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60 % d’abstention, raz-de-marée écolo : les Français dans le piège néolibéral

Auteur : E&R | Editeur : Walt | Lundi, 29 Juin 2020 - 12h11


Ces élections municipales insolites qui se sont déroulées sur trois mois et demi, du 15 mars au 28 juin, montrent un double rejet de la politique classique : d’abord par l’abstention, puis par le non-choix écologiste. Pourquoi non-choix, si les citoyens ont choisi ? Parce que cette écologie-là n’est que le plat gauchiste réchauffé. Il n’y a rien de radical dans les élections prétendument surprise des Verts dans les grandes villes de la photo de une. L’écologie sociale a disparu dans les années 80, l’écologie actuelle est un gloubi-boulga sociétal, absolument compatible avec le capitalisme financier, pourvu qu’on lui jette les miettes du réchauffement et autres fadaises.

Comprenons-nous bien : le fait qu’une majorité de Français parmi la minorité de votants ait voté pour des candidats dits écologistes n’est pas une ingénierie sociale en soi ; c’est en revanche la seule possibilité laissée par le Système – et pour cause – de contester un néolibéralisme de plus en plus sauvage, et donc de plus en plus impopulaire. De plus, la très forte abstention, qu’on soit en post-confinement ou pas, prouve une chose très claire : les candidats du Système ne correspondent plus aux aspirations des Français. C’est par défaut que des millions de Français ont voté pour les Verts, parce que ça peut pas faire de mal, et parce que les Verts nous promettent des arbres et des apéros gentillets.

Ceci étant dit, après ce green washing à la française, nos concitoyens doivent savoir que l’économie verte est quelque chose de très flou, on le voit avec le coup des éoliennes. Des centaines de millions d’euros engloutis pour des machines qui tournent à vide. L’énergie alternative, elle n’est pas encore au point. Ou alors c’est le nucléaire. Oui mais voilà, ce fleuron français déplaît aux écolos... comme à la concurrence américaine !

C’est le syndrome Mediapart : on critique le système politique français pour l’améliorer, mais ce faisant, on fait le jeu des Américains. De là à dire que l’officine de délation ou de chantage d’Edwy Plenel travaille pour l’ennemi...

Les Français qui se sont déplacés ce dimanche 28 juin 2020 sont malgré eux tombés dans le piège de la nouvelle alternance entre le néolibéralisme macronien et le néolibéralisme écologiste. Les programmes des nouveaux élus dans les grandes villes ne gêneront en rien la puissance montante de la Banque qui, grâce à l’inflation de la dette (130 % du PIB après confinement), va prendre encore plus de pouvoir à l’État, ce parapluie de tous les Français. Eh bien ce parapluie va avoir de plus en plus de trous, et les écolos n’y voient pas malice, puisqu’ils sont européistes jusqu’au bout des ongles. Florian le dit très bien :

On va se répéter mais ce n’est pas grave : le seul vote utile aujourd’hui contre le néolibéralisme ou la Banque en France serait une union rouge-brun entre Mélenchon et Marine. Tout autre vote est inutile et Macron, en jouant habilement au président préoccupé par le climat (dont il se fout comme de sa première chemise rose), a fait monter la préoccupation écologique au détriment de la préoccupation sociale, là où la contestation est la plus authentique.

Anne Hidalgo largement réélue face à Rachida Dati et Agnès Buzyn : « Vous avez choisi l’espoir, un Paris qui respire »

Les Français, par leur geste de dégoût pour ce jeu politique fermé (les extrêmes refusent de s’entendre sur le mode italien de 2018) ont donc sanctionné toute une classe, mais cela n’aura aucune incidence positive sur le redressement économique et moral de la nation. Au contraire, les écolos géreront les arbres, les pissotières et les jardins dans les grandes villes sur le mode de la démago dingo Hidalgo, et la police contiendra les cités et la France périphérique à coups de gourdin hors des bobolands, ces ghettos de gagnants de la mondialisation (relire Guilluy et Fourquet). Tant que cette police tiendra, le régime tiendra. Ce n’est donc aujourd’hui pas par l’élection que le régime démocratiste tombera, mais par l’usure de la police. Les policiers qui en ce moment sont en train de comprendre, avec un train de retard, qu’ils ont été bernés par ce régime.

Mais les policiers sauront-ils faire la révolution ?

Car non seulement ils protègent d’une contestation légitime un régime honni qui les maltraite (ils sont représentés par le sioniste Nuñez et le pitoyable Castaner), mais en plus ce sont eux qui récupèrent la haine des réprimés. C’est tout bénef pour le régime bancaire !
Le régime tabasse les flics qui tabassent les Français en colère. Et si les flics tabassaient nos dirigeants, pour une fois ? Par exemple ceux qui ont produit les 25 000 morts de l’ingénierie « Covid » ?

Tant que les policiers seront entre le chien du régime et l’os du peuple, ils souffriront. Pourtant, c’est le peuple qui les paye, par l’impôt, mais c’est le régime qui gère les payes, et c’est ça l’astuce, de la même façon que la Banque a mis la main sur l’argent des Français tout en les dépossédant de leur pouvoir de décision.

Qu’elle soit verte, bleue, rose, rouge ou brune, tant qu’elle ne sera pas rouge-brun, la France ne sortira pas de l’auberge néolibérale américano-sioniste. Aujourd’hui, on rajoute trois pots de fleurs devant la maison France. Cela tiendra un temps, pas plus. Ces pots de fleurs n’achèteront pas notre désir de liberté et de changement.

Bonus : Mélenchon, qui n’a pas accepté la main tendue de Marine en 2017, se lamente devant une démocratie morte


- Source : E&R

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