Un chauffeur d’USPS affirme qu’une remorque contenant des milliers de bulletins de vote a disparu

Jesse Morgan, qui conduit pour un sous-traitant du United States Postal Service (USPS), a détaillé les irrégularités dont il a été témoin lors de la livraison de bulletins de vote sur son itinéraire de routine en Pennsylvanie et à New York, en affirmant que sa remorque pleine de “milliers” de bulletins avait disparu. Il a détaillé ces allégations lors d’une conférence de presse organisée mardi par le projet Amistad de la société Thomas More.

Morgan, qui a déclaré au cours de la conférence de presse qu’il avait “tout à perdre et rien à gagner” en s’exprimant, a expliqué son itinéraire habituel, à savoir le transport du courrier de Lancaster, en Pennsylvanie, à Bethpage, à New York, à Harrisburg, en Pennsylvanie, et le retour à Lancaster.

Le 21 octobre, lorsque je suis arrivé à Bethpage, New York, pour mon itinéraire habituel, un expéditeur a fait trois références aux bulletins de vote qui devaient être chargés dans ma remorque, notamment en disant : “Hé, vous avez un bulletin de vote aujourd’hui ou vous avez des bulletins de vote aujourd’hui” et même en me montrant un courrier recommandé et en me disant : “Quelqu’un voulait vraiment que son bulletin de vote compte”, a-t-il dit.

Morgan a dit avoir vu 24 boîtes Gaylord, ou de grands conteneurs en carton de bulletins de vote, chargés dans sa remorque. Beaucoup de ces bulletins étaient destinés à Harrisburg, mais il a dit qu’il n’était pas autorisé à les décharger une fois arrivés à destination, ce qui était inhabituel. Il a dit qu’il avait attendu pendant des heures.

“Tout cela était bizarre. Je suis arrivé à peu près à la même heure tous les jours. L’expéditeur scanne tous mes sceaux et codes-barres et ils me déchargent. Mais dès que je suis arrivé… tout est devenu bizarre”, dit-il, expliquant qu’il a attendu des heures avant de parler à un superviseur des transports, à qui il n’avait jamais parlé auparavant au cours de ses 16 mois de travail.

“C’était aussi bizarre”, a-t-il dit.

Le superviseur, selon Morgan, lui a dit de conduire jusqu’à Lancaster sans décharger à Harrisburg, ce qui, selon lui, l’a frappé comme une bizarrerie.

“Cela n’avait aucun sens pour moi. Je savais que les bulletins étaient chargés pour Harrisburg et que si je devais aller à Lancaster, ils devraient décharger ces palettes à Lancaster pour enlever les affaires de Lancaster afin de remettre les bulletins dans la remorque pour les renvoyer à Harrisburg”, a-t-il dit.

“C’était un vrai gâchis dans ma façon de penser”, a-t-il poursuivi, ajoutant que le superviseur avait refusé de lui donner une contravention.

Lorsqu’il est arrivé à Lancaster, Morgan a dit qu’il avait décroché sa remorque à sa place habituelle et qu’il avait conduit le camion à son emplacement habituel dans un terrain voisin.

“Le lendemain, c’est devenu bizarre”, a-t-il dit. “Quand je suis arrivé à Lancaster, dans les locaux de la poste américaine de Lancaster… ma remorque n’était plus là.”

“Ce qui s’est passé le 21 octobre était une série d’événements inhabituels qui ne peuvent être une coïncidence. Je sais que j’ai vu des bulletins de vote avec des adresses de retour remplies. Des milliers d’entre eux. Des milliers ont été chargés dans ma remorque à New York et se sont dirigés vers la Pennsylvanie”, a-t-il déclaré.

“Au début, je ne pensais pas que c’était une grosse affaire. En fait, je pensais que c’était vraiment génial. Je l’ai vraiment fait. J’ai été très gentil, je fais quelque chose pour l’élection présidentielle. C’est cool”, a-t-il ajouté.

“Mais comme les choses devenaient de plus en plus bizarres, je me suis mis à réfléchir et je me suis demandé pourquoi je conduisais des bulletins de vote complets de New York à la Pennsylvanie. Je ne savais pas pourquoi, alors j’ai décidé de prendre la parole, et c’est ce que je fais aujourd’hui”, a-t-il conclu.

Traduit par Aube Digitale