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Jeudi, 28 Mars 2024

Coronavirus : l’Algérie accuse Pfizer de chantage !

Auteur : Jeune Afrique | Editeur : Walt | Mercredi, 25 Août 2021 - 08h35

Dans cet article de Jeune Afrique, le ministre de la santé algérien accuse Pfizer de vouloir leur imposer un contrat inacceptable qu’il a été incapable de signer étant donné que Pfizer ne voulait prendre aucune responsabilité sur les effets indésirables ! Réaction de bon sens, d’autant que Pfizer demandait le paiement avant la livraison ce qui est une nouveauté, commercialement parlant.

Faut-il rappeler au lecteur français qu’aucun politicien à l’Élysée ou à Matignon n’a été capable d’une telle réflexion, ils ont tous signé les contrats secrets qu’ils ont cachés au public.

Alors que le pays connaît un léger rebond des contaminations au Covid-19 depuis quelques jours, le ministre de la Santé Abderrahmane Benbouzid a déclaré que le géant pharmaceutique aurait imposé des conditions préalables à la fourniture de vaccins « inacceptables » pour l’Algérie.

Interrogé, jeudi 13 mai 2021, sur la campagne de vaccination qui tourne au ralenti en Algérie, le professeur Abderrahmane Benbouzid révèle que Pfizer a posé des conditions pour la livraison des doses de vaccin : « En novembre [2020], nous avons convenu [un accord] avec Pfizer, mais il nous a mis dans une situation que nous ne pouvions pas accepter dans la mesure où il nous a demandé d’acheter un certain nombre de vaccins, de payer en avance et d’exonérer totalement Pfizer de toutes poursuites dans le cas où le vaccin aurait des travers. Nous ne l’avons pas accepté, nous ne l’acceptons toujours pas. »

C’est la première fois qu’un responsable algérien donne des précisions sur l’absence en Algérie de ce vaccin produit par ce laboratoire américain. Contacté par Jeune Afrique, Pfizer France indique qu’elle n’est pas concernée par les propos du ministre algérien.

Sinopharm et Sputnik V

Le ministre de la Santé défend la démarche des autorités dans l’acquisition des vaccins. « Nous avons, dès début août [2020], engagé les prospections en invitant les ambassadeurs d’Angleterre, de Russie, de Chine, ainsi que tous les laboratoires, en signant des mémorandums, ajoute Benbouzid. Pour le reste, nous avons commencé le 20 décembre. M. le président de la République nous a demandé de ramener le vaccin pour janvier. « Nous avons engagé très intensément des discussions avec la Chine pour Sinopharm, avec AstraZeneca, Gamaleya ou le fonds d’investissement direct russe qui fait le vaccin Sputnik V. » L’Algérie a finalement opté pour les fabricants chinois et russes.

Par ailleurs, le pays a reçu un don de 200 000 doses des Chinois (Sinopharm) ainsi que son quota de plus de 300 000 vaccins dans le cadre du système Covax (AstraZeneca).

Photo d’illustration : Abderrahmane Benbouzid, le ministre de la Santé algérien, s’explique sur l’absence du vaccin Pfizer dans son pays. © DR


- Source : Jeune Afrique

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