vendre plus d’opioïdes. Un laboratoire américain a ainsi fourni aux médecins des logiciels médicaux truqués afin de favoriser la prescription d’antidouleurs.

Tout a commencé en 1980 par une brève lettre publiée dans la très prestigieuse revue New England Journal of Medicine. Onze lignes présentent les résultats d’une étude évaluant l’effet des médicaments opiacés sur 11 882 patients hospitalisés.

Les deux auteurs constatent que seuls quatre d’entre eux présentent des signes de dépendance, avant de conclure que le phénomène est « rare ». Aucun détail n’est donné sur les molécules utilisées, leurs dosages ou la durée du traitement, et pourtant ces quelques phrases ont changé le cours de l’histoire aux États-Unis.

Pendant vingt-cinq ans, elles ont été au cœur de l’argumentaire des fabricants d’opioïdes, avec cette statistique reprise en boucle dans les brochures, les conférences et les échanges avec les docteurs : « Le risque d’addiction concerne moins de 1% des patients ».

• francetvinfo.fr/video-ce-sont-des-dealers-de-drogue-legaux

La « pandémie de Covid-19″ a renforcé la crise des opioïdes : en raison du confinement, les victimes restent chez elles, diminuant d’une part les chances d’être secourues en cas de surdose, et freinant d’autre part l’accès aux dispositifs de désintoxication et aux groupes de parole. Par ailleurs, cette période d’anxiété pousse à une hausse de la consommation de médicaments ou de drogues, et la désorganisation des réseaux de trafic de drogue conduit à la consommation de produits de mauvaise qualité, plus dangereux.

En février 2021, le cabinet de conseil McKinsey & Company accepte de verser 573 millions de dollars pour solder des poursuites judiciaires lancées par des États américains qui l’accusaient d’avoir contribué à la crise des opiacés par ses conseils aux groupes pharmaceutiques dont Purdue Pharma, le fabricant de l’Oxycontin. Environ 650 000 prescriptions d’opioïdes sont faites par jour aux États-Unis mais … L’ivermectine sans danger et efficace contre la Covid est interdite.

Johnson & Johnson a contribué à alimenter cette crise, mais aujourd’hui, il s’engage à quitter le secteur des opiacés, à New York, et à payer 230 millions de $.

Le laboratoire Johnson & Johnson a accepté de payer 5 milliards sur neuf ans, et les distributeurs McKesson, Cardinal Health et AmerisourceBergen – qui fournissent à eux trois 90% des médicaments aux États-Unis –, 21 milliards sur dix-huit ans, avec l’espoir de solder près de 4 000 actions en justice intentées par des dizaines d’États américains et collectivités locales, dans le cadre d’une proposition d’accord à l’amiable « historique », a annoncé, mercredi 21 juillet, Letitia James, procureure générale de l’État de New York.

Douze millions de Français utilisent des médicaments opiacés, sans être alertés sur leur potentiel addictif et sur les risques d’overdose. Les hospitalisations pour ce motif ont doublé, les décès triplé. Il existe pourtant un antidote, à base de naloxone, que la personne concernée ou son entourage peuvent administrer « facilement ». Mais il est réservé aux acteurs du soin en addictologie, sans diffusion ni information large aux différents acteurs de la santé.

***

« Ce n’est pas ce qu’on nous avait promis » – Des détracteurs critiquent l’accord de 10 milliards de dollars sur les opioïdes de Purdue Pharma pour avoir permis aux Sackler de « s’en sortir »

Un juge fédéral des faillites a approuvé un règlement entre le fabricant d’OxyContin, Purdue Pharma, et des milliers de créanciers et de plaignants participant à une montagne de procès intentés contre la société en raison de son rôle dans le développement et la commercialisation de l’OxyContin d’une manière qui, selon les plaignants, violait les lois et exposait sciemment des millions de personnes à une substance extrêmement addictive.

En vertu de l’accord conclu avec les créanciers, y compris les victimes individuelles et des milliers d’États et de collectivités locales, la famille Sackler renoncera à la propriété de l’entreprise et versera 4,5 milliards de dollars, dont une partie sera utilisée pour un fonds d’indemnisation des victimes. En échange, les membres de la famille seront libérés de toute responsabilité pour toute poursuite future liée aux opioïdes, ce qui leur permettra de conserver une grande partie de leur fortune familiale, même si leur vache à lait n’est plus sous leur contrôle. Au total, Purdue évalue le plan à 10 milliards de dollars.

La nouvelle société sera réorganisée sous un conseil d’administration choisi par des fonctionnaires. Les bénéfices iront aux efforts du gouvernement pour prévenir et traiter la dépendance aux opioïdes.

Le juge Drain a déclaré mercredi, après avoir parlé depuis le banc pendant plus de six heures, qu’il approuverait le plan à condition que deux modifications techniques soient apportées. Une fois ces modifications apportées, il prévoit de rendre l’ordonnance finale jeudi.

Les opioïdes ont tué environ un demi-million d’Américains au cours de la dernière décennie, selon les données des CDC.

Source : WSJ

Une partie au règlement a déclaré que l’accord « n’est pas ce qu’on nous avait promis ».

« Ce n’est pas ce qu’on nous avait promis ou ce que nous espérions », a déclaré Ryan Hampton, un auteur et militant qui avait représenté les victimes pendant la faillite. Hampton a démissionné de son poste au sein du comité des victimes la veille de la décision du juge, en partie parce qu’il estimait que l’indemnisation des victimes était inadéquate, notamment par rapport à la part du fonds réservée aux villes, comtés, États et autres entités publiques qui poursuivent Purdue.

Au moins trois parties, menées par le procureur général de Washington Bob Ferguson, se sont opposées au plan et font appel de son approbation. M. Ferguson a déclaré que le règlement tel qu’il se présente permet aux Sackler de « s’en tirer à bon compte ».

« Cette ordonnance permet aux Sackler de se tirer d’affaire en leur accordant une immunité permanente contre les poursuites judiciaires en échange d’une fraction des profits qu’ils ont tirés de l’épidémie d’opioïdes – et envoie un message selon lequel les milliardaires fonctionnent selon un ensemble de règles différent de celui de tout le monde », a déclaré Ferguson.

Le président du conseil d’administration de Purdue a fait l’éloge du règlement.

Steve Miller, président du conseil d’administration de Purdue, a fait l’éloge de la décision du juge, déclarant que c’était « un résultat qui est vraiment dans l’intérêt du public ».

« Au lieu d’années de litiges destructeurs de valeur, y compris entre et parmi les créanciers, ce plan garantit que des milliards de dollars seront consacrés à aider les personnes et les communautés qui ont été blessées par la crise des opioïdes », a-t-il déclaré dans un communiqué.

Une fois entré en vigueur, le plan de faillite réservera des fonds aux villes, comtés et autres entités. Les personnes, y compris celles qui ont souffert d’une dépendance, les familles des personnes décédées d’une surdose et les bébés exposés aux opioïdes dans l’utérus et nés avec le syndrome d’abstinence néonatale, ou SAN, auront droit à des paiements allant de 3 500 à 48 000 dollars. Les demandes devront encore être évaluées, ce qui pourrait être compliqué par le fait que des dossiers médicaux vieux de plusieurs années pourraient ne plus exister.

* * *

Note : Purdue Pharma a fait de la publicité pour rendre les américains dépendants d’un terrible opiacé par l’intermédiaire de Publicis, qui est l’actionnaire majoritaire de Newsguard – la société de « vérification des faits ».

« La responsabilité pour la crise des opiacés traverse toute l’industrie, depuis Purdue et la famille Sackler jusqu’aux consultants et aux partenaires comme McKinsey et Publicis », a affirmé la procureure du Massachusetts, Maura Healey, dans un communiqué.

Dans la plainte déposée devant le tribunal du comté de Suffolk, la procureure affirme que, via des dizaines de contrats passés entre 2010 et 2019, d’une valeur de plus de 50 millions de dollars, « Publicis a engagé une myriade de stratégies injustes et trompeuses qui ont pesé sur la prescription d’OxyContin à travers le pays, y compris dans le Massachusetts. » (…)

La suite ici

Donc la publicité pour rendre les gens dépendants est O.K., mais il faut combattre la « désinformation » alors ?

Aube Digitale


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